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Baby Dioh Le Séducteur présente « Nouveau Né »

Il n’en est certainement pas à sa première production discographique. Baby Dioh faisait partie d’un duo à l’époque avec le regretté Stéphane Bitho, tous deux appelés « Les enfants de Njohreur ».  Le première –qui finalement restera la seule du duo- galette musicale « Surprise » sortie en 2007, dévoilera alors deux angelots du Makossa au talent pur. Le départ précoce de son compagnon de galère va pousser Baby à prendre du recule, car profondément touché. Pour finir, il prendra la décision qui s’imposait : Poursuivre le rêve pour les deux, et ce de façon intelligente et professionnelle.

Il aura cependant fallu cinq bonnes et longues années à Baby Dioh pour travailler comme il se doit, le projet Nouveau Né qui a vu le jour le 30 mai dernier. Le produit est tout simplement beau et bon,et ses différents couloirs (makossa, benskin, zouk et slow) lui assure un charme particulier. Huit titres dans lesquels on retrouve en grande partie le champ lexical de l’Amour et à la thématique forte, vous baladent dans les mélodies du terroir comme vous n’en trouvez plus.

Playlist :

« Je pleure pour l’avenir », une collaboration avec Dany Muna,  fait le triste constat des de l’état actuel des choses, les parents qui jadis étaient portés sous terre par leur progéniture, aujourd’hui se retrouvent paradoxalement  en train d’enterrer leurs enfants. « Epée » (lu ici épéyè en Duala) nous ressert l’ignoble caractère de ces enfants ignorants et irresponsables comme on en trouve de plus en plus de nos jours. C’est l’histoire de cet enfant qui hier a pourtant été élevé dignement par sa maman veuve de son état, et qui une fois a réussi à sortir la tête de l’eau, a abandonné cette dernière comme un vulgaire torchon après usage.  « Ndol’am » (Mon amour) apporte alors une couche d’émotion, avec ce cris d’amour de l’amoureux à sa bien aimée. L’alchimie des sonorités camerounaise et nigériane dans ce titre amplifie son charme. L’amour ne va sans pardon ; « Lakissè Mba » (Pardonne-moi), ne peut être que le meilleur chemin quand on a fauté et on est soucieux de construire quelque chose de durable. Oui, la construction d’un « Amour vrai ».

L’ambiance monte d’un cran à la 6ème plage avec « Kende Mbe », une danse que l’on retrouve dans le Sud-Ouest mais ici, est rythmée du Benskin, que l’on retrouve dans la région de l’Ouest. Quelle belle manière que de célébrée l’intégration nationale à travers la fusion de nos cultures ! Le clin vaut tout son pesant, à l’image de ce vibrant « Hommage à Stephane Bitho » avec qui l’artiste a produit de belles œuvres. Et l’album se referme sur un karaoké du titre « Epée », pour s’assurer que le message est bien passé.

Retrouvez le Cd à Yaoundé chez Mélodies Diffusion ou appelez le 98 44 04 18, et à Douala chez Flash Music (Rue de la Joie) ou appelez le 79 42 80 79.

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