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Prix Kadima des langues africaines et créoles 2011: Deux camerounais lauréats

Présidé par l’écrivain Cheikh Hamidou Kane par ailleurs président d’honneur du jury et Jean Tabi Manga, recteur de l’université de Yaoundé II, le jury de la 8ème édition du Prix Kadima a désigné les lauréats des trois catégories à l’issue de la délibération qui s’est tenue au siège de l’Organisation Internationale de la Francophonie du 17 au 19 octobre 2011. « Le verbe en peul : formes et valeurs en pulaar du Fuuta-Tooro » par Aliou Mohamadou (Cameroun), catégorie Prix des langues. Cet ouvrage de 238 pages décrit le verbe dans l’une des variantes dialectales du peul, le pulaar du fuuta-tooro, parlé en Mauritanie, au Sénégal et dans l’Ouest du Mali. Il contribue au vaste chantier qui s’ouvre devant les langues africaines, celui de l’élaboration d’outils pédagogiques de référence qui leur font souvent défaut, tout particulièrement en peul. « Les pérégrinations des descendants d’Afri Kara », par Marie-Rose Abomo-Maurin (Cameroun), catégorie Prix de la traduction. Traduction du boulou en français de l’œuvre d’Ondoua Engutu « Dulu Bon be Afri kara », texte mythique et fondateur de la communauté fan-boulou-béti inspiré d’un récit oral, cet ouvrage se prêtera aisément à une utilisation didactique et à sa vulgarisation. « Dulu Bon be Afri kara » constitue pour cette communauté une véritable référence culturelle et identitaire. « Gasharu », par François Xavier Gasimba Munezero (Rwanda), catégorie Prix de littérature. Cette œuvre de fiction écrite en kinyarwanda dresse le portrait de la société rwandaise contemporaine, vue à travers la vie d’une petite paroisse où les intrigues mettent en exergue la crise morale que connaissent des institutions de référence telles la famille et l’Église. Elle relance le défi de l’éducation morale et invite à une réflexion pour la promotion des valeurs spirituelles et socioculturelles.

Pour cette huitième édition du Prix, une douzaine d’ouvrages ont été présentés, représentant 6 langues africaines et créoles : le peul, le wolof, le boulou, le tshiluba, le kinyarwanda, le créole seychellois. Le Prix Kadima, institué par l’Organisation internationale de la Francophonie depuis 1989 a pour but de valoriser et de promouvoir les langues africaines et créoles en encourageant les recherches appliquées et les efforts de création littéraire et de traduction. Il est décerné tous les deux ans aux auteurs d’œuvres inédites rédigées dans l’une de ces langues ou en français s’il s’agit d’une traduction. Les lauréats bénéficient d’une bourse de 4 600 € et de la prise en charge de la publication de l’œuvre primée.
Née à Sangmélima, chef-lieu du département du Dja et Lobo dans la région du Sud du Cameroun, Marie-Rose Abomo-Maurin est professeur en lettres en France. Elle est l’auteure de nombreux articles sur la littérature écrite et orale et de plusieurs œuvres. Aliou Mohamadou est professeur de peul depuis septembre 1996 à Institut Nationale des Langues et Civilisations Orientales (INALCO). Il est titulaire d’un doctorat de 3ème cycle en études africaines (option linguistique). Il est auteur de plus d’une dizaine de publications.

 source: journalducameroun.com

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