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Ces journalistes camerounais persécutés avant Martinez ZOGO

Le Cameroun est-il un pays qui respecte l’état de droit et où la liberté de la presse est garantie ? On ne dirait pas si l’on s’abstient au traitement infligé aux journalistes dans ce pays. Entre torture et assassinat, plusieurs journalistes ont déjà payé de leur vie.

Comme l’a déclaré Human Rights Watch, « le meurtre de Zogo ne fait que souligner la difficulté des conditions de travail des journalistes au Cameroun. » En effet, avant ce macabre assassinat sur la personne de Martinez, plusieurs autres journalistes tels : Samuel Wazizi, Bibi Ngota, Paul Chouta… ont été victime de la « liberté de presse » au Cameroun.

  1. Samuel Wazizi

En août 2019, Samuel Wazizi, un journaliste anglophone travaillant pour une chaîne privée, Chillen Muzik and TV (CMTV), a été arrêté à Buea, dans la région du Sud-Ouest. Wazizi couvrait le conflit dans les régions anglophones ainsi que des affaires de corruption. Début juin 2020, les autorités ont annoncé que Wazizi était mort en détention à une date indéterminée. Wazizi n’avait pas été revu par les membres de sa famille ou par son avocat depuis son arrestation. Il était accusé d’avoir tenu des propos critiques à l’antenne sur les autorités et leur gestion de la crise anglophone.

  1. Paul Chouta

Le 9 mars 2022, le reporter de Cameroun Web, critique du pouvoir, Paul Chouta, avait été enlevé par plusieurs hommes non identifiés dans une voiture puis violemment agressé avant d’être laissé pour mort sur le bord de la route. Deux jours auparavant, le journaliste avait publié une photo sur Facebook représentant l’actuel ministre des Finances et Jean-Pierre Amougou Belinga. Le journaliste, qui depuis ne sort plus seul, avait déposé plainte auprès du tribunal de grande instance de Yaoundé, qui n’a pas encore apporté de résultats.

Encore sous le choc après la mort de Martinez Zogo, avec lequel il enquêtait ces derniers temps, il se dit outré. « Mon enlèvement et celui de Martinez se ressemblent, se souvient-il.

  1. 3. Bibi Ngota

En 2010, le directeur de « Cameroun Express », écroué en prison en mars de cette année-là, pour « faux et usage de faux », décédait en prison. Les autorités lui reprochait d’avoir « imité la signature du secrétaire général de la présidence de la république sur des documents dont il se servait pour lui faire su chantage ».

Suite aux mauvaises conditions de détention, mais surtout à des tortures comme l’indiquait le SNJC, le journaliste qui, selon sa femme souffrait d’hypertension artérielle et d’asthme n’avait pas survécu.

Notons tout de même qu’après l’assassinat du patron d’amplitude FM, le Journaliste Jean Jacques Ola Bébé qui travaillait étroitement avec Martinez a été tué et retrouvé mort au quartier Emombo, jeudi dernier. Prêtre de l’église orthodoxe du Cameroun, animateur radio, il était connu pour ses dénonciations dans les média.

Jusqu’à quand ? En tout cas cette fois-ci, nous réclamons la justice pour Martinez Zogo !!

 

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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