Michel Mbarga, le musicien tout terrain.

C’est dans une chorale qu’il fait la découverte du balafon. Curieux et motivé il fabrique le sien avec lequel il s’entraine au quotidien ; repéré par le prêtre du village qui voit en lui un futur grand artiste, ce dernier l’intègre dans un grand orchestre à l’époque où l’on pouvait retrouver des noms comme Mbarga Soukouss et bien d’autres non moins connu. Par la suite, le jeune garçon connaitra d’autres groupes, mais surtout les déboires qui n’en finissaient plus… Mais sa force et sa détermination l’aideront à tenir, et au garçon de revenir plus sûr que jamais : « C’était tellement dur que beaucoup ne m’ont pas vu venir ; j’ai dû faire un tour du côté de Douala pour me chercher car ce n’était pas évident », nous dira-t-il. Effectivement, Michel Mbarga passera deux ans dans des cabarets de la capitale économique du pays, en quête d’une renommée. L’étoile fini par se faire remarquée ; c’était alors lors d’un passage de la « femme du peuple » K-tino dans la ville, qui après l’avoir vu jouer décide de le ramener à Yaoundé. L’homme arrangera une multitude de chansons cette dernière qui ne se gênera pas de le présenter à d’autres gros noms de la musique et avec qui il travaillera, à l’instar du feu Messi Martin, Anne Marie Nzié, et les plus connus du moment. Seulement, Michel Mbarga souffre d’un mal qui le tourmente depuis 1997, une maladie qui revient fréquemment, mais qu’il voit comme une bénédiction : « Vous savez avec le recul je me rends compte que j’ai eu plus d’années de maladie et peu d’années de santé ; mais je reviens toujours plus fort et plus mature, donc c’est comme une chance pour moi ». Michel Mbarga n’a pas que jouer dans des disques du pays, il aurait aussi bien contribué à l’élaboration de ceux d’ailleurs, notamment ceux de la guinée équatoriale, du Tchad, du Gabon, de la France et des Etats-Unis. Si aujourd’hui on le voit plus gratter les cordes de guitares, mais son instrument de prédilection reste le Balafon.