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Govinal Ndzinga Essomba : « j’ai un profil qui a satisfait aux critères de ceux qui m’ont choisi ».

Un hommage fort vient de vous être rendu, on vous imagine aux anges, Govy ?

Oui c’est le cas, l’émotion est grande et c’est un miracle aussi, parce que par pure coïncidence je fête mes 30 ans de carrière au même moment ; je dirai tout simplement que c’est le temps de Dieu, parce qu’il fallait attendre 30 ans pour atteindre ce genre de consécration, et ça ne pouvait pas mieux tomber, parce que le Festi Bikutsi est devenu véritablement international, nous sommes vus en temps réel dans le monde entier grâce à culturebene.com qui retransmet l’évènement en direct sur internet, une fois encore Madame la ministre des arts et de la culture a répondu présente pour ne pas dire s’est faite représentée, pour vous dire que l’Etat reconnait en cet évènement tout le sérieux qui soit. Donc c’est tout un grand honneur d’avoir été choisit pour cet hommage, Je remercie déjà le Minac, je remercie tout le comité d’organisation du Festi Bikutsi, et je ne remercierai jamais assez les médias car sans les médias je ne serai pas resté constant pendant 30 ans ; ils continuent à me soutenir et vraiment je dis encore merci.

Pensez-vous que d’autres auraient pu être à votre place ce soir, qui peut-être la  mérite tout autant que vous ?

Vous savez dans notre métier on ne gère pas les choses de cette façon, dire qu’on est fier malgré la modestie ou  malgré tout ce qu’on peut ressentir, je ne peux pas dire qu’on m’a aidé en me faisant cette honneur mais je ne peux pas non plus dire que je suis meilleurs que les autres. Toujours est-il  que je me dis qu’il y a d’autres qui auraient pu bénéficier de cette reconnaissance mais si on m’a choisit c’est qu’il y a des critères, vous savez un Festi Bikutsi a des procédures ; Ils ont défini des critères, des profils, pour pouvoir choisir leur Parrain, donc j’estime que si j’ai été choisi, ce n’est pas un hasard. Après un Festi Bikutsi comme celui que nous sommes entrain de vivre en ce moment, il faudra attendre celui de 2013 et durant tout ce temps il y a un réel travail qui est mené par le comité en terme d’analyse de profils, et si au terme de cela vous êtes choisi, je pense qu’il n’y a pas lieu de s’en orgueillir . Vous dites d’abord MERCI, et aussi ça vous crée beaucoup d’émulation et vous vous dites désormais je vais être beaucoup plus sérieux et conscient parce que j’ai un profil qui a satisfait aux critères de ceux qui m’ont choisi.

Il faut dire que le revers de ce bonheur ne vous arrange pas toujours ; du fait de votre succès, votre dernier album Bikut-chic à peine sorti, a été la proie des pirates…

Franchement c’est une situation qui me désole au plus haut point ; vous savez, on ne peut pas être entrain de travailler pour les autres, je veux dire, entrer en studio  afin de concocter quelque chose de qualité avec tout le temps que ça prend, et le retrouver quelques jours à peine dans la rue à 200 Frs, je vous assure ça fait très mal. C’est un investissement costaud que de faire un album, et si vous ne pouvez même pas rentrer dans vos frais, c’est un gros problème. La piraterie est entrain de tuer non seulement la musique mais toute notre culture car il y a beaucoup de métier qui gravitent autour de la musique.

Pour vous quelle est la solution ?                    

Non je pense que tout le monde doit s’y mettre, ce n’est pas que l’affaire du musicien ou d’un tel, c’est une chaîne donc chacun devrait juste faire preuve de bon sens et être conscient ; bien sûr l’Etat devrait aussi assumer ses responsabilités en prenant des dispositions fortes.

Un mot sur cette 14ème célébration, pour conclure ?

Personnellement je pense qu’il faudrait tout d’abord féliciter la grandeur, le sérieux, l’endurance, la persévérance et le génie du Directeur de ce Festival M. René Ayina, remercier l’Etat qui s’est résolument mis derrière le Festi Bikutsi à travers le MINAC, espérer que les médias parleront le même langage (parce que dernièrement j’ai assisté à un point de presse où les communicateurs avaient des analyses divergentes), je pense qu’on mène le même combat, il faut que les communicateurs soient tous derrière un festival comme celui-ci, quitte à ce que s’il y a des améliorations, nous convergions vers le même point

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