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Cote d’Ivoire : L’Attieké inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO

L’attiéké, spécialité culinaire de la Côte d’Ivoire, a fait son entrée au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. On vous raconte.

Jeudi 5 décembre 2024, l’attiéké, une semoule de manioc légèrement aigre qui accompagne les poissons et les viandes en sauce, et fait partie de l’alimentation de tous les jours en Côte d’Ivoire et dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, a été inscrit par l’Unesco sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Lors de la 19e session sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au Paraguay, Ramata Ly-Bakayoko, déléguée de la Côte d’Ivoire auprès de l’UNESCO, a affirmé que l’attiéké était « profondément ancré dans la vie quotidienne de ses communautés ».

Selon diverses sources, l’Attiéké est une variante du terme « Adjèkè » de la langue Ébrié parlée dans le Sud de la Côte d’Ivoire. Le plat était préparé par les femmes Ébriés pour être commercialisé, et les transporteurs bambaras qui le distribuaient ont étendu l’appellation « Atchèkè » qui fut ensuite prononcée « Attiéké » par les colons français. Elle est conçue de manière différente selon les régions de Côte d’Ivoire et est transmise de génération en génération. Selon la localité, on distingue l’Attieké « gros grain » ou Abodjama, ainsi que l’Attiéké aux grains fins.

Comment prépare-t-on l’attieké ?

L’attiéké est traditionnellement préparé par les femmes et les jeunes filles. La fabrication peut prendre plusieurs jours, car elle implique de nombreuses étapes ancrées dans la tradition, et les compétences requises pour sa fabrication ont également été inscrites sur la liste du patrimoine de l’UNESCO.

On retire la racine de manioc, on la râpe et on la mélange à un manioc préalablement fermenté. La pulpe est ensuite pressée pour éliminer l’amidon, puis traitée manuellement, séchée puis cuite à la vapeur.

Il est ensuite acheminé vers les marchés locaux, où il est généralement vendu dans des sacs en plastique contenant chacun une seule boule d’attiéké.

La liste de l’Unesco met en évidence les éléments du patrimoine culturel immatériel menacés, en insistant sur la nécessité de protéger et de préserver les pratiques traditionnelles. L’inclusion de l’attiéké souligne son importance pour l’humanité en tant que collectivité, selon l’Unesco.

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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