Caroline Mbida-Tchakounté : « Je suis la 1ère esthéticienne médicale certifiée au Cameroun… »

Spécialiste dans ce métier du bien-être, elle organise un atelier d’information ce jeudi à Douala pour les curieux et professionnels.

Vous organisez un séminaire d’information sur l’esthétique médicale ce jeudi à l’hôtel Beauséjour de Douala. A quoi doivent s’attendre les participants et que doit-on comprendre par esthétique médicale ?

L’esthétique médicale comme j’aime le souvent c’est la maintenance et la gestion de la peau. Soit une bonne connaissance de l’anatomie et de l’histolologie de celle ci afin de pouvoir lui apporter les soins dont elle a besoin selon les imperfections qu’elle présente.
Jeudi il sera question en présentant cette filière qu’est l’esthétique médicale sous les tropiques de lever le voile sur les confusions et présenter le programme de formation mis en place par moi-même Caroline Mbida Tchakounte du centre d’esthétique Médicale B COM BEL et Edith Delight GIBSON de BEHHIMA. Je suis titulaire d’un BTS en esthétique cosmétique, etiocosmeticienne, prothésiste ongulaire diplômé de peggy sage, beauty nails et nails formations by Delphine Derhe-Spoor. Je suis la 1ere esthéticienne médicale certifiée de Douala et je suis actuellement étudiante en Bachelor Diététique et nutrition humaine. C’est fort de douze années d’expérience dans la filière que mon entreprise B COM BEL SUARL lance le concept de Stage High Class en esthétique médicale. La solution pour les professionnels qui ont plus que jamais besoin de donner des résultats durables à leurs clients, et aux jeunes désireux de suivre une formation professionnelle dans 1 secteur d’activités en constante évolution et qui ne connaît ni chômage ni retraite.

Vous êtes par ailleurs la promotrice de l’institut de beauté B comme Bel. Qu’est-ce qui vous motive à ouvrir un centre de formation sur l’esthétique médicale?

Au Cameroun, la formation qualifiante ou diplômante se limite au CAP Esthétique Cosmétique. Vu les coûts de ces formations de nombreux jeunes ne vont pas jusqu’au bout et grâce à mes douze années d’expériences je peux affirmer qu’il demeure un fort et réel besoin d’apprentissage sur le terrain. J’ai fait appel à Edith Delight GIBSON qui après 6 années de recherches au Cameroun a mis en place L’esthétique médicale sous les tropiques. Une contextualisation urgente dans notre pays. J’ai le soutien de mes formateurs et je bénéficierai d’un appui extérieur notamment aux États-Unis et en Europe en termes de formateurs et de validation du programme de formation. Des partenariats sont en cours avec différents organismes de tutelle et d’accompagnement. Tout ce qui précède nous permettra de répondre aux attentes des recruteurs d’une part et des clients d’autre part. Nous savons depuis toujours que ce domaine est évolutif et que de nouvelles techniques sont mises au point chaque année; il serait donc normal que les professionnels et les étudiants se mettent au pas.

Pour certains, la profession d’esthéticienne ne garantit pas une aisance financière. Que diriez-vous à ceux et celles-là ?
Non, c’est une fausse croyance, une erreur de penser que les métiers de la beauté sont réservés aux mauvais élèves. Il y’a différents niveaux dans la formation; Du CAP qui demande 2 années d’études au BM qui se prépare en 5 ans. L’esthéticienne titulaire d’un CAP et l’esthéticienne titulaire d’un BTS Esthétique Cosmétique ne prétendront jamais au même poste. L’une assistera l’autre et la rémunération sera fonction du niveau d’études. Au Cameroun mon vœu le plus cher est de voir le salaire minimum des esthéticiennes passer la barre des 80.000Fcfa. Mais avant, cette dernière doit revoir sa formation, valoriser ses acquis et avoir une haute estime d’elle même. Le regard du client changera sans aucun doute. Bien qu’esthéticienne de haut niveau je ne rate pas une occasion de me perfectionner à travers différent stages et séminaires professionnels.