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Philomène Atangana : Ma Fille Sanzy Viany a réalisé mon rêve… »

L’ex Directeur de l’hôtel Mansa de Bertoua et comptable à la direction financière de la Société Nationale d’Investissement du Cameron (SNI) depuis 25 ans déjà, peut alors avoir la conscience tranquille, car sa petite Sanzy Viany, en plus de lui avoir ramené une maîtrise en Droit des affaires, réalise son rêve d’enfant de belle fort manière. Son deuxième album promet comme on a pu le constater ce 25 Janvier 2013 à son spectacle à l’IFC de Yaoundé.

On voit bien que vous suivez votre fille partout à chaque fois qu’elle se produit en spectacle ce qui démontre de votre soutien à son métier ; est-ce facile pour vous de la voir embrasser la musique ?

Bien sûr, le deal était juste qu’elle sache s’exprimer en public, qu’elle soit bilingue et qu’elle me ramène un minimum de diplôme pour qu’elle puisse être une référence dans ce domaine. Donc je ne suis pas tout à fait d’accord avec ces parents qui pensent que faire de la musique est synonyme d’avoir raté sa vie, c’est faut, la société a besoin de tous ces gens là et non seulement des agrégés en philosophie ou en droit… j’ai encouragé ma fille à suivre son rêve, il fallait juste qu’elle respecte nos engagements et aujourd’hui je ne regrette rien au contraire, je suis doublement satisfaite. Je suis sa première fan.

Vous arrive t-il d’intervenir dans la composition de certaines chansons de Sanzy Viany, ayant fait la musique à une certaine époque de votre vie ?

Oui, ça m’arrive souvent ; dans son premier album j’ai proposé le titre « Tu es l’homme que j’aime », la mélodie, les paroles sont de moi. D’ailleurs dans notre deal, j’ai également souhaité qu’à chacun de ses albums, qu’il y figure une chanson de moi (rire) faut rêver un peu.

Vous êtes vous jamais posée la question s’il fallait un jour retenter votre chance dans la musique ?

Je me la suis posée mainte fois ; d’ailleurs dans 4 ans quand je prendrai ma retraite, je souhaite m’y lancer. Comme je suis parolière, j’écris des chansons religieuses, je penche beaucoup plus pour ça et pourquoi pas, sortir un album (rire) ; chassez le naturel, il revient au galop. Et puis on ne redresse pas un vieil arbre tordu.

Après ce spectacle très réussi d’ailleurs, si vous aviez un message à l’endroit de votre fille, que lui diriez-vous ?

Ô Su, vas de l’avant ma fille (rire). Et puis, toutes les chansons doivent être positives ; les « ne » ne doivent pas y avoir leur place.

A part les chansons de votre fille, quels sont les jeunes que vous écoutez aussi ?

Ils sont tellement nombreux, je n’ai pas l’art de retenir le nom des gens ; il y a par exemple le rappeur Juddah, j’avoue que je n’aime pas trop la musique des jeunes, mais quand j’ai suivi les paroles de « Be Strong », je suis restée sans voix. J’apprécie énormément aussi la jeune Danielle Eog.

Quel a été votre secret dans l’éducation de Sanzy, car l’une de ses nombreuses qualités c’est l’humilité, elle ne prend pas la grosse tête et elle est plutôt posée pour une « Eton » ?

Je dirai que tout devrait partir de la crainte de Dieu. Depuis le bas âge c’est ce que je me suis attelée à lui inculquer, le respect d’autrui et beaucoup d’humilité car c’est ça qui élève l’Homme. On a aussi besoin de plus petit que soit, la preuve, je la surprends souvent entrain de parler aux fourmis. J’élève les fourmis chez moi.

Ce que beaucoup ignorent c’est que vous revivez votre rêve d’enfant à travers votre fille, car si votre père vous le permettait, vous seriez peut-être devenue une grande artiste aujourd’hui…

Oui, je chantais beaucoup dans mon enfance. Un jour on avait organisé un casting au lycée technique de Yaoundé, ça remonte à un peu plus de 42 ans je crois. J’avais une très belle voix, j’étais Soprane et j’avais chanté au monastère du Mont-Fébé, quelques fois je chantais avec le professeur Mendo Zé… j’étais brillante à l’école, excusez-moi, mais je m’en vante… bref, je suis retenue à ce fameux casting et je suis choisie pour aller prester aux Etats-Unis. Alors mon père fou de rage débarque à mon lycée un pistolet à la main et braillait : « votre histoire de Sapak là (prostituée), si vous mettez ma fille dedans je vous abats».  Et mon père était gendarme à l’époque vous imaginez ? C’était à l’époque du maquis, donc vous voyez le tableau… voilà comment mon rêve s’éteint, or la musique était plus qu’une passion pour moi. Alors de voir ma fille prendre ce chemin était un cadeau pour moi. Elle n’avait que 6 ans quand elle disait déjà « Maman je veux être une grande chanteuse ». Je lui ai fait comprendre qu’il était très important de s’instruire car avoir des diplômes c’est gagner le respect des gens. Donc quand elle a eu sa licence, elle m’a dit « Maman, il faut que je me lance » et je lui ai dit vas-y mais n’arrêtes pas pour autant tes études. Une fois sa maîtrise en Droit des affaires en poche, elle m’a dit « Maman cette fois j’arrête d’abord, je sors mon 1er album », alors je ne pouvais plus la retenir. Mais je lui ai dit que je ne voudrais pas entendre qu’elle chante dans les cabarets si ce n’est un endroit de luxe. Et puis je ne voudrais pas qu’elle chante des histoires de fesses. Aujourd’hui, elle est même appelée à l’étranger pour prester et je suis une maman comblée et fière de sa fille

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