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Georges Breezy : « Plus dur est le combat, plus belle est la victoire… »

Tu es un jeune chanteur camerounais qui pose ses premiers jalons dans la musique, à travers ton premier vidéogramme intitulé « Aucun Lait ». Raconte-nous déjà l’histoire qui te mène sur les sentiers de la musique au Cameroun.

Je dirai tout simplement que la musique est dans mes données depuis que je suis tout petit parce que j’étais têtu et quand on voulait me punir, on m’enfermait dans une chambre. Ce qui fait que tout ce que j’avais c’était des vinyles et des CD pour me distraire. Du coup, j’ai toujours eu des mélodies dans ma tête depuis que je suis petit. Alors, j’ai commencé par la danse d’abord dans le groupe Mbitakola Shakers en 2007. A une certaine époque, je me suis mis au rap puis, ça a évolué avec le temps. Certains m’ont dit qu’il  me voyait beaucoup plus dans le chant et c’est ce que j’essaye de faire. Aujourd’hui, je fais dans le R&B mais j’essaye de mélanger tout ça. Le R&B, la Soul, le Rap et la Pop. Avec le temps, après mon BAC, je décide de rentrer en studio. Il y’a peut-être 4 ans et voilà comment petit à petit, je force le maxi qui sera bientôt disponible.

La musique te parle donc véritablement il y’a 4 ans et c’est par le biais du chant que les gens te motive à faire de la musique. Et voici la première sortie musicale « Aucun Lait », d’où part la conception du son ?

Pour tout dire, le DJ m’a en fait donner une prod et j’ai pensé ce qui était écrit dessus. « Aucun Lait » c’est un titre qui veut dire sans retenue. Dans le son, je veux montrer en fait que le samedi soir on s’amuse sans penser au lendemain. Ce n’est pas comme si je conseillais aux jeunes de fêter tous les jours. C’est un peu ce que je veux faire comprendre par là.

Tu as une présence de jeune premier dans le clip qui est déjà dans les chaumières. Mais d’où est-ce que sorte les Do’ (l’argent) là ; le bling-bling… On sent que tu ne souffres pas.

(Rires) J’apprête mon clip depuis le premier jour où je suis entré en studio. Je faisais des économies et je ne peux pas citer tous les moments durs, de galère par lesquels je suis passé ; parce que je voulais que le clip là soit comme ça et je me suis un peu donner à fond. C’est vrai que ces temps ci, ce n’est pas vraiment ça côté économie mais c’est un peu d’abord le premier résultat là. C’est parce qu’en fait j’ai arrêté de croire en la production depuis que je me donne à fond avec mes propres moyens.

Le clip « Aucun Lait » est déjà disponible, on y ressent la touche spéciale de Shamak Alharamadji. Est-ce que ça a été facile de travailler avec lui ? Quand on sait que c’est quelqu’un de très occupé.

Shamak c’est un grand frère. J’apprécie énormément ce qu’il fait. Comme on dit, plus dur est le combat, plus belle est la victoire. Ça a été très difficile, je ne peux pas le cacher mais quand je vois le clip, j’oublie tout ça ! Il bosse bien, c’est seulement un problème d’attente et de patience…

On dit de la musique qu’elle adoucit les mœurs mais le résultat que tu vois là, adoucit ton cœur c’est çà !

Ouais tout à fait. Le résultat me console. (sourire)

Sans vouloir te jeter les fleurs, c’est déjà quelque chose d’impressionnant parce que les artistes très souvent chez nous, négligent ce côté image. Là, tu viens en jeune premier et tu montres l’image de cette jeune génération talentueuse d’artiste camerounais qui met en avant les bons clips un peu comme aux USA. Est-ce les USA sont ta ligne de conduite en tant qu’artiste ou bien un exemple à suivre pour toi ?

Je dirai que les USA ne sont pas vraiment l’exemple mais je dirai que ce sont nos concurrents parce qu’en Afrique on a un problème. Il faut toujours faire pitié, il faut toujours monter des clips ou on est dans la poussière. Je pense que l’Afrique doit aussi vendre le rêve. On dit aussi montrer qu’on peut avoir ça. Je ne dirai pas que je suis le jeune le plus talentueux de ma génération, je ne dirai pas que c’est la meilleure chanson… Je ne veux pas sortir discrètement. Le début d’une chose aussi peut avoir un impact sur la suite. Sortir discrètement, ça prédit déjà une certaine chute ou un certain oubli. Je ne dis pas que ce son est déjà un succès mais être là et se faire remarquer déjà. Donc, c’est ce que je conseillerai à tous les jeunes de mon âge de prendre le temps d’économiser pour pouvoir faire de bonnes choses.

Comme tu dis, sortir discrètement peut avoir un impact sur la suite de ta carrière, etc et j’espère qu’il y’en a qui en prendront de la graine ! Maintenant peux-tu nous parler de ceux qui ont œuvré pour la confection de ce son « Aucun Lait » ?

