L’ancien premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, est visé par une plainte, déposée jeudi 7 mai à Paris, dans laquelle il est notamment accusé de « torture », « assassinat » et « crimes de guerre » en 2004 et 2011, a appris l’AFP auprès des avocats des plaignants.
La plainte émane de 6 personnes qui se sont constituées parties civiles. Dans cette plainte dont l’AFP a eu connaissance, Guillaume Soro, qui conteste les accusations, est notamment présenté comme le commanditaire de l’enlèvement, suivi de torture et d’assassinat, d’Ibrahima Coulibaly, un ex-chef rebelle ivoirien, le 27 avril 2011.
Les plaignants demandent également des poursuites pour des morts causées lors de combats entre factions rivales dans la nuit du 20 au 21 juin 2004 à Bouaké et Korhogo, qu’ils attribuent aux Forces nouvelles de Guillaume Soro.
« Les faits dénoncés dans cette plainte sont faux et j’ai donné instruction à mes avocats de déposer une plainte en dénonciation calomnieuse », a réagi Guillaume Soro, par l’intermédiaire d’un de ses conseils, Me Jean-Marc Fédida, auprès de l’AFP.
Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, prévue en octobre, Guillaume Soro a par ailleurs été condamné, fin avril, par la justice de son pays à vingt ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux ». Longtemps allié du président Alassane Ouattara, qu’il a aidé, en tant que chef de la rébellion, à accéder au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, il était devenu premier ministre, puis président de l’Assemblée nationale, avant de rompre avec le chef de l’Etat début 2019.
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