Atango de Manandjama : « Parmi les gynécologues, il y a des obsédés sexuels et des dragueurs »

Bonjour Atango et merci d’accepter de répondre à nos questions…

Oui, bonjour mon frère ; c’est avec plaisir.

Depuis sa réouverture, vous êtes de plus en plus fréquent au CARROSSEL ; c’est avec beaucoup d’émotion que vous avez accueilli cette réouverture, on imagine…

Exactement ; vraiment, il fallait y penser. C’est très important qu’on ait une telle maison des artistes dans le pays, vous l’avez sans doute remarqué, on l’a rebaptisé Temple de la Culture. N’y a qu’à voir le changement pour apprécier les efforts consentis pour la survie des artistes camerounais. Moi en tant qu’artiste, je me sens rehaussé, je me sens pris au sérieux au vu de tout ce qui a été fait ici pour que je puisse me sentir à l’aise avant et après mes prestations. Bref, l’artiste qui se retrouve programmé dans ces lieux, comprend immédiatement qu’il sort du lot, parce que tout ce standing n’est pas là pour servir aux amateurs et récalcitrants de la musique. Je tiens à remercier la personne qui en a eu l’idée, car elle vient de révolutionner notre métier.

En parlant de programmation, vous êtes cité parmi les artistes qui presteront d’ici les prochaines dates…

Oui, je suis d’ailleurs là pour ça, pour régler tous les détails ; je reprécise que les artistes choix pour prester au CARROSSEL depuis sa réouverture sont des artistes de calibre, qui ont une certaine dimension pour sauvegarder l’image de la maison…

Comme vous ?

(Il prend un air sérieux) Bien sûr ; je suis Atango de Manandjaman. Ne joue pas ici qui veut, il faut faire du très beau et bon spectacle. En parlant justement de spectacle, je me réserve ces derniers temps car je voudrais qu’après mon passage, les gens se souviennent de moi pour longtemps. D’ailleurs, je réserve au public beaucoup de farotages. Et c’est le CARROSSEL qui vient là rehausser mon niveau de farotage car le public ici est très vaste, donc je dois bien me préparer, avoir dans mes poches au moins 50 millions à distribuer aux camerounais ce soir-là.

Où en est la carrière d’Atango de Manandjama ?

J’ai mon nouveau projet qui sortira d’ici quelques jours ; on l’a un peu retardé parce qu’il y avait des palabres à la SOCAM. Donc je rassure mes fans, il y a musique, il y a danse, mais cette fois-ci j’ai un peu changé, je danse plus en mouvement de rotation, dans un système hélicoïdal. L’album s’intitule Le Gynécologue…

Le Gynécologue ?

(Il coupe) Vous savez, dans le monde de la gynécologie, on compte beaucoup de catégories ; il y a des obsédés sexuels, des dragueurs, bref, il y en a qui sont malins.

Malins ?

Oui, malins ; c’est-à-dire ceux qui lorsqu’ils se trouvent devant le sexe de la femme, ils deviennent très agités. Ceux-là ne sont pas de vrais gynécologues. Un vrai c’est celui-là qui simplifie le sexe et qui fait son travail en étant professionnel. A la différence de ceux-là, d’autres choisissent ce métier pour avoir le privilège de regarder le sexe des nombreuses femmes afin d’en choisir les meilleurs et de sortir avec celles qui en ont, même si elles sont mariées.

Parlez-nous de l’album…

Il comporte 8 titres ; il a été travaillé ici, et a été mixé à Fribourg en Suisse. Dans cet album vous reconnaitrez les signatures de Tonton Ebogo (guitare solo), Francisco, Brice Basse, bref, tout l’état-major de la musique bikutsi camerounaise.

Comment se le procurer ?

Vous savez, comme il y a la piraterie dehors, nous avons décidé de baisser le prix de l’album ; il coûte 3000 fcfa, mais vous verrez les gens se plaindre toujours. Ecoutez, nous ne pouvons pas faire plus, ce serait suicidaire pour nous de le vendre à 1000 fcfa, sinon comment allons-nous tourné les clips et presser les CD. Pour les points de vente, vous trouverez l’album chez MC Pop Music, j’apporterai également un grand stock ici au CARROSSEL.