Kouokam Narcisse : « Je reviens de 2035...»

Il faut dire que depuis un certain temps, on ne vous voit que très peu…, qu’est-ce qui explique cette absence, et surtout, que s’est-il passé entre temps ?

Vous savez, déjà il y a pas que la télé, il y a aussi des scènes, il y a euh…, disons tout un espace où il faut aussi animer, et je me suis attelé à faire ça ces derniers temps. Je pense qu’en 2012, je reviendrai un peu plus vers le public…

C’est l’un de vos multiples projets de cette année, je présume ?

Effectivement, et j’en ai pas mal d’ailleurs, je dois vous dire que…, je reviens de 2035, j’y suis allé faire un tour histoire de voir ce qui se passe là-bas, et je suis là aujourd’hui pour ouvrir mon agence de voyage pour vous y emmener aussi (rire).

Sinon, comment passez-vous votre temps ?

J’ai été invité dans quelques soirées ici et là, mais je travaille beaucoup plus sur un projet, qui est « 2035 ». C’est mon projet phare…, comment voir le Cameroun émerger. Et nous devons tous y contribuer, que ce soit les hommes politiques, les entrepreneurs, la jeunesse, les artistes, bref, nous nous devons de nous investir dans cet immense projet. Moi, j’y suis allé une fois, et j’ai vu à quoi ressemblait 2035, et vraiment, il faut que je partage ce que j’ai vu là-bas, quoi (rire)

C’est une nouvelle année qui commence, nous vous offrons l’occasion de passer vos vœux à qui vous voulez, via culturebene.com

Merci. Déjà je pense à mes proches, c’est-à-dire, tous les camerounais, BONNE ANNEE à eux, vraiment. Je voudrais espérer qu’au cours de cette année 2012, nous retrouvions la sérénité, nous retrouvions cette joie de vivre qui nous caractérise, et que nous puissions nous concentrer sur nos objectifs, parce que, comme vous le savez, le Cameroun est un pays de paix, un pays bénit. Je souhaite également qu’à travers mon art, à travers tout ce que nous faisons, que nous puissions tous contribuer, n’est-ce pas, à l’édification de notre grande nation, et que nous devenions un peu plus positifs. Attention, hein, je n’ai pas dit SERO positifs (rire)

Vous faites partie des grands noms de la comédie au Cameroun et à travers le monde, aujourd’hui, une autre génération voit le jour, à l’instar de Major ASSE et son acolyte Valery NDONGO, que vous connaissez certainement, qu’est-ce que cela vous inspire-t-il ?

C’est une joie, tout simplement. C’est des jeunes frères qui sont là depuis pas mal de temps déjà, et qui se sont orientés vers le Stand Up, qui est une nouveauté. Vous savez, il y a trente ans, quand je faisais mes premiers sketchs, les gens ne savaient même pas que ça s’appelait sketch, on nous disait que c’est des poèmes, des scénettes…, quelque chose comme ça. Aujourd’hui, les gens connaissent quand-même le mot sketch, et bientôt, avec Major ASSE et Valery « Narcisse » NDONGO, vous savez c’est mon homonyme…, on connaitra le Stand Up. D’autres formes de théâtres naitront certainement avec le temps. C’est ce foisonnement que nous souhaitons véritablement encourager dans notre pays, pour qu’il reprenne sa place de leader. Vous savez, dans les années 80, nous étions la capitale du rire, avec Jean Miché KANKAN, Ambroise MBIA, Daniel NDO, et d’autres ainés. Aujourd’hui, il est temps de reprendre cette place, et nous souhaitons que le public nous y aide.

Vous avez certainement votre partition à jouer, que faites-vous à votre niveau pour encourager la génération naissante ?

J’ouvre très bientôt une école du rire, avec la participation de la Fondation TANDENG MUNA, elle s’appellera l’Ecole du Rire de Yaoundé. Je dois également ajouter que j’ai écrit un manuel qui s’intitule «j’apprends vite à lire » (rire)

On va dire qu’on n’a pas eu besoin, nous, d’apprendre, il suffit de vous voir à l’œuvre et nos côtes ne tiennent plus…

(rire). Bonne année à vous et longue vie à culturebene, surtout.