A la découverte de Zalazulu

Aoudou Alim de son vrai nom, Zalazulu pratique la musique dés l’âge de 9 ans. Sa musique (chantée la plupart en Gbaya sa langue maternelle, mais aussi en Foulani et le français), est influencée par de nombreux folkolores du terroir entre autres : le Zabolo, Gbazaa, Labi, Gomba, Balak, tous les rythmes Gbaya et Peulh.

Guitariste très original et très inspiré, il le démontre à chaque fois qu’il se produit sur scène surtout quant il prête à son jeu de guitare sa voix imposante qui dégage à la fois puissance et émotion. Artiste très talentueux doté d’une richesse musicale énorme unique en son genre, Zalazulu sait séduire son public.

Il a d’ailleurs joué sur de nombreuses scènes Africaine entre autres au Tchad, RCA ; Togo, Ghana et au Cameroun ; Accompagnant tant d’autres à travers quelques pays du continent. Il participe à des nombreux festivals de musique

Zalazulu

Il tient ce pseudonyme de son caractère très complexe. Zalazulu pour lui signifie dieu et grandeur. On ne sait plus que dire de lui car il porte plusieurs casquettes et prend des initiatives pluridimensionnelles. Il fonde une association des artistes de l’Adamaoua dans les années 2000 CERRAD (cercle des artistes de l’Adamaoua), des groupes de musiques. Arrangeur, auteur, compositeur, réalisateur et producteur ; hé oui, Zalazulu est bien tout cela à la fois. Sa capacité à tout faire lui permet d’atteindre ses objectifs.

Il met sur pied en 2009 un label de musique Karnu Production, toujours dans le souci de promouvoir la musique et les talents.

Son Enfance

5^e d’une famille polygame de 14 enfants, il a vécu une enfance ordinaire comme la plus part de ses nombreux amis, pratiquant à longueur de journée des divers jeux sans perdre de vue à la vigilance de ses parents.

Le jour où son père et lui se rendirent dans un atelier de vente de guitare, il avait à peine 8 ans, il ne se souvient vraiment pas de ses émotions, ni celle de son père, mais il était très excité et content d’entendre les premières notes qu’il allait jouer, lui qui ne l’avait jamais vu grincer une guitare. Le soir à la maison, il lui dit « je ferais avec car moi je joue au Banjo. » il découvre stupéfait ce que peut faire son père, fonctionnaire à la justice. Ce fût vers la fin des années 80. Il leur contait des fables enchantées auxquelles il ajoutait ces sons inhabituels de la guitare ainsi tous les soirs sans détour. Quelques années plus tard, il se retrouve seul à l’écouter et aussi tôt une complicité s’installa entre eux. Il lui fit instinctivement confiance et lui faisait chanter des couplets entiers des ses propres compositions.

Ses Débuts

En juin 90 alors qu’il n’avait que 12 ans, son père lui annonça qu’ils étaient programmés pour un enregistrement en studio de leurs 06 titres en duo, pendant qu’il fabriquait comme de coutume une sorte de batterie avec de vieilles boites de conserves.

Il intègre par la suite dans l’orchestre provincial de la commune de Garoua qui regroupait des grands noms de la musique du septentrion du Cameroun (Ali Baba, Oumarou Sanda, Abdou Benito, Koula Kayefi, Zouzabé Ezai…). Il participe à la foire du septentrion où il remporte à deux reprises le prix du meilleur artiste.

Les années suivantes, il intègre tour à tour les clubs de musiques des lycées et collèges qu’il fréquente tout en restant bon élève.

Wanto Musica

En 94, son père Alim Dandi crée le Wanto Musica un groupe de musique qui avait pour mission la promotion et la revalorisation de la culture Gbaya, une langue très menacée en voie de disparition. Wanto enregistre au studio (Sawtu Liinjila à N’Gaoundéré) une compilation de 10 titres parmi les quels O Gbaya ne ti qui signifie les Gbaya d’avant dont il est l’auteur, une chanson qui a révélée le groupe et a suscité quelques émotions au sein de la tribu. Il occupa alors une place très importante dans le groupe et usait de son énorme talent pour ravir de nombreux spectateurs à chaque fois que le groupe se produisait.

Leelewal

En 99, il crée son propre groupe le Leelewal qui signifie (clair de lune), ce groupe avait pour mission la promotion des richesses culturelles de l’Adamaoua, il chantait en langue Foulbé mais aussi en Gbaya. C’est donc avec le Leelewel qu’il remporte tour à tour des prix et distinctions, participe à de nombreux festivals. Il enregistre Gainako (le Berger) avant fin 2000, avec ce groupe, ils participent à de nombreux événements tels que les concours de chansons (Lauréat), tournée de lancement dans le grand nord le groupe MTN, les festivals et la prestation avec l’artiste Ismaël Lö en tournée au Cameroun, ce fut à N’Gaoundéré.

Il assure aussi le poste de responsabilité au sein de Yescha Production au Togo et chef d’orchestre et directeur artistique de Yescha Orchestra.

En 2008, il enregistre « La femme oubliée », album de 09 titres à Empire Production une maison d’enregistrement au Togo (l’album n’a malheureusement pas été distribué).

En 2009 il pose de nouveau sa valise au Ghana où il enregistre dans mon quartier et wanto un double album actuellement dans les bacs.

Festivals

– 2002, participe au FENAC à Bafoussam

-2003, participe au festival des Arts Bororos (ANTROPOS)

-2004, participe au festival des arts, danses traditionnelles et musiques moderne de l’Adamaoua

-2005, participe au Festival International de Musique Sahélienne

-2008, participe à Evala festival des arts et lutte du nord au Togo

Distinctions

-1992, prix du meilleur artiste foire de Garoua

-1993, prix du meilleur artiste foire de Garoua

-2001, meilleur chanteur AFCA Musica concours de la chanson

-2002, Leelewal meilleur groupe AFCA Musica