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Francis N’Gannou se confie sur son fils décédé

Trois mois après la mort de son fils Kobe, Francis N’Gannou s’est exprimé pour la première fois sur le sujet. Invité de l’émission de l’animateur Joe Rogan, l’ancien champion des poids lourds de l’UFC, désormais engagé au PFL, a décrit la souffrance qui l’habite.

Dans son témoignage, Francis N’Gannou révèle que son fils souffrait d’une « sorte de malformation » qui n’avait malheureusement pu être diagnostiquée, malgré toute une batterie d’examens passés au Cameroun et en Arabie saoudite après de précédents malaises. « Mon fils avait 15 mois. Il avait une malformation au niveau du cerveau, quelque chose que nous ne savions pas. Il s’est évanouis deux fois, la première au Cameroun et nous l’avions amené à l’hôpital, ils n’avaient rien trouvé. La seconde fois c’était en Arabie saoudite, on l’a amené à l’hôpital, ils lui ont fait un tas d’examens mais n’ont rien pu faire. Ils ont fait l’EEG mais pas de radio ou même la MRI. Parce que selon eux, en conclusion, il avait un poumon perforé et c’est ce qui mettait pression sur sa poitrine et l’empêchait de respirer », a-t-il confié.

Le combattant camerounais pensait la situation sous contrôle et se trouvait à Dubaï quand il a appris l’inimaginable. « Après tous ces examens ils lui ont prescrit des médicaments disant que ça devait aller, rien d’inquiétant car ils ont pensé au début que c’était de l’asthme. J’étais donc confiant, je me disais intérieurement que c’était des médecins professionnels. Et je me rappelle qu’à peine arrivé à Dubaï, je me suis dit que la vie est belle et qu’elle méritait d’être vécue. Pourquoi ne pas aller à la salle de sport ou en boîte ?? Pourtant je ne sors jamais, je ne vais pas en boîte ! Genre “ Allez gars, quel genre d’homme es-tu ? »

Alors je suis allé à la salle, j’étais sur le vélo et j’ai essayé d’appeler sa mère, mais elle ne décrochait pas. Je voulais parler avec lui à ce moment-là, elle n’a pas pris alors je me suis dit “ quand je finirai, je vais prendre ma douche, me coucher et l’appeler. ” Et 30 minutes plus tard, j’étais sur une machine, mon téléphone a sonné et c’était mon petit frère qui m’a dit : “ Bro rien ne va ici à la maison. Kobe est décédé, il ne respire plus. Nous sommes à l’hôpital, ils m’ont mis dehors” Au même moment qu’on parlait il essayait d’en savoir plus, alors je l’ai attendu pendant 3 à 4 minutes. J’ai appelé encore et encore, puis j’entends l’infirmière lui dire “ qu’il est mort ” ! Je suis là, je me demande, qui est mort ?? Comment ça il est mort ??

Cet enfant avait 15 mois, il était plus grand que son âge, il grandissait, il était l’enfant le plus joyeux ! Je croyais rêver, je croyais qu’ils devaient dire que ce n’est pas vrai! Alors j’ai continué d’appeler, et tout le monde l’a confirmé. J’ai appelé ma mère, elle était en larmes! Donc c’était vrai. »

Francis Ngannou, explique dans l’entretien avoir appelé son fils Kobe pour rendre hommage à Kobe Bryant, un homme qui l’avait marqué lors de leur première rencontre à New York. Par la suite, il exprime ses regrets. « La dernière fois que je l’ai vu, c’était en quittant le Cameroun, en entrant dans l’ascenseur. Il était avec mon petit frère et il ne voulait pas que je parte parce qu’il était devenu mon copain, à tel point qu’il ne voulait pas que je le laisse seul… Je pouvais l’emmener partout avec moi, même s’il ne mangeait pas il s’en fichait, tant qu’il était avec moi. (…) Le jour où je suis parti, il pleurait pour venir avec moi. Mais je suis parti, pensant que j’allais revenir. Je n’avais pas idée que c’était la dernière fois », ajoute N’Gannou, la gorge nouée.

« J’aurais pu revenir une dernière fois, passer une dernière journée avec lui, le serrer une dernière fois dans mes bras. » Mais la vie en a décidé autrement. » S’il dit vouloir aller de l’avant, reprendre le fil de son existence et de sa carrière, Francis Ngannou indique aussi ne plus avoir peur de la mort. « Au fond de votre cœur, vous être brisé, vous n’avez plus rien… J’ai toujours aimé la vie, mais je me dis que si je meure, au moins je retrouverai mon fils », lance-t-il. Et d’enchaîner: « Je n’ai plus peur de ça. J’ai toujours envie de vivre, mais si ça arrive… »

Ecoutez l’intégralité du témoignage de Francis N’Gannou

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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