Elections à la SOCAM: Sosthène Parole dit non au boycott

Parole qui est en pleine campagne électorale, promet d’augmenter l’assiette de perception s’il est élu le 02 novembre prochain. Chaque année, au moins 5.000.000.000 de FCFA pourront atterrir dans les caisses de la Société Civile Camerounaise de l’Art Musical (SOCAM). Sur le plateau de la radio de Prince Jonathan Nti, Sosthène a été confronté aux questions des journalistes de Camer.be, de Sky One Radio, de Cameroon-Info.Net, de Mo FM, de Royal FM, de Youth FM, des auditeurs etc.

Parlant comme un livre et trouvant réponse à toutes les questions, le candidat Sosthène Parole a été présenté par les panélistes comme étant le nouveau, sinon le futur Président du Conseil d’Administration de la SOCAM. Le musicien camerounais s’est insurgé contre le mot d’ordre de boycott lancé par Raymond Tchenga. Pour lui, il n’est pas question de boycotter l’Assemblée Générale Elective (AGE) du 02 novembre 2013, qui aura lieu au Palais des Congrès. Parole pense que la politique de la chaise vide n’a jamais payé. Tous ceux qui invitent leurs camarades à ne pas voter, veulent semer la confusion dans les esprits. Cette attitude est à combattre avec la dernière énergie. Les artistes doivent rester soudés autour de leurs intérêts.

Le candidat Sosthène Parole

Sosthène est de nationalité camerounaise et a vu le jour en 1969 à Yaoundé. Il a fait un brillant parcours scolaire et académique. Sa passion pour la musique a donné du fil à retordre à ses parents. Ces derniers n’ont cessé de le balancer d’un établissement à un autre, dans le but d’éteindre son génie musical. Malgré l’instabilité, Sosthène Parole a su concilier études et musique. Partout où Parole est passé, il a toujours aménagé un cadre pour faire mûrir son talent. Notre compatriote a travaillé à ALUCAM, est propriétaire d’un espace culturel dans la ville industrielle d’Edéa et est spécialisé en habillage d’immeubles. Son programme prévoit l’augmentation des revenus de la SOCAM, le soutien aux organes de presse qui font la promotion de la musique camerounaise, la formation en matière du droit d’auteur, la construction des salles de spectacle, la défense de l’identité culturelle africaine, la création d’une mutuelle des artistes, la lutte contre la discrimination, etc.

Il a par ailleurs déclaré qu’il n’est pas prêt à prendre le chemin du maquis, même si au soir du 02 novembre 2013 la victoire lui échappe. Soss comme l’appellent les intimes, est disposé à défendre les intérêts collectifs sous n’importe quel manteau. Il ne fait pas de la conquête du poste de PCA une obsession.

Mécanismes pour renforcer les revenus de la SOCAM

Selon le plan d’action de Sosthène Parole, on pourrait prélever 5 FCFA sur chaque bouteille de bière ou jus vendue. Les Camerounais sont réputés comme étant de gros consommateurs de boisson alcoolisée et gazeuse dans le monde, en faisant les calculs on obtiendra ainsi chaque année une somme de 3.000.000.000 de FCFA. Les utilisateurs des téléphones cellulaires pourront aussi contribuer à l’augmentation de l’assiette de perception. Les musiques téléchargées sur les lignes téléphoniques peuvent remporter gros à la SOCAM. Par ce canal, on peut aisément moissonner environ 3 milliards de FCFA. Les chaînes de radio et de télévision qui diffusent les musiques étrangères, seront soumises à de fortes contributions.

Sosthène Parole invite les responsables des radios à mieux tenir les registres de diffusion. Il a constaté que des artistes s’emploient à soudoyer les animateurs, pour que leurs œuvres soient exploitées sur les ondes. La plupart du temps, les œuvres diffusées ne sont pas de bonne facture. Mais leurs auteurs font de bonnes affaires pendant les répartitions. Pire encore, des musiques n’ayant pas été diffusées se retrouvent dans les registres. Ces pratiques doivent cesser parce qu’elles n’honorent pas du tout notre culture.