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Trémolus Zang s’insurge contre les « tapeurs-dos » et présente sa carte TOUMBERE

Avant « Toumbéré » qui arrive en deuxième plage, Trémolus amorce pourtant son voyage à six escales, par un premier titre qui prône l’amour ; « Ma nye’e wa », qui signifie je t’aime, pose les bases d’un gage pour un monde meilleur, un monde heureux. Sans l’amour, où en serions-nous ? Même si le deuxième titre « Toumbéré » vient jouer les rabat-joie, le troisième, « Abandon », nous éclatera à la figure, certaines déviances de la société, qui malheureusement perdurent : « C’est l’histoire de ces femmes qui se pavanent de gauche à droite et entretiennent des relations avec plusieurs hommes mais dès qu’elles accouchent, non seulement elles ne savent qui est le père, mais abandonnent ces êtres innocents pour continuer à jouer la vie. D’autres jettent même carrément ces enfants dans les poubelles », s’exclame tristement l’auteur, avant de poursuivre : « Alors dans ce titre j’invite nos mamans, nos sœurs et nos copines à avoir une attitude plus responsable  et de ne plus tuer ces innocents ».

Autre thème, le titre « Inceste » ; ici, Trémolus n’a pas sa langue dans la poche : « Je touche vraiment du doigt un problème très connu dans ma région le Sud, celui de l’inceste. Chez, nous c’est une réalité ; les frères et sœurs entretiennent des rapports sexuels malgré le sang qui les lie. Même si parfois c’est par accident, beaucoup pratiquent la chose en connaissance de cause. Alors il était important pour moi de leur dire : Ecoutez, coucher entre frères et sœurs ou cousin-cousines, c’est pas bien, c’est une malédiction ». On ne saurait être plus clair…

Le titre après, « Ma Mem’Evus », est un peu une suite logique, dans la mesure où il invite le monde à reconnaitre ses torts : « Très souvent nous ne reconnaissons pas nos erreurs, c’est très important dans la vie ». L’artiste ici soulève la question de la conscience, qui de nos jours semble ne plus dire grand-chose. Pour finir, l’artiste se livre au public, lui ouvrant son cœur ; le titre « Orphelin » nous présente alors un jeune qui n’a de cesse de se battre, conscient qu’il n’est personne pour le diriger pour l’appuyer dans la