Raphaël Mouchangou : « Notre vocation, l’échange interculturel entre l’Allemagne et le Cameroun »

Je vais tout d’abord t’inviter à te présenter à nos internautes…

Bonjour à vous et à tous les fidèles lecteurs de culturebene.com ; Alors, moi c’est Raphaël Mouchangou, chargé de la programmation culturelle au Goethe Institut à Yaoundé. Pour le reste je préfère attendre les questions (rire).

Commençons par nous imprégner véritablement de tes différentes activités au sein de cet institut…

Merci déjà de vous intéresser à nos activités ; il faut dire que ma tache c’est simplement donner du contenu à la programmation culturelle du Goethe Institut qui, je le souligne, est installé au Cameroun depuis 50 ans déjà. Nous avons pour vocation principale la promotion de l’échange interculturel entre l’Allemagne et le Cameroun. Ainsi, j’anime le centre culturel et j’ai proposé des activités aussi bien de danse, de littérature, de théâtre, de cinéma, de musique ou encore de cinéma pour enfant. Cela passe par la conception des programmes, l’identification des personnes appropriées pour ces programmes là, mais c’est surtout l’organisation des échanges entre les artistes allemands et camerounais.

Là je tiens entre les mains votre programme qui est bimensuel, comment est-ce qu’il est monté ? Quels sont les critères pour être programmé au Goethe Institut ?

Le bimensuel est la formule que nous avons choisit pour nos programmes, c’est-à-dire prévoir une programmation qui compte pour deux mois à chaque fois, nous y reportons toutes nos activités que je précise, sont gratuites et ouvertes au grand public. Très peu de ces activités (environ 5%) n’obéissent pas à cette logique. Nous avons des activités aussi bien de la programmation culturelle dont j’ai la charge, et des cours de langue où vous retrouvez 4 à 5 niveaux de langue allemande. Il y a donc le Goethe Café qui se tient tous les deux Mercredis du mois à 19h30, et pour faire cette programmation nous sommes sensés faire deux choses, soit aller vers les artistes détecter les talents, ou alors nous nous référons à la pile de dossiers que nous recevons sur place. Et depuis quelques temps, ce rendez-vous qui était plus réservé aux jeunes artistes en mal de public connait un franc succès.

Qu’en est-il du suivi des artistes qui seront passés sur vos différents plateaux ?

La visibilité tout d’abord ; et pour moi, elle passe par deux choses à savoir la mise en disposition du travail de ces artistes au public international via notre page facebook sur laquelle nous passons les vidéos ( parce que nous filmons tous les spectacles qui ont lieu chez nous) de ces artistes, nous postons également des informations de ces artistes avant l’évènement. Nous avons aussi notre propre site internet qui nous sert de relais, il s’agit du www.goethe.de/Cameroun dans lequel nous présentons toutes nos activités ainsi que des infos détaillées et contact de ces artistes. Autre chose, il y a vous, les journalistes culturels qui nous faites l’honneur de travailler avec nous (et nous vous en remercions), vous plus de trois cent à qui nous envoyons des communiqués de presse des évènements par mail. Je n’oublierai pas de parler de notre fichier, qui nous permet régulièrement de trouver des opportunités aux artistes locaux lorsque nos collègues en Allemagne nous donnent le profil qu’ils recherchent pour une collaboration, un festival ou pour un stage ; voilà quelques avantages. Et contrairement à ce que pourrait penser certains, les activités au Goethe institut sont en langue française et anglaise, les deux langues officielles du Cameroun, ce qui nous permet d’interagir plus facilement avec le public local. Donc comme je le disais plus haut, l’échange culturel occupe une place très importante au sein du Goethe Institut.