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Tricia Mande : « A travers la chanson ISSOSSODI, je rends hommage à ma défunte Maman…»

L’artiste Tricia Mande a commis il y a quelques semaines, un album intitulé « My Passion ». Elle nous a accordé une interview dans laquelle nous avons abordé plusieurs sujets : son album, sa collaboration avec Jacky Kingué, son boulot de banquière, son rôle de maman, sa relation avec Charlotte Dipanda qu’elle a remplacé dans le Hens Band…

Bonjour Tricia Mande, merci d’accorder cette interview à Culture Ebene, tu as commis il ya quelques semaines un EP « My Passion », en quelques mots pouvez-vous me présenter cet opus ?

 

Bonjour Culture Ebene, merci de m’accorder cette interview. Ça fait effectivement 07 semaines que mon album est sorti. Il s’intitule « My Passion » et c’est un recueil de 04 titres. Chaque chanson ayant son histoire, il s’agit d’un arc en ciel en fait.

Le premier titre s’intitule « OA Ndé », c’est une chanson qui parle d’amour. C’est une déclaration d’amour à l’être aimé, la brève traduction donne ceci : ‘’ tu es la seule personne qui me comble, qui me hante positivement, ton absence est fade. C’est toi ma source d’inspiration, ma force c’est toi mon âme sœur’’.

Ensuite nous avons « Issossodi », un hommage à ma défunte maman partie l’année dernière au ciel. Je lui dis ici que j’attends encore son au revoir car la solitude qu’elle laisse me détruit. D’autant plus que toutes ses prières au quotidien sont en train d’être exaucer, le seigneur continu de bénir ses espérances envers moi ; que faire avec toute cette richesse lorsqu’elle-même n’est pas là ? Sans oublier que je n’ai pas encore suffisamment grandit pour faire face à la cruauté de ce monde.

La troisième pige c’est « Wasse ema Sawa » qui signifie ‘’ tout se paie sur terre ‘’.  En fait, face aux mauvaises choses observées sur terre : la méchanceté, la calomnie, l’hypocrisie et autre, je demande au Seigneur de pardonner la race humaine. Trop de deuils, de maladies, il n’ya plus de pitié entre nous. Je supplie le Seigneur d’être miséricordieux face à tous ces maux afin que nous ne périssons pas car logiquement tout se paie sur terre.

La quatrième chanson : « Lampo la pula mba » parle d’une femme mariée malheureuse. En fait cette femme s’interroge sur sa vie. Elle se dit, je suis mariée, j’ai un beau mari, des enfants super intelligents, une belle maison mais suis pas heureuse. Alors pourquoi cela ?  Qu’est ce qui me manque ? Est-ce une nouvelle maison ? une nouvelle voiture ? un voyage ou carrément un amant ? Je veux vraiment savoir seigneur.

En résumé il s’agit d’un recueil de 4 titres, tous ayant une tonalité et une toile atypique.

Il a été arrangé par Jacky Kingue « The Voice », comment s’est passé le boulot quand on sait qu’il est en France et vous au Cameroun ?

La collaboration était fantastique, familiale et surtout professionnelle ; ce que j’ai noté c’est qu’il a des talents de psychologue. Il a une technique qui permet de baisser la pression et ce facilement. En fait, étant une personne très exigeante, je n’arrêtais pas de me critiquer, et lui me rassurait en permanence, du coup tout s’est bien passé. J’ai découvert un autre Jacky Kingue, une personne dotée d’une grande sagesse et fibre paternelle.

Quant ’à la distance, elle n’a pas posé problème. Nous échangions beaucoup sur WhatsApp et au moment de la prise des voix, il est venu au Cameroun. J’ai posé les voix sur les mélodies sans soucis, puis il est rentré en France.

« ISSOSSODI » est la chanson que vous avez décidé de mettre en avant, pourquoi ce choix ?

La mettre en avant me permet de partager ma douleur avec les autres orphelins de cette terre. Une maman est un trésor immesurable, la perdre est un choc qui a des conséquences éternelles, c’était donc normal que l’hommage à ma défunte maman soit mis en avant.

Vous avez arrêté de chanter pendant plusieurs années, puis vous voilà de retour, ce retour a-t-il été facile ?

Effectivement j’avais arrêté de chanter en public après le décès du feu Jeannot Hen’s. Un retour difficile ? je dirai : partiellement, car il fallait renouer avec les vocalises et les techniques de chant qui étaient parties. Mais avec le soutien de Jacky Kingue la reprise du chant s’est faite progressivement et bien ; sans difficulté réelle.

