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« La Porte de Minuit » de Florence Tsagué, une œuvre pour exorciser les démons de notre société!

La porte de minuit“ est une œuvre écrite par la camerounaise Florence Tsagué, publiée par les Éditions l´Harmattan, Novembre 2016. Dans ce recueil de nouvelle de 108 Pages, l´auteure vient percer un univers mystérieux qui nous est toujours conté par nos aînés ou bien auquel nous faisons face individuellement. Nous appréhendons le monde rationnel qui essaie bien que peu de tout justifier et le monde irrationnel, lequel repose sur notre imagination et nous parle aussi sans que nous ne puissions justifier certains phénomènes proches de nous.
Comment donc vouloir tout expliquer dans la vie alors que parfois nos sens sont limités sur ce que nous voyons ? Si l’esprit peut atteindre plusieurs dimensions, il n’est pas incertain que nous subissions des épreuves mais que nous ne puissions pas toujours interpréter ou expliquer. Ainsi, nous nous accordons à déduire par rapprochement avec ce qui nous est plus fréquentable. L’auteure a su, dans le choix de ses personnages qui se veulent ténébreux, épiloguer et articule dans ces différentes nouvelles une importante source de l’imagination de chez nous. L’on se représente des phénomènes et on est hanté par leur présence, parfois sans comprendre ce qui nous arrive réellement ! Comme si un fatalisme venait se poser sur tous nos sentiers et nous laissait dans l’amertume subite. Si dans un sens, la nuit apparait comme étant ce moment où les formes invisibles nous parlent, l’auteure dans son livre a aussi présenté le village dans son cadre, voir en le considérant comme étant le pays de nos ancêtres, qui est ce lieu où l’on finit toujours par y arriver, même lorsque l’on a feint de ne pas s´y rendre, par peur de sorcellerie. Ainsi relate-t-elle, avec beaucoup de précision, certaines rencontres telles que celle avec ce monstre qu’elle qualifie de mastodonte. Dans le « Le Revenant », elle se montre encore plus initiatique dans la description du personnage .
À la lecture de ce récit, l’on paraphraserait l’ auteur qui disait „les morts ne sont pas morts, ils sont parmi nous„. Avec l’histoire d’Adjimo dans « Le Revenant », elle traduit là une forte compassion dans un environnement où tout le monde est baigné des larmes suite à une mort affirmative ou un simulacre de mort maintenu par cette fausse information et par pure coïncidence menant à milles suppositions. Ainsi, une succession de scènes horribles viennent démontrer les enjeux de l’opacité de la vie et des pratiques et toucher du doigt des réalités qui nous sont propres.
«Etre ministre ou ne pas être !» Dans « Un Cadavre pour le Remaniement Ministériel », elle nous parle avec ce postulant à une fonction ministérielle, Miagning, qui use de tout pour atteindre son but mais hélas, retrouvé inerte sans avoir eu à savourer les délices de sa fonction. Quel triste épisode ! Pour tout dire, cette œuvre conscientise. Bravo à l’auteure qui a su allier les péripéties et donner du goût à lire malgré le chagrin qui s’élève parfois quand on constate que la vie peut être ôtée comme un coup de bâton magique, si on se livre de manière naïve dans l’occultisme, comme l´a fait Miagning.
(C) André EKAMA, écrivain, Allemagne.

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