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Roland-Garros 2022 : 5 choses à savoir sur la sensation Cori Gauff, la nouvelle Serena Williams

Cori Gauff s’est qualifiée jeudi pour la finale de Roland-Garros, sa première en Grand Chelem.
Elle a dompté Martina Trevisan au terme d’une rencontre maîtrisée de bout en bout (6-3, 6-1).
Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette jeune prodige américaine.
e rêve éveillé continue pour Cori « Coco » Gauff. Impériale depuis début de la quinzaine (aucun set perdu), la jeune Américaine de 18 ans s’est qualifiée jeudi pour la finale de Roland-Garros. Elle a maîtrisé l’Italienne Martina Trevisan, belle surprise du tournoi en deux manches sèches (6-3, 6-1). Pas toujours flamboyante (14 coups gagnants), elle s’est surtout montrée plus solide que son adversaire (20 fautes directes contre 36).

Plutôt épargnée par le tirage et par l’hécatombe chez les favorites – avec une seule tête de série, Elise Mertens, affrontée jusque-là – elle a parfaitement mené sa barque pour atteindre sa première finale de Grand Chelem en carrière. Âgée de seulement 18 ans, elle est désormais la plus jeune finaliste de Roland-Garros depuis plus de vingt ans (Kim Clijsters en 2001). Et la plus jeune en Grand Chelem depuis Maria Sharapova à Wimbledon en 2004. « Je suis sous le choc… Je n’ai pas de mots pour exprimer ce que je ressens », s’est réjouie la native d’Atlanta après son succès. Place dorénavant à l’un des plus grands défis de sa carrière : un duel contre Iga Swiatek, numéro 1 mondiale et invaincue depuis… 34 matchs.

Issue d’une famille de sportifs
Cori Gauff est issue d’une famille d’athlètes. Son père, Corey, a longtemps arpenté les parquets de la Division I de la NCAA (compétition universitaire américaine de basket) à l’Université d’État de Géorgie. Il voulait que sa fille suive ses traces mais elle a finalement opté pour le tennis. « Je souhaite être la meilleure. Mon père m’a dit que j’en étais capable quand j’avais huit ans », salue la principale intéressée. La mère, Candi, était, elle, une ancienne gymnaste.

Repérée à l’âge de 10 ans par Patrick Mouratoglou, alors entraîneur de Serena Williams, « Coco » Gauff a intégré dans la foulée la célèbre académie du Français. Bien que très jeune, elle a impressionné par son physique et sa maturité. Un cadre idéal pour une explosion au plus haut niveau.

Une explosion (trop) précoce
Après avoir remporté son premier match WTA à l’Open de Miami en mars 2019 – en battant sa partenaire de double de longue date Caty McNally -, elle a explosé aux yeux du monde en s’offrant Venus Williams quelques mois plus tard au premier tour de Wimbledon 2019. Mieux, elle s’invite alors en huitièmes de finale, âgée de 15 ans seulement. Cette année-là, elle remporte également son premier tournoi sur le circuit, en s’imposant à Linz (Autriche). Elle se distingue encore en janvier 2020, en éliminant Naomi Osaka, alors tenante du titre, au 3e tour de l’Open d’Australie.
Par la suite, elle a connu une petite traversée du désert, peinant à trouver de la régularité dans ses performances et ses résultats. Elle a tout de même atteint son premier quart de finale majeur, l’année dernière Porte d’Auteuil. « Il faut comprendre qu’elle était très jeune avec des attentes énormes. On s’attendait à ce qu’elle gagne un Grand Chelem à chacune de ses apparitions… Elle a eu dès 15 ans le traitement médiatique d’une top 3. Et c’était quand même une attraction. Une gamine qui débarque et qui bat Venus Williams à Wimbledon, puis Naomi Osaka à l’Open d’Australie, ce n’est pas tous les jours… », analyse Patrick Mouratoglou dans les colonnes de L’Équipe. « Elle est arrivée très jeune et elle a fait des résultats parce qu’elle a des qualités naturelles incroyables, mais il y avait plein de secteurs à améliorer […]. Mais son évolution au classement est régulière (23e au classement WTA, ndlr) et elle a progressé dans plein de domaines », salue-t-il encore. À l’heure de sa première finale de Grand Chelem, elle semble prête à performer dans la durée et, peut-être, emboîter les pas de son idole d’enfance.

La nouvelle Serena Williams ?
Cori Gauff a commencé le tennis très jeune, inspirée par les légendaires sœurs Williams. Rapidement, elle est comparée à son idole de toujours, Serena. « Depuis que j’ai rejoint le circuit, ou même quand j’étais jeune, [on me décrivait comme] la prochaine Serena, la prochaine ceci, la prochaine cela, et je pense que je suis vraiment tombée dans le piège de croire cela », a-t-elle déclaré après sa demi-finale victorieuse. Une étiquette générant des attentes et une pression immense tant l’Américaine aux 23 Majeurs est considéré par beaucoup comme la meilleure joueuse de l’histoire. « Elle a eu énormément de pression, en étant toujours ‘la plus jeune à…’, celle qui est censée être l’avenir… Ça a dû être difficile. J’imagine que ça lui a demandé beaucoup d’énergie » pour le gérer, abonde sa future adversaire, Iga Swiatek.
Aujourd’hui, la jeune championne au sourire contagieux se sent enfin apaisée. « Il est important d’avoir de grands espoirs pour soi-même, mais en même temps, il est important d’être dans la réalité et je pense que c’est là où je suis », analyse l’Américaine. « Même l’année dernière, je pense que j’étais trop focalisée à essayer de combler les attentes des autres. Je pense qu’il faut juste profiter de la vie. Peu importe que ma carrière soit bonne ou mauvaise, je pense que je suis une belle personne », ajoute-t-elle. « Je profite du moment présent et de la situation ».

Une tête bien faite
Au-delà du tennis, la native d’Atlanta (Géorgie) impressionne par sa maturité. Déjà professionnelle depuis de longs mois, elle a tout de même à aller au bout de son cursus scolaire. Elle a d’ailleurs récemment fêté l’obtention de son diplôme à Florida Virtual Flex. « Finir le lycée était important pour moi », met-elle en avant. « Pour moi, l’éducation et ma famille sont très importantes. Mes deux parents ont obtenu un diplôme universitaire, mes grands-mères sont toutes deux enseignantes et j’ai toute une famille vraiment pleine d’enseignants », continue-t-elle.
Cette forme de sagesse mêlée de simplicité et de modestie se retrouve aussi dans son comportement face à la presse. Vendredi, après sa victoire contre Trevisan, Gauff en a profité pour faire passer un message contre les armes à feu, dans un contexte où les fusillades meurtrières se multiplient aux États-Unis. « Peace. End Gun Violence » (« Paix. Mettez un terme à la violence armée »), a-t-elle signé sur la caméra.

Avec TF1Info

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