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Noutchaya Hervé : « Nous sommes fiers de ce qu’on a accompli »

La 3ème édition du Festival International de Mboa Bd se referme, que analyse lui portes-tu ?

Bah je dirais qu’au terme du  Mboa BD de cette année on a une note assez agréable mais également une note de légère déception. Agréable parce que les lauréats de cette année sont des parfaits inconnus qui ne font pas partie du cercle fermé du collectif A3, et qui sont des intellectuels, comme quoi, la BD n’est pas une histoire des moins que rien comme on veut bien nous le faire croire. La mauvaise note vient du fait que tous les jeunes avec qui on a (le collectif A3) eu à travaillé tout le long de l’année et qui pour la plupart étaient lauréats l’an dernier, n’ont pas été à la hauteur par rapport aux attentes, par rapport au boulot, par rapport à leur réel potentiel ; c’est dommage.

Justement, nous avons remarqué que le jeune Minlo Cédric qui pourtant était le grand gagnant de l’an dernier, cette édition était carrément à l’écart ; qu’est-ce qui explique cette chute libre selon toi ?

Oui, s’agissant du jeune Minlo qui pourtant est très prometteur, nous avons-nous-même été très surpris ; mais je dirais que tout part peut-être du niveau et de l’intérêt que vous portez au travail que l’on vous donne. Les conditions et le règlement du concours étaient clairs, et il y a plusieurs dossiers qui ne les ont pas observés notamment celui de Minlo Cédric. On a dû créer  par défaut un prix spécial Coup de pouce qui permettra aux deux lauréats d’être suivis tout en ayant un projet d’édition avec les éditions Balafon.

Alors du point de vue global, quelle est ta position ou plutôt que ressens-tu, as-tu le sentiment que le but ou l’objectif a été atteint ?

Déjà c’était plein d’émotion, pour année c’était avant tout l’édition de la Maturité, on s’était donné comme ambition qu’après trois ans, on devait avoir des productions réels des éditions locales de bandes dessinées et nous avons la chance d’en avoir sur le marché et en vente pendant le Mboa Festival ; donc pour nous, les objectifs ont été atteints, maintenant il faudrait qu’on passe à une autre étape, que au-delà des productions collectives (comme on en voit très souvent pour l’instant), qu’on puisse avoir des albums individuels professionnels, d’où l’idée du concours professionnel de la bande dessinée et de pouvoir bien sûr accompagner ces initiatives avec l’appui des maisons d’éditions  qui sont partenaires du festival comme Ifrikiya ou encore Balafon, et pourquoi pas les éditions l’Harmattan. Nous voulons plus que tout amener les jeunes à proposer des projets réels pour  une édition camerounaise, une édition sous-régionale, une édition africaine. L’avantage que nous avons eu cette année est la participation des grands-frères comme Thembo Kash, KHP, ou encore Pahé qui eux, ont une expérience inestimable, il y a également le super travail de Joëlle Ebongue qui est venue de Douala et qui à travers son blog a donné une autre vision (pour ne pas dire une autre dimension) à la BD. Donc rendu à 2012, je pense que nous ne pouvons qu’être fiers de ce qu’on a pu accomplir jusque-là.

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