Gustave Bitomo : « Si vous souhaitez faire de la musique, venez chez nous… »

On va s’attarder sur tes débuts ; comment deviens-tu ingénieurs de son ?

Dès l’enfance, je joue aux percussions, mais très vite je suis rattrapé par le piano qui plus tard me semble mon instrument de prédilection. Disons qu’à un moment donné, j’ai transposé ces connaissances traditionnelles dans le son moderne, c’est-à-dire, grâce à l’outil informatique. Voilà comment je commence par produire des beats, non sans m’inspirer des grand-frères que je côtoyais.

Comment es-tu entré dans la maison Mo’ Beats Records ?

Disons que c’est par un concours de circonstance ; j’ai travaillé dans le deuxième album de John Duchant, et quand il a fallu ajuster les choses, c’est lui qui me demande de l’accompagner chez Mo’Beats pour le faire. Sur place, quand j’arrangeais son album, Dr. Mo m’a trouvé et on a fait connaissance. C’est comme ça qu’il me propose de venir travailler avec lui.

Et ça dure depuis combien de temps ?

Disons moins d’un an ; ça va chercher dans les six à sept mois.

Présente-nous la structure…

Il faut dire que le Studio Mo’Beats Records est une structure de production audio, complète. C’est-à-dire de la maquette au produit fini, nous faisons tous dans cette maison, et avons comme équipement du dernier cri afin d’être à la page ou au niveau des grosses maisons de prods d’Europe.

Quels sont quelques artistes qui enregistrent ou ont déjà enregistré sur place ?

Ils sont nombreux ; je vais citer Lady Ponce, Ama Pierrot, Koppo, Sultan Oshiminh, Coco Argentée, Les MO’ Gilrs (qui sont de la maison), bref des gros comme des petits noms. Permettez-moi de rappeler notre situation, je vous en prie… Nous sommes situés à Dragage (Yaoundé) au niveau de l’entrée SNH.

En tant qu’ingénieur de son, rencontrez-vous des difficultés ?

Vous savez, en temps normal, le métier d’ingénieur de son paye franchement ; mais avec les réalités du pays… Disons, juste qu’on a foi qu’avec le temps ça ira mieux (rires).

Parlons des artistes de la maison ; vous faisiez allusion aux MO’Girls…

(Il coupe), Oui, vous faites bien de me permettre de parler de ces demoiselles qui font déjà la fierté du Cameroun en termes de chant. Elles ont toutes un talent incroyable. Vous savez, le Cameroun regorge de plusieurs ethnies, et parmi les éléments qui nous rassemblent tous, il y a l’équipe des lions indomptables. Pour leur rendre un hommage mérité, nous avons décidé à travers les Mo’Girls de leur dédier une chanson qui j’en suis sûr, fera le tour de la planète. Donc c’est notre façon de les encourager. La vidéo sera disponible d’ici quelques heures seulement.

Le mot de fin ?

Juste inviter tout le monde à venir personnellement juger de standing du studio MO’Beats Records et de la qualité de son équipement. Si vous souhaitez faire de « la » musique, venez chez nous.