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Pipiyou Concept: « je souhaite rentrer à l’école… »

Tout le monde se l’arrache pour des tournages, sauf que…, tout le monde ne peut se le payer. Eh oui, si le garçon par passion tournait pour presque rien avant, aujourd’hui bien de choses ont changé et il peut se targuer de n’être pas seulement l’un des meilleurs dans le métier, mais le mieux payé aussi. Devenu presqu’introuvable dans les temps qui courent, nous avons pu lui mettre le grappin dessus, alors en plein tournage du clip de la Lady Ponceuse. Le patron de pipiyou concept n’a pas boudé son plaisir au moment où il répondait aux questions de notre reporter.

Vous êtes l’un des premiers à avoir réalisé les plus beaux clips hip hop kamer, c’est un peu grâce à vous qu’il y’a eu du progrès dans le milieu en matière d’image ; ça va faire combien de temps que vous êtes dans le milieu ?

Ça remonte à 17 ans, on va dire. La passion m’est venue à l’âge de 12 ans, ma grand-mère venait de m’offrir une camera et c’est de là qu’est né mon génie.

Vous-souvenez vous des premiers groupes avec lesquels vous avez tourné ?

Le premier groupe de rap pour lequel j’ai signé ma première vidéo, c’est Couche d’Ozone. Puis j’ai fait pas mal de clips d’artistes de renom : Valsero, X-Maleya, DJ Bilik…, bref la majorité de rappeurs.

Et à l’époque, vous gagniez déjà assez ?

Rire. Non, je vais vous étonner, je le faisais plus par passion.

Aujourd’hui on vous voit beaucoup plus, tourner des vidéos d’artistes Bikutsi, Makossa…, bref rarement avec les hip hoppeurs, est-ce une question de moyen ?

C’est vrai qu’ils payent mieux.  Vous savez, on peut faire des choses par passion, mais à un moment, faudrait bien qu’on vive de ça aussi. Donc il a fallu que je m’adapte à plusieurs rythmes, à plusieurs façons de monter des vidéos, ce qui fait qu’aujourd’hui, je suis de plus en plus englué dans du Makossa, Bikutsi, tout ce qui englobe les cultures urbaines. Vous savez, le hip hop c’est un peu délicat, les rappeurs c’est autre chose, quoi.

Donc on peut dire qu’aujourd’hui les affaires marchent plutôt bien pour vous ?

Je dirais que oui. Aujourd’hui je vis de mon art, il me permet déjà de subvenir à mes besoins, de m’occuper de mes enfants, de me payer une assez grande maison.

Où trouver Pipiyou et surtout, il faut peser combien pour s’offrir ses services ?

Rire. Bon, pour le moment je suis basé à douala, parce qu’il faut reconnaitre que c’est en quelque sorte l’épicentre du showbiz camerounais, une grande partie d’artistes camerounais y est concentrée. Pour ce qui est du coût de mes prestations… rire. Je préfère garder ça pour moi…

C’est assez cher…, c’est ça ?

Rire. Ecoutez, au départ, je me souviens, on faisait des clips à 30.000frs voir 15.000frs par amour. Aujourd’hui, je suis sûr d’être l’un des monteurs les plus chers de ma génération.

Vous parliez tantôt d’artistes Bikutsi pour lesquels vous tourniez et nous sommes justement en plein tournage du clip de Lady Ponce, on se demande bien si vous n’avez pas lésé le hip hop qui pourtant vous a valu votre renommée ?

Non, loin de moi cette idée. Je n’ai pas lésé le hip hop, encore que comme vous le dites, c’est le hip hop qui a fait ma force. On a l’impression que ce n’est qu’aujourd’hui que je travaille avec de grands artistes, eh bien c’est faux. Dans le temps, j’ai travaillé avec Gibraltar Dracus, Zélé Le Bombardier, Longué Longué et à l’époque je ne rêvais même pas toucher un ordinateur un jour.

On remarque que pour vos tournages, vous mobilisez toute une grande équipe autour de vous…

Ouais, c’est la famille, c’est des potes. Il m’arrive de les appeler mes enfants, parce que plusieurs d’entre eux ont tout appris chez moi, certains ont commencé le montage parce qu’ils me voyaient faire. Je travaille beaucoup avec les meilleurs dont Ndzinga J.C qui est cadreur et monteur, Napster Kallash à qui j’ai donné envie de faire dans la vidéo. Pour la petite histoire, il me voit passer à la télé un jour et il m’entend dire « je suis le meilleur, que celui qui peut, vienne me tester… ». Rire. C’est à ce moment qu’il se lance aussi dans le milieu, son évolution est positive, je dirais même qu’il est l’un des meilleurs monteurs à Yaoundé et on travaille ensemble.

Est-ce un métier difficile ? Quels sont les ingrédients pour y parvenir ?

Ce n’est pas compliqué. Le plus important c’est la volonté et la passion. C’est un métier dans lequel tu ne peux entrer juste parce que tu as vu l’autre faire. Il faut le faire par amour pour pouvoir avancer. Ceux qui y sont entrés sans y croire ou parce qu’ils ont vu les autres faire, vous remarquez qu’ils n’évoluent pas, ils font du sur place. C’est ce qui explique le fait que je n’ai pas besoin de faire 10 clips pour qu’on parle de moi. J’en fais juste un seul, pendant que les autres courent. Comme on dit : « la course des enfants, c’est le matin… »

Comme dans tout métier, on est appelé à évoluer, vous voyez-vous dans quelques années dans le cinéma ou autre chose peut-être ?

Biensûr, on essaye de viser plus loin. Le plus important pour moi maintenant c’est me reformer, je souhaite rentrer à l’école, donc j’en aurai pour 5 ans et vous n’entendrez pas parler de moi pendant ce temps, car il me faudra me concentrer sur mes études.

Là on parlera de l’ingénieur Pipiyou…

Avec la bénédiction de Dieu, oui.

Pipiyou, nous allons prendre congé de vous, si vous souhaitez ajouter quelque chose, lancez-vous…

Je vais dire merci à mes frères qui me soutiennent toujours, je pense à Arnaud Obama (OJB), Ndzinga, Kallash, Gaby, bref tous ceux qui ont toujours été avec moi depuis le début malgré les hauts et les bas, sans oublier ma famille. Alors pour ceux qui souhaiteront prendre attache avec moi, appelez au 99 70 32 34 ou m’écrire à pipipyou.concept@yahoo.fr

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