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Kareyce Fotso : “Ma voix ne cherche pas de faveur, elle cherche la justice”

À l’approche de la présidentielle camerounaise prévue pour le 12 octobre 2025, l’artiste Kareyce Fotso prend la parole. Sans détour, elle s’adresse à ses détracteurs, à ceux qui remettent en cause la sincérité de son engagement citoyen, en insinuant qu’il serait motivé par la peur de perdre ses opportunités professionnelles. Sa réponse est claire, tranchante, mais empreinte de dignité.

Dans une déclaration puissante et inspirée, l’artiste camerounaise rappelle que sa carrière s’est construite loin des sphères de pouvoir. Signée depuis 2010 dans un label belge, elle précise que la quasi-totalité de ses concerts est organisée en Occident, devant un public majoritairement étranger, et que ses droits d’auteur sont perçus via la SACEM en France. « Je fais mon bout de chemin sans nuire à personne. Et pourtant, c’est ici, au Cameroun, que mon cœur bat », a-t-elle déclaré.

Un engagement profond, une prise de position assumée

Loin de toute stratégie de survie artistique ou de recherche de privilèges, Kareyce affirme parler par amour du Cameroun, par conscience citoyenne. Elle rejette les accusations de calcul ou de récupération, et rappelle que sa stabilité financière et professionnelle ne dépend en rien du bon vouloir d’un système à flatter. « Même si j’arrêtais ma carrière aujourd’hui, ma retraite est déjà assurée. J’ai investi dans la pierre. Je suis prête. »

Ce qui la motive ? La dignité. La justice. Le devoir de vérité.

Dans une société où l’on attend trop souvent des artistes qu’ils se taisent, Kareyce choisit de parler. Elle dénonce le silence imposé, l’autocensure dictée par la peur, et refuse de faire partie de ceux qui ferment les yeux sur les injustices qui minent le pays.

Face à la critique, elle oppose une force tranquille, un amour inconditionnel. Elle choisit le camp du peuple, le camp du changement. « Je parle avec le cœur. Et ce cœur bat pour un Cameroun libre, digne, juste, debout. Ce que je fais, je le fais sans haine. Mais avec foi. Ce que je dis, je le dis sans peur. Mais avec amour. »

Son message est aussi un appel. Un appel à la conscience collective. Un appel à choisir. À ne pas rester neutre. À ne pas céder à la peur ni à l’indifférence.

Dans un contexte politique tendu, sa prise de parole prend un relief particulier. Elle rappelle que les artistes ont un rôle essentiel à jouer, non pas comme porte-voix des partis, mais comme gardiens de l’espoir, de la mémoire et de la vérité. « Je ne cherche pas une autorisation pour exister. J’existe. Et j’aime », affirme-t-elle

Elle reconnaît toutefois que certains ne comprendront pas, que d’autres ne voient le monde qu’à travers le prisme de l’intérêt personnel. Mais cela ne freine pas sa détermination. « L’amour vrai n’a pas besoin d’excuses. Il avance. Il élève. Il éclaire. »

En conclusion de son message, Kareyce pose une question simple mais décisive : « Et toi ? » Un appel à l’action. Une interpellation directe à chacun, au-delà des appartenances politiques, des professions ou des milieux. Car au fond, il s’agit moins d’opinions que de valeurs.

Kareyce Fotso rappelle avec force que l’art n’est pas muet, et que le patriotisme peut aussi s’exprimer en chansons, en mots, en engagement sincère.

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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