Gabriel Fomegne : « Nyangalement c’est l’histoire de jeunes athlètes qui rêvent de s’immigrer »

Parlez-nous de votre court-métrage « Nyangalement »…

C’est un projet sur lequel je me lance à partir d’un appel à concours parrainé par l’Union européenne, c’était en 2011 ; il s’agissait en d’écrire un film de 3 minutes sur l’immigration. Alors n’ayant pas de gros moyens à l’époque, je m’y suis mis à la hâte et finalement le film n’avait pas les qualités requises, mais le jury décidera de lui donner un prix spécial. Cette reconnaissance m’a beaucoup encouragé par la suite, alors j’ai décidé de refaire le projet entièrement avec cette fois-ci les moyens qu’il fallait. Et cela m’a valu trois prix au dernières RIFIC (Ndlr) à savoir le prix de la meilleure comédienne, le prix du meilleur scénario et le prix de la meilleure fiction.

Que dire de votre participation aux derniers Ecrans Noirs ?

C’était un tout petit peu compliqué (rire) surtout que j’avais affaire à des films tournés en 35 mm de très bonne qualité et subventionnés même. Sinon ça reste un grand pas de franchi.

Parlons des personnages dans « Nyangalement »…

Il s’agit dans le film de jeunes athlètes qui rêvent de s’immigrer. L’un d’eux, le moins performant de tous, réussi l’exploit d’arriver en Europe par voies clandestines ; du coup ça devient une obsession chez les autres de partir aussi. Alors un jour aux entrainements, une dame leur dit qu’au lieu d’aller risquer leur vie par ces voies clandestines, ils pourraient passer par des voies légales car ils ont beaucoup de potentiel et il serait facile pour eux d’avoir des visas. Sauf qu’ils sont analphabètes, donc ne sauraient remplir un quelconque formulaire. Alors la dame leur proposera de leur apprendre la langue à partir des notions de base… Ils feront des progrès et finiront par obtenir leurs passes pour la France.