Princesse Léo dévoile sa nouvelle destination « Ici Là-bas »

Sorti il y a quelques jours seulement, l’album Ici Là-bas dévoile le charme vocal de cette artiste camerounaise non méconnue du public, surtout des internautes.

8 plages à la saveur afro fusion, groove et aux colorations reggae. Princesse Léo, auteure-compositeur et interprète, nous signe là une merveilleuse aventure, alors à cheval entre l’Europe et l’Afrique : « Ici La Bas parle de mon Afrique, de mon Cameroun, bref il est question ici de dire qu’il faille construire Ici et aller soigner Là-bas. C’est l’histoire de cette jeune femme qui est partie du Cameroun pour la France et profite des connaissances acquises de ce côté-là pour les ramener au pays, et réciproquement, parce que c’est le peu d’Ici que j’emmène là-bas, et le peu de Là-bas que je ramène Ici ».

Elle vient de peaufiner le clip de l’extrait Mbala (une danse Bafia), qui parait en troisième position sur la pochette mais que le public camerounais adoptera comme titre phare, un mélange de Mbala et du Ben Skin à la tessiture satisfaisante qu’elle va elle-même appeler « mbala-Skin ». On pourrait aisément comprendre ce choix, une fois qu’on se rend compte que l’artiste est issue d’un brassage culturel (Eton, Ewondo et Douala). Ici là-bas (le titre phare) et Mama Africa, essentiellement Reggae, décodent le champ lexical de l’amour, celui de sa patrie et de son continent ; mais aussi celui du partage. Dans le sixième titre, Nlang (histoire), Princesse Léo ouvre son cœur et se confie sans tabou. Cocktail d’émotion qu’agrémente une mélodie très douce et perçante. Nlnang W’ama, comme elle le dit (mon histoire). S’il existe un paradis est un hommage rendu à son petit frère décédé : « C’était pour rendre un hommage à mon petit frère qui nous a quitté, en lui disant que s’il existe un paradis et qu’il s’y trouve, je l’y retrouverai ». Un titre plutôt folk. Yepe vient boucler la série. L’auteure y reconnait le talent et le mérite des artistes qui l’ont marqué depuis le début de sa carrière, et même son adolescence. On y cite une certaine Sally Nyolo, des artistes qui l’ont inspiré comme Manu Dibango, Wes Madiko. C’est des rythmes Afro beat et reggae. Elle y chante en langue Béti, et y invite les jeunes camerounais à oser car regorgeant de beaucoup de potentialité et de génie.

Ici Là-Bas succède à Naissance, un album qui portait plus un parfum reggae et avait vu le jour il y a à peu près cinq ans. Férue de cette musique, elle avait fini par créer son propre style, le Reggae-Béti. D’ailleurs, elle reconduira deux titres de cet album sur le projet actuel, à savoir Mama Africa et Reggae Béti. Album à retrouver chez Mélodies Music, Karfour.

Contacts : 96 96 52 41 / 33 688 432 692 (Benn Debona- France).