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Yaoundé : Une jeune femme déshabillée pour complicité de vol

Depuis plusieurs heures, la vidéo d’une jeune femme contrainte à se déshabiller parce que accusée d’avoir essayé de voler des mèches fait le tour de la toile. Plusieurs  personnages publics dénoncent cette atteinte à la dignité humaine.

C’est le buzz de l’heure. L’histoire s’est produite au quartier Nkomkana à Yaoundé, le 6 juillet dernier. Accusée d’avoir voulu voler les mèches, une femme a été obligée d’exhiber ses parties intimes et de présenter son visage à la camera. Ses bourreaux parmi lesquels, une femme apparemment propriétaire du salon de coiffure lui ont demandé de répéter la phrase qui suit : « on ne vole pas à Nkomkana ».

Des personnalités publiques dénoncent cette atteinte à la dignité humaine

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) du professeur Maurice Kamto condamne cette atteinte à la dignité humaine et demande aux autorités de punir les auteurs de cet acte. « Il nous revient qu’une dame aurait été déshabillée et ses photos nues partagées dans les réseaux sociaux. Si ces faits sont avérés, il est urgent que les autorités compétentes interpellent les auteurs de ce crime afin qu’ils soient jugés conformément aux lois de la république », a sur sa page Facebook écrit Joseph Ateba, Secrétaire national à la communication du MRC.

« Depuis quelques temps, je vois circuler sur les réseaux sociaux, une vidéo d’une extrême barbarie humaine celle d’une présumée voleuse dénudée au quartier Nkomkana à Yaoundé. Face à cette horreur, je m’interroge sur ce que devient désormais le Cameroun pays de nos ancêtres. Où sont passées les bonnes mœurs, où est passée le respect de la dignité humaine, comment la femme, celle à qui l’humanité tient son existence peut-elle être aussi déshumanisée. J’invite et j’exhorte les autorités de ce pays à sévir et à punir avec la plus grande rudesse cette ignominie. Loin de moi l’idée d’encourager le supposé acte pour lequel elle bénéficie pourtant d’une présomption », a écrit pour sa part l’analyste politique Njoya Moussa.

Ce que dit la loi

D’après la loi N°2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cyber sécurité et la cybercriminalité au Cameroun. L’article 74 de ladite loi dans son alinéa (1) dit : « est puni d’un emprisonnement de un (01) à deux (02) ans et d’une amende de 1.000.000 (un million) à 5.000.000 (cinq millions) F CFA, quiconque, au moyen d’un procédé quelconque porte atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui en fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, les données électroniques ayant un caractère privé ou confidentiel ». A bon entendeur….

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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