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Les mères des lycéennes enlevées au Nigeria font pression sur les autorités

Elles ne comptent rien lâcher. Plusieurs dizaines de mères nigérianes, rassemblées samedi 3 mai à Lagos, ont annoncé la poursuite de leurs manifestations pour faire « pression » sur les autorités afin d’obtenir la libération des 223 lycéennes toujours retenues par les islamistes armés du groupe Boko Haram. Les jeunes filles âgées de 12 à 17 ans avaient été enlevées le 14 avril dernier dans le dortoir de leur école à Chibok, dans le nord-est du pays.

« Nous, les femmes, nous allons maintenir notre mouvement [de marche de protestations, NDLR]. Nous devons maintenir notre message et la pression sur les autorités militaires et politiques pour qu’elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour s’assurer que ces filles soient libérées », a déclaré à l’AFP une des organisatrices de la marche à Lagos, Hadiza Bala Usman, déplorant la passivité des autorités

Le chef de l’État nigérian Goodluck Jonathan a assuré, dimanche 4 mai, qu’il avait ordonné aux chefs de la police et de l’armée de « tout faire » pour ramener les fillettes. « Le président a donné des consignes très précises et ordonné que tout soit fait pour ramener les lycéennes saines et sauves », a déclaré Reuben Abati, son porte-parole.

Les parents des lycénnes estimaient que peu ou pas d’efforts n’avaient été faits par les militaires et le gouvernement pour sauver ces filles.

Les manifestations devraient se poursuivre, mardi, devant les bureaux du ministre de la Défense et du chef de l’État-major. Depuis leur action devant l’Assemblée nationale mercredi à Abuja, des dizaines de femmes organisent des sit-in quotidiens de quatre heures devant la fontaine de l’Unité à Abuja, pendant lesquels elles planifient leur « stratégie ».

Les jeunes filles emmenées au Cameroun et au Tchad ?

Des hommes armés, considérés comme des membres de Boko Haram, avaient attaqué un lycée dans le nord-est du Nigeria il y a presque trois semaines, enlevant les jeunes filles dans leur dortoir et les forçant à monter dans des camions pour les emmener dans la brousse, après une fusillade avec des soldats. Les parents sont d’autant plus inquiets que les victimes pourraient avoir été emmenées au Cameroun et au Tchad voisins pour y être vendues contre une dizaine d’euros à des insurgés de Boko Haram et mariées de force, selon des informations recueillies par le chef du conseil des anciens de la localité, non confirmées par des sources sécuritaires.

Le secrétaire d’État américain John Kerry a promis, samedi, que les États-Unis feront « tout ce qui est possible pour aider le gouvernement du Nigeria à ramener ces jeunes filles dans leurs foyers et traduire les auteurs en justice. C’est notre responsabilité et la responsabilité du monde ».

Le 1er mai, des centaines de parents des lycéennes enlevées, désespérés, s’étaient rassemblés pour une marche de protestation à Chibok, la ville où le rapt a eu lieu, appelant à l’aide le gouvernement et la communauté internationale. Les mères et les pères, dont beaucoup, habillés de rouge, brandissaient des pancartes « Trouvez nos filles ! ».

Avec AFP

 

 

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