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Papa Kouby : « ma musique est un don que je développe »

Papa Kouby peux-tu te présenter à nos internautes ?

Merci à culturebene de cette opportunité qui m’est offerte de m’exprimer à propos de ma carrière. Je me nomme Mountap Mbémé Yacouba, connu sous le nom d’artiste Papa Kouby. Je suis chanteur et natif de koutaba et j’appartiens à l’ethnie Bamoun.

Pourquoi avoir choisi comme pseudonyme « le messager de Koutaba » ?

Le messager de koutaba parce que je fais la musique et c’est un moyen pour véhiculer un message. D’autre part, Koutaba c’est la ville où je suis né, mais cela ne veut pas dire que je ne m’adresse qu’aux gens de Koutaba ; mon message est destiné à tout le monde.  Je me suis autoproclamé messager, et kouby c’est le diminutif de mon prénom Yacouba. Papa par contre je l’ai adopté en hommage à mon idole Papa Wemba que j’ai d’ailleurs eu la chance de rencontrer lors d’un festival à Foumban alors qu’il  était de passage.

Comment te fais-tu infecté par le virus de la musique et quel a été ton parcours?

Pour moi la musique est un don que l’on développe. Dès mon jeune âge j’aimais déjà la musique. Parfois je fuyais la maison pour assister à des cérémonies où je pouvais écouter de la musique. Devenir chanteur est une lointaine ambition. J’ai commencé à chanter en classe de 6ème au sein du club musique du collège de la paix à Foumban. En 1991 je pars pour Douala, une fois sur place mon grand frère me met en contact avec un maître de musique et c’est lui qui m’a donné mes premiers cours de guitare. Par la suite je fais la rencontre de l’artiste tchadien St Mbété Bao avec qui nous avons crée le groupe Kilimandjaro. Nous avons sorti 3 albums qui ont bien marché au Tchad, pays d’origine de notre leader. En 2004 le groupe se disloque suite à des problèmes internes et chacun est contraint d’entamer une carrière solo. Moi de mon côté j’ai plutôt pris une pause puis je suis rentré au village. En 2006 les obligations professionnels m’amènent au Nord Cameroun où je me remets à la musique pour sortir en 2008 mon premier album solo ‘’amour perdu’’ qui n’a pas connu un franc succès faute de moyens. Je n’ai pas considéré cela comme un échec mais plutôt comme un appel à redoubler d’ardeur au travail.

En 2011 je suis rentré en studio pour l’enregistrement du 2ème album baptiser ‘’obéissance’’ avec l’aide de mon producteur Rodrigue Garsillo. L’album est sorti et la promotion suit son cours.

Comment tes parents ont-ils réagit face à ton choix d’embrasser une carrière de chanteur?

Au départ ma famille n’était pas d’accord car certains considéraient les musiciens comme des voyous, des personnes qui fréquentent des milieux occultes pour réussir. Mais pour autant cela ne m’a pas découragé car moi je croyais en mon art. Je savais qu’un jour j’allais mettre tout le monde d’accord et quand j’ai sorti mon premier album solo, les gens ont changé de ton, les membres de ma famille ont même acheté mon cd. Je profite aussi pour dire que je suis marié, j’ai des enfants, et la musique m’a plutôt donné un équilibre.

Lorsque tu écris, qu’exprimes-tu généralement dans tes chansons ?

Pour composer je m’inspire de ce qui m’entoure, je dénonce certains maux, je critique certains comportements et je m’adresse aux jeunes à qui je demande de faire très attention, d’être responsable car qui veut aller loin ménage sa monture.

Parle-nous un peu de ton 1er album « amour perdu » qui hélas n’a pas connu un énorme succès?

Effectivement mon premier album solo autoproduit est sorti en 2008 et qui s’intitulait « amour perdu » était Composé de 7 titres, on y retrouve des rythmes tels que le makossa, du zouk, du folklore Bamoun, du makossa love et du makossa soukouss. Dans cet album j’ai chanté en français et en Bamoun.

Et ton second album ?

Mon second album est en quelque sorte la continuité du premier, il s’intitule « obéissance » et est sorti en 2011. Il a été entièrement réalisé ici à Garoua et est produit par le groupe Kirikou. Au niveau du contenu, il est composé de 10 titres dans lesquels je véhicule des messages en direction des jeunes, des couples mariés, de la société en générale. Au niveau des rythmes, comme le précédent le mélomane aura du makossa, du zouk ou encore du folklore Bamoun.

Quel est ton instrument préféré?

Je me débrouille à jouer de la guitare, mais hélas je ne suis pas un bon guitariste. D’ailleurs lorsqu’il faut aller en studio je fais appel à des musiciens professionnels. Mais j’aimerai bien être instrumentiste professionnel demain.

Un dernier mot ?

J’invite les mélomanes à découvrir mes albums, je vais bientôt faire des clips vidéo et je crois que culturebene aura la primeur de la diffusion sur internet. Je remercie Rodrigue Garsilo pour m’avoir fait confiance et je remercie culturebene pour son soutient aux artistes du Grand Nord. Pour les contacts : 96 86 68 39 / 99 98 3376

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