Hortense Assaga : « je suis ravie d’être au Cameroun… »

Au fil des émissions on découvre alors des invités variés (artistes, stylistes…) brossant leur parcours, leurs difficultés, leur quotidien ou encore leurs ambitions. Mais cette « Africaine de Paris » (comme elle aime se qualifier) a elle aussi sa part d’histoire à raconter ; arrivée en France à l’âge de 6 ans avec son père, l’ancien champion de boxe professionnel Gabriel Assaga, Hortense va passer tout son secondaire au Lycée Charlemagne avant de continuer ses études supérieures à l’Université de Paris 8 en Sociologie et Communication. Elle fera également deux années de droit dans la même institution. Mais malgré près de 40 ans passés en France, Hortense est restée profondément une africaine comme on n’en a croise plus de nos jours, avec des tresses au fil comme à l’époque de nos grands-mères, dans un monde où mèches brésiliennes et extensions de toute sorte saturent les marchés. Aujourd’hui mère de quatre enfants, Hortense a tour à tour travaillé pour Afrique Elite (un magazine mensuel black) qu’elle intègre un an après sa sortie de l’école en 1994, puis rejoint « Paris Câbles » en 1998. En 2000 elle crée son propre magazine « Cité Blacks » (un mensuel urbain) et présente parallèlement un programme sur les ondes de Tropiques Fm. Quand Africa 24 lance en 2009, elle compte parmi les premiers occupants et signe l’émission « Le Mag » qui sied parfaitement à sa personnalité ; interviews décontractées, bonne humeur et décors exotique sont plus que jamais au rendez-vous. L’immersion dans la vie quotidienne des gens attise alors la curiosité de cette icône africaine du journalisme sur le terrain, avec un sourire qui quitte difficilement ses lèvres. Venue au rendez-vous de la mode et du glamour le Annual Show Fashion Week 2012, elle nous a fait l’honneur de nous prêter sa voix, alors dans les loges pour interviewer les mannequins.

Bonsoir Hortense Assaga et merci de répondre aux questions de culturebene.com…

Beh bonsoir à vous culturebene.com et merci de m’accueillir surtout (rire).

Alors qu’est-ce qui t’emmène exactement au Annual Show 2012 ?

Bah plusieurs raisons, premièrement mon métier, deuxièmement laisser exprimer ma passion pour la création et la mode en Afrique, et troisièmement, partager un moment de fête avec mes frères camerounais, je suis très contente d’être là.

Un mot déjà à ton public au Cameroun car tu es très regardée ici, et la raison de ta présence parmi nous…

Déjà je suis camerounaise, peut-être que beaucoup ne le savent pas (rire), aujourd’hui je suis journaliste de la presse écrite, radio et télévision avec un plaisir particulier pour tout ce qui touche à la culture. Donc c’est aussi dans le cadre de mon émission Le Mag sur Africa 24 que je suis là, que je signe mon retour en Afrique où je redécouvre « la » créativité africaine qui pour moi est la meilleure au monde.

Tu es vraiment dans ton élément quand tu présentes ton programme, la bonne humeur est toujours au rendez-vous, tu dégages une telle aisance que l’on croirait presque que c’est facile ; mais est-ce le cas ?

(Rire) vous savez, le but c’est ça, c’est-à-dire travailler au point où à un moment vous avez l’impression que c’est tellement évident, or ça n’en est rien puisque c’est des années de travail tout d’abord, et ensuite c’est la passion, vous faites ce que vous aimez et vous prenez du plaisir à le faire ; du coup vous avez l’impression que vous ne travaillez presque pas.

Toujours en déplacement pour des reportages un peu partout dans le monde en Afrique surtout, mais est-ce qu’à un moment la famille ne te manque pas ?

Si, c’est un peu dure mais c’est le métier qu’on a choisi, c’est aussi ça la réalité, mais quand je rentre à la maison c’est le bonheur total.

Depuis ton arrivée au pays, quel a été ton petit moment de bonheur ?

Ah Beh ça, je suis déjà ravie d’être au Cameroun, d’être à Douala, encore qu’on y mange le meilleur Ndolè ; tenez par exemple, ce midi j’ai mangé un Ndolè morue-crevettes, je vous assure, c’était à tomber quoi (rire).