Vous êtes banquière et maman de 02 adorables enfants, comment arrivez – vous à concilier les trois ?

C’est sûr que ce n’est pas évident. Etant responsable régionale du centre – sud et nord avec une équipe de 81 personnes à gérer au quotidien, ce n’est pas facile. A côté, mes deux bouts de chou ont en permanence besoin de moi, sans oublier que la musique est très possessive aussi. Par contre, je sais que tout est question d’une bonne organisation. Lorsqu’on est bien organisé, on réalise bien ses plans. Malgré cela, j’avoue que j’ai des journées de 36 heures mais ce n’est pas grave car tout ce qui se fait avec passion nous requinque d’une façon ou d’une autre.

Faisons un retour à vos débuts, vous commencez à chanter au lycée d’akwa et là vous faites la rencontre de Jacky Kingue. Cette rencontre a eu un impact dans votre carrière ?

For sure, nous nous sommes rencontrés durant les préparatifs d’un concert scolaire et le courant est vite passé lorsque nous interprétions « Na Meya » de Toms Yom’s et Bebey Manga. Notre amitié s’est développé après ce concert et lorsque j’ai voulu faire mon album, c’est tout naturellement que je me suis adressée à lui. Heureusement pour moi, il est un bon musicien, il comprenait aussi mes attentes et le résultat est satisfaisant. Donc oui il a un impact et je dirai positif sur ma carrière. A titre de rappel, lorsqu’on tombe sur un mauvais arrangeur c’est compliqué de bien s’exprimer musicalement parlant. J’ai la chance d’avoir Jacky Kingue, je le reconnais.

Vous faites la rencontre de Jeannot Hen’s, vous succédez Charlotte Dipanda dans son écurie. Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le « Hen’s Band » ?

J’avoue que lorsque j’ai entendu la voix de Charlotte à la radio pour la première fois après la sortie de l’album du Hen’s band, j’ai eu l’envie de libérer en moi une envie sommeillante de chanter en publique. Quelques jours après le concert scolaire qui a été un succès avec Jacky Kingue, Jeannot Hen’s cherchait une chanteuse et pour moi c’était l’occasion de montrer ce que je sais faire surtout qu’il proposait un style musical qui correspond à ma personnalité.

Il s’est dit que le décès de Jeannot Hen’s vous a amené à abandonner la musique…

C’est vrai. Simplement parce que Jeannot Hen’s était mon mentor. J’avais perdu mes repères. Du jour au lendemain je me suis retrouvée sans guide et comme j’ai toujours rêvé d’être à la tête d’une multinationale, je me suis dit que c’était le moment de me focaliser sur mes études afin de réaliser ce rêve. Je composais des chansons déjà à cette époque mais je me suis dit que je les donnerai à une autre personne qui sera dans le besoin.

Avec Charlotte Dipanda, qu’elle relation entretenez –vous ?

Aucune. L’unique fois où nous nous sommes rencontrées c’est lorsque le producteur du Hen’s Band l’avait appelé pour le tournage des clips « Ndando » et « Cathy ». Nous avions échangé sur des banalités et à la fin des tournages, elle est partie. Nous ne nous sommes plus revues.

Beaucoup de personnes trouvent qu’il a une similitude entre vos musiques, est ce qu’on pourrait s’attendre à un featuring Tricia Mande – Charlotte Dipanda ?

C’est normal qu’il ait des similitudes car nous sommes les filles du feu Jeannot Hen’s. Ce qui signifie que nous avons la même base, la même formation, les mêmes influences/orientations et donc naturellement nous produisons ce que nous avons reçus.

Si Charlotte Dipanda est d’accord, bien sûr. Je suis ouverte à toute collaboration avec elle et je pense d’ailleurs que le feu Jeannot Hen’s sera content de cette collaboration même étant à l’au-delà.

C’est quoi votre actualité en dehors de « My Passion »

En dehors de cet album, je suis une banquière et donc je travaille plus qu’avant pour ne pas décevoir mon employeur. Aussi, je prends soin de mes 02 adorables enfants.

Quelques contacts utiles,

Oui vous avez celui de mon manager et celui de mon communicateur événementiel : 671 11 50 84/696 46 24 30 / 698 20 83 29.

Je conclue en vous remerciant, de m’avoir proposé cette interview. J’espère de tout cœur que cet album plaira à beaucoup de personnes, qu’il touchera les âmes et accompagnera tout le monde dans les bons et mauvais moments.

Aussi, j’invite le maximum de personnes à découvrir cet album et à s’abonner sur ma chaine YouTube et sur mes pages officielles Facebook/ Instagram.

‘’Dube Oa…’’

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