Julio Trésor : « Je suis un JOURNARTISTE…»

Julio Trésor artiste et journaliste à Canal 2 nous a accordé cette interview. Il nous parle de sa vie d’artiste et de son métier de journaliste et bien d’autres sujets…

Julio Trésor, artiste ou journaliste? Le choix semble difficile à faire on dirait!

Au contraire! Le choix est fait …et j’ai choisi les deux et je dirai que pour moi c’est même le minimum au vu de mes aptitudes. J’ai joué au football, j’ai fait de la boxe amateur et bien d’autres disciplines. J’ai aussi pas mal de casquettes en parallèle et je pense plutôt que c’est une grâce divine et je remercie d’ailleurs le Seigneur pour ça. Pour ceux qui pensent que c’est un peu de trop, vu que c’est sûrement ça le débat, je dirai que je suis désolé pour eux. Il n’y a qu’au Cameroun que la polyvalence choque certains. La question de fond c’est de savoir ce que l’autre apporte ou pas à la société grâce à cette double casquette. Déjà que quand il s’agit du cumule de fonction au commande du pays ça prospère sans autant de questionnements, pourtant c’est là que selon moi le débat existe.

Vous êtes meilleur reporter télé 2015 (Médiation press trophies), meilleur reporter télé 2016 (Ascom prize).Vous faites également parti du cercle très réduit des présentateurs du journal (19h50) de canal2 international. Comment arrivez-vous à concilier les deux et si bien?

À la fin de votre question je note un compliment. Déjà merci. Je dirai que je suis un artiste dans l’âme. Et c’est ce que j’ai de cher. Je chante officiellement depuis 2000 (j’avais 14 ans) où j’ai compéti pour la première fois avec mon groupe de Rap VISION SUPRÊME. C’était à Mbouda lors du concours nationale de la chanson organisé par les brasseries du Cameroun, devenu MUTZIG STAR. J’ai d’ailleurs aussi competi sous la nouvelle appellation en 2008 à Yaoundé et en 2013 à Douala où j’ai été finaliste pour la sélection de la région du Littoral. Donc je suis chanteur depuis au moins 16ans. Le journalisme est venu après. D’ailleurs mon premier Album UNIVERSEL (13 titres) dans lequel Maahlox rappe magnifiquement dans deux titres est sorti en 2007 et j’étais étudiant en journalisme à l’institut Siantou Supérieur de Yaoundé. Aujourd’hui j’ai même créé un néologisme pour me définir. Je suis un JOURNARTISTE (Rire).Tout dépend des différents personnages que je joue. Pour moi le journalisme me permet d’informer, et dénoncer en gardant l’équilibre. Et la musique me permet de déverser mes émotions qui ne transparaîtront jamais dans un papier. Je sais m’organiser et le reste se fait.

En 2014 vous avez sorti votre deuxième album intitulé « Renaissance ». Et votre dixième piste est » un slam pour Eto’o » vu la couleur vocale et vos talents de poètes on se serait attendu à une continuité dans ce rythme! Vous cherchez vos repères à chaque fois?

Belle remarque! Aujourd’hui je chante, mais je suis rappeur à la base. Donc je dirai, que je suis un esprit libre. Je suis mon inspiration sans me confiner dans un rythme précis. Vous me verrez constamment comme un caméléon car je compte m’inscrire dans la durée en proposant à chaque fois quelque chose de nouveau et différent.

Vous êtes producteur indépendant et patron aussi du Label I-TREMA COMPANY que peut-on retenir de ce label?

L’artiste en quelque sorte au Cameroun est obligé de jouer tous les rôles malheureusement. L’industrie musicale n’existe pas et pour ne pas mourir nous-mêmes, On cherche des pistes. Avec mon épouse nous avons mis sur pied I-TREMA COMPANY pour mettre en lumière nos œuvres et ceux des artistes que nous aurons signés. C’est un label indépendant qui bientôt exposera ses activités de fond en comble aux yeux du grand public.