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SOCAM: Raymond Tchenga invite ses camarades au boycott

Le Cabaret dénommé Bois d’ébène a été trop étroit, pour contenir la masse d’artistes camerounais venus témoigner leur sympathie à Raymond Tchengang. Le promoteur culturel qui occupait il y a quelques temps, les fonctions de Président du Conseil d’Administration (PCA) de la SOCAM, a une fois de plus démontré sa capacité de mobilisation. Dans le cadre d’un rassemblement populaire, certains grands noms de la culture camerounaise ont répondu à l’invitation de Tchengang. On a remarqué dans la salle la présence d’Elvis Kémayo, Nguéa La route, Njohreur, Djéné Djento, Le Kaiser, Roméo Dika, Ledoux Marcelin, Ange Ebogo Emérent etc. Tchenga, en dépit de son éviction du poste de PCA de la SOCAM, n’entend pas baisser les bras. Pour lui, la lutte doit continuer jusqu’à ce que les artistes camerounais prennent la SOCAM. Et pour cela, il les invite à boycotter l’Assemblée Générale Elective du 02 novembre prochain. La Société Civile Camerounaise de l’Art Musical est en situation de coup d’Etat permanent. Ses administrateurs se servent depuis 5 ans, au lieu de défendre les intérêts collectifs. La navigation à vue fait en sorte qu’à ce jour, on ne peut pas envisager l’avenir des artistes avec optimisme.

Leçon de maître Frédéric Tongo Mbia au professeur Aba’a Oyono

La SOCAM n’est ni sous tutelle du Ministère des Arts et de la Culture (MINAC), ni sous celle de la Commission Permanente de Médiation et de Contrôle (CPMC). Ces deux entités n’ont donc pas le droit de s’immiscer dans la gestion de la SOCAM. Raymond Tchengang précise que cette société a été pillée sous leurs yeux 5 ans durant. Les statuts ont été modifiés. On a organisé une élection illégale à tout point de vue. Parlant de l’élection, on peut tenir une Assemblée Générale Élective (AGE) s’il s’agit de désigner un nouveau PCA. S’il s’agit en revanche de l’élection d’un nouveau Conseil d’Administration, alors c’est une Assemblée Générale Ordinaire (AGO) qu’il faut et encore pas aujourd’hui mais en juin 2014, comme l’indique l’article 35-2. Sinon c’est le coup d’Etat permanent à la SOCAM, avec la complicité d’une CPMC dirigée par Jean Calvin Aba’a Oyono qui est de surcroît enseignant de droit.

Selon Maître Frédéric Tongo Mbia (avocat), il est visiblement nécessaire de rappeler quelques principes juridiques simples et obligatoires au professeur Aba’a Oyono. Une AGE n’est possible que dans deux cas. La modification des statuts (article 29-3) et l’élection d’un nouveau président (article 42). Les résolutions 2, 3 et 4 du Conseil d’Administration du 18 juillet 2013, sont on ne peut plus claires à cet égard. Elles ont défini les termes et les limites du mandat conféré au PCA par intérim qui, soit dit en passant est en gestion de fait depuis le 18 septembre 2013, date d’expiration des deux mois qui était impartis.

Caractéristiques d’une AG

La convocation à une AG doit comporter un objet, un lieu, une heure, et faire l’objet d’un avis inséré dans un journal d’annonces légales au moins 15 jours avant. Cf articles 27 et 29 des statuts. Les documents relatifs à l’AGE doivent être communiqués aux membres 5 jours au moins avant (article 31-2) des statuts. A ces principes, s’ajoutent des règles pratiques concernant l’élection proprement dite. La CMPC n’organise pas les élections mais les supervise (article 30) des statuts. S’agissant d’une AGE, c’est le PCA de la SOCAM qui la préside (article 41) des statuts. La CPMC nomme le comité électoral (article 30 des statuts et article 8 du code électoral). C’est au comité électoral qu’il revient, d’établir et de publier la liste des électeurs et des candidats (article 11 du code électoral). Rien de tout ceci n’ayant été respecté par la SOCAM et la CPMC, Raymond Tchengang a saisi la justice.

Monsieur Tchengang a été évincé du Conseil d’Administration parce qu’on lui reprochait 3 absences consécutives aux réunions. D’après l’article 35, un administrateur ne peut être écarté que s’il totalise au moins 4 absences consécutives. On comprend donc que Raymond Tchengang a été irrégulièrement mis de côté. La SOCAM a besoin d’une administration provisoire, parce qu’elle n’a plus de Directeur Général, et parce que le comité mis en place le 05 juin 2013 est une hérésie. La Société Civile Camerounaise de l’Art Musical ne peut pas se passer d’un audit, parce que cela fait 5 ans que ses comptes n’ont été certifiés. Au regard de la situation qui prévaut en ce moment à la SOCAM, on peut affirmer qu’on n’est pas encore sorti de l’auberge. Les problèmes de cette structure sont loin de trouver solution.

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