La prod a été faite par un grand frère DJ Chris qui est du côté de Messassi et qui est notamment le Boss de Ghetto Musik. Donc, c’est sur cette prod que j’ai écrit ce son et il m’a aussi donné beaucoup de conseils. Parce que j’avais un problème, je n’étais pas trop Mboa Mboa ! C’est lui qui m’a conseillé de faire comme ça ; de mettre aussi les trucs du Cameroun. Et donc, je ne peux pas manquer de lui passer un big up ; d’être reconnaissant envers ce qu’il a fait. On a Shamak qui est à la réalisation du clip. J’ai aussi mes amis Francky et Jimmy Sev qui sont là et qui sont aussi comme mon équipe. Ils sont aussi artistes et ils sont comme mes conseillers. Autour de ça, on a des photographes comme Alain Ngann, William Nsai, Trey Din qui sont autour de la chose. On a Joseph qui est un jeune guitariste de mon âge, qui fait bien et il sera peut-être connu dans les années qui viennent.

Forcément, on part de quelque part lorsqu’on fait quelque chose. Mais paradoxalement, ton futur maxi, s’intitule « Parti de Rien ». Pourquoi ?

Sincèrement, je ne vais pas vous le cacher, mon maxi s’intitule « Parti de Rien » parce qu’en fait au début, je ne savais qu’à un niveau je ferai de la musique. Au début, je me contentai de chanter dans ma chambre, et après les gens aimaient bien ce que je faisais. Ce qui m’a poussé. C’est un peu la raison pour laquelle le maxi s’intitule « Parti de Rien ». Dans le maxi, on a 6 plages dont l’une est d’abord Electro, ensuite l’autre est R&B et ça parle d’amour. Il y’a aussi un autre son qui est Gospel dont le titre c’est « Seigneur je ne suis rien sans toi » ; un son où je ne pouvais pas manquer de remercier Dieu qui fait tout pour moi. Il y’a d’autres titres encore comme « Adieu Maman » que j’ai dédicacé à ma maman. Il y’a aussi un son danse pour les danseurs, c’est un big up à la danse qui m’a fait entré dans le Hip Hop. Il y’a aussi un son Sexe, qui parle de sexe. J’essaie de faire des choses à mon âge. Il y’a aussi un son de Rap qui parle de moi-même. Il y’a deux titres que je ne suis pas sûr de mettre…

Donc tu es toujours en studio ?

Toujours…

Parle-nous de tes influences musicales et des idoles que tu as dans la musique.

Aux USA, Usher, R Kelly, India Arie, Angie Stone, Erikah Baduh, beaucoup de Soul et D’Angelo, Chris Brown, Mario. Au Canada, j’aimais bien Corneille, Garou ; Singuila, Matt Pokora. Bref, le R&B. Et au cameroun, j’ai beaucoup d’influences comme Charlotte Dipanda, Henri Dikongue. La danse, je suis un fan de Micheal Jackson. C’est ce qui m’a toujours poussé à vouloir danser même comme je ne suis pas un bon danseur.

Quel est le penchant que tu préfères et où tu te sens le mieux entre la Soul, le R&B, le Rap, la Pop ?

C’est le R&B mais chaque musique a son émotion et surtout son temps. C’est-à-dire que je peux suivre le Rap quand je suis dans la voiture, mais quand je suis posé, je suis de la Soul. Quand je suis tranquille, avec ma go’, je suis du R&B en profitant pour la séduire. (sourire)

Comment ça se passe pour ta com’ car je vois que tu as une très grosse équipe derrière toi, y compris M. Taphis ?

(Rires) ça se passe super bien. Je tiens d’abord à le noter que Taphis c’est un ami de longue date. Ce n’est pas comme ci je le paye trop pour ma com’. C’est juste que le l’ai prévenu depuis qu’on va marcher pour mon truc donc sois prêt. Et il m’a dit dès que tu es prêt, je suis ton homme. Et j’ai mes deux compères (Francky et Jimmy Sev) de galère qui sont là depuis. Ce n’est pas trop une grande équipe (sourire) mais ce sont mes meilleurs amis. Tout seul, je ne peux pas tout penser. Et lorsque je pense un truc, il faut que je le fasse partager à mes amis qui peser, critiquer ou réfuter ! C’est pour ça que j’ai besoin de m’entourer d’eux, puisque je suis actuel, ils me suivent là maintenant. Eux aussi sont des artistes, chacun d’eux a son projet et c’est comme ça qu’on marchera toujours.

Quel est ton dernier mot ?

Que les jeunes aillent chercher le single qui est disponible sur le net, sur KamerHipHop, Camermix et tous les sites qui seront collés à la chose. Qu’ils apprécient  et soutiennent un jeune de leur âge qui veut faire de la musique.

Prince de Bangoua

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