
Ce 31 juillet 2025, la salle qui accueillait le Master Class « Marketing au cinéma » à Libreville vibrait au rythme des échanges passionnés.
Dans le cadre du festival panafricain itinérant La Semaine du Cinéma, plusieurs voix fortes du cinéma et des médias gabonais se sont retrouvées autour d’un même constat : sans marketing, pas de rayonnement durable pour le cinéma.
Parmi les panelistes figuraient Hervé Moukoko, cofondateur du festival, Horcelle Chimène Mefe, Chef Service Relations Publiques & Marketing à l’Agence Gabonaise de Presse (AGP), Marie Michelle Zwank, actrice et Directrice de la Culture et des Arts à la Mairie de Libreville, le producteur Jeff Gaël Apanga et l’acteur Leo Onguity, président de Gabon Art.
Dès l’ouverture, la question était posée : « Comment mieux vendre les films africains à travers le monde ? Par quels canaux et avec quelles stratégies mettre en avant nos œuvres ? »
Autour de cette interrogation centrale, plusieurs réalités ont émergé. Les intervenants ont rappelé que le marketing ne se limite pas à une simple promotion, mais qu’il est un véritable outil stratégique capable d’assurer la visibilité et la rentabilité d’une production.
Le débat a aussi mis en lumière les défis persistants :
Une industrie cinématographique gabonaise encore fragile et morcelée
Un manque de programmes audiovisuels consacrés au cinéma
Une faible coordination entre les différents acteurs de la filière
Mais au-delà des constats, les solutions étaient sur la table :
Créer une synergie entre médias, cinéastes et opérateurs économiques
Développer des partenariats médias-cinéma
Encourager les collaborations avec l’APANGA sans contrepartie financière
Œuvrer pour une véritable politique nationale du cinéma, inspirée des modèles nigérian, ivoirien ou sud-africain
Avec force et conviction, Leo Onguity et Jeff Gaël Apanga ont lancé un appel vibrant : « Il est temps de travailler sérieusement. Nous devons élever notre cinéma à un niveau qui fera de lui un moteur culturel et économique du Gabon. »
Ce Master Class a rappelé que le cinéma, au-delà d’être un art, est aussi une industrie. Et dans cette industrie, le marketing est une arme puissante. Plus que jamais, le slogan du festival « Nous avons une industrie à construire » prend tout son sens.
Sara Éliane Nematchoua
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