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Ks Bloom relance le débat sur le féminisme avec des propos controversés

L’artiste ivoirien Ks Bloom, figure montante de la scène gospel-urbaine, a récemment créé la polémique après une sortie vidéo où il s’exprime sur le féminisme et les droits des femmes. Ses propos, jugés maladroits par certains internautes, ont ouvert un vif débat en ligne autour de la perception du genre, de la justice et des inégalités sociales.

« Les femmes ont plus de droits que les hommes »

Dans sa déclaration, Ks Bloom affirme : « Déjà, les féministes, selon ce que j’entends, ce sont des femmes qui luttent pour avoir les mêmes droits que les hommes. Mais moi je me demande de quels droits il s’agit, parce que, selon moi, les femmes ont déjà plus de droits que les hommes. »

Pour appuyer son argument, il cite plusieurs exemples : les réactions sociétales face aux violences conjugales, aux attouchements ou encore aux rapports non consentis, où il estime que les femmes bénéficient de plus de protection et de crédibilité que les hommes. L’artiste conclut même par une comparaison sociale : « Dans une pièce en feu, on fait sortir d’abord les femmes et les enfants, et les hommes attendent. »

Une réaction critique sur les réseaux sociaux

Ces propos n’ont pas tardé à susciter de nombreuses réactions. Plusieurs voix ont dénoncé un discours simpliste, confondant droits juridiques et pratiques sociales. Selon un internaute, « dire que les femmes ont plus de droits parce qu’elles sont évacuées en priorité en cas d’incendie n’a rien à voir avec le droit, mais plutôt avec une norme sociale héritée de l’histoire. »

D’autres rappellent que dans de nombreux pays africains, comme le Bénin ou même la Côte d’Ivoire, l’égalité juridique entre hommes et femmes est récente. Jusqu’à une période récente, les femmes ne pouvaient ni voter, ni posséder de terres à leur nom, ni travailler sans l’autorisation de leur mari.

Un rappel sur le rôle du féminisme

Les critiques soulignent également que ce sont justement les luttes féministes qui ont permis d’obtenir des acquis fondamentaux : le droit à l’éducation pour les filles, la propriété foncière, l’égalité salariale (encore en discussion dans plusieurs pays), ainsi que la lutte contre les violences basées sur le genre.

Pour eux, qualifier les féministes de « femmes frustrées » est une erreur, car le mouvement s’appuie sur une histoire d’exclusion et d’inégalités concrètes encore visibles aujourd’hui.

Un appel au dialogue

Certains internautes, tout en critiquant Ks Bloom, estiment que son intervention met en lumière un sujet sensible qui mérite débat. « Plutôt que de balayer les féministes d’un revers de main, il serait intéressant d’ouvrir une discussion sincère sur la condition des hommes et des femmes dans nos sociétés africaines », propose un commentateur.

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