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James Blackmon 66 ans libéré après 40 ans de prison pour un meurtre qu’il n’a pas commis !

Cela a pris 40 longues années, mais M. James Blackmon, qui a maintenant 66 ans, a goûté à la liberté. Il a été libéré et les accusations portées contre lui ont été abandonnées après que l’État eut jugé opportun de lui accorder une nouvelle audience.

Accusé de meurtre d’une étudiante sur le campus de St. Augustine en 1979, Blackmon a été reconnu coupable en 1988 du meurtre d’Helena Payton à l’actuelle université Saint Augustine. Payton a été poignardée au cou dans une salle de bain d’un dortoir en 1979. L’affaire est devenue froide jusqu’à ce que les détectives reçoivent un appel anonyme en 1983 qui s’est révélé inexact.

La cause de Blackmon a été portée devant les juges par le biais des travaux de la Commission d’innocence de Caroline du Nord, qui a jugé en novembre qu’il y avait suffisamment de preuves de l’innocence de Blackmon pour justifier un contrôle judiciaire.

Selon ABC News, les deux parties ont convenu que Blackmon était atteint d’un QI faible, mais le comité des trois juges a déterminé qu’il avait prouvé qu’il était innocent du meurtre. Les juges ont signé un document annulant la condamnation et ordonnant que Blackmon soit libéré de prison dès que possible.

Décourageant, comme l’a montré le cas de Blackmon, il n’est malheureusement pas unique, car bon nombre d’autres hommes afro-américains se sont retrouvés purgeant de longues périodes dans des prisons aux États-Unis pour des crimes qui leur étaient imputés, alors qu’ils n’en avaient aucune idée.

 

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Un commentaire

  1. Quels moyens nous donnons-nous d’imaginer un système dans lequel le châtiment ne pourrait pas devenir source de profit capitaliste?
    Comment concevoir un projet de société dans laquelle la race et la classe ne seraient pas les déterminants prioritaires du châtiment?
    Une société où la justice ne s’exercerait plus autour du souci central du châtiment?

    La réponse abolitionniste consiste à imaginer une constellation de stratégies et d’institutions dont l’objectif serait de faire disparaître la prison du paysage social et idéologique de notre société. Autrement dit, il ne s’agirait pas de rechercher des substituts similaires à la prison, comme par exemple l’assignation à résidence avec bracelet électronique, mais plutôt de réfléchir à un continuum de solutions permettant d’éviter l’incarcération: démilitarisation des écoles, revitalisation de l’éducation à tous les niveaux, mise en place d’un système de santé dispensant des soins médicaux et psychiatriques gratuits et instauration d’un système judiciaire basé sur la réparation et la réconciliation plutôt que sur la rétribution et la vengeance. (…)

    En élaborant des stratégies de décarcération et en tissant un vaste réseau de solutions alternatives, nous travaillons à la déconstruction idéologique du lien conceptuel entre crime et châtiment. Une compréhension plus nuancée de l’impact social du système punitif exige en effet de renoncer à notre conception habituelle du châtiment en tant que conséquence inévitable du crime. Nous pourrions alors reconnaître que le « châtiment » n’est pas la suite logique du « crime » dans le cadre ordonné d’un discours sur la justice de l’emprisonnement, mais plutôt qu’il a partie liée – surtout en ce qui concerne la prison (et la peine capitale) – avec les intérêts politiques, la quête de profit des grandes entreprises et l’exploitation médiatique de la criminalité. L’emprisonnement est étroitement lié à la race des individus les plus susceptibles de se retrouver devant un tribunal. Il est également indissociable de la notion de classe sociale et , comme nous l’avons vu, structure le système punitif sur une base genrée. SI nous démontrons que les alternatives abolitionnistes perturbent ces interrelations et qu’elles s’efforcent de désarticuler les liens crime/châtiment, race/châtiment, classe sociale/châtiment, genre/châtiment, alors nous cesserons de voir la prison comme une institution isolée pour prendre en compte toutes les connexions sociétales qui favorisent son maintien. (…)

    Les disparités avérées dans l’intensité de la surveillance policière – comme démontré dans les faits d’actualité par la récurrence du « profilage racial » – expliquent en partie les disparités liées à la race et à la classe sociale dans les taux d’arrestation et d’incarcération. Par conséquent, si nous sommes prêts à analyser sérieusement les effets de notre système de justice basé sur la race et la classe sociale, nous verrons que d’énormes quantités d’individus sont en prison pour la seule raison qu’ils sont noirs, chicanos, vietnamiens, amérindiens ou simplement pauvres, toutes origines ethniques confondues. Ces gens atterrissent en prison non pas tant pour les crimes qu’ils ont, en effet, peut-être commis, mais parce que leur communauté d’origine est criminalisée. »

    Angela Davis La prison est-elle obsolète?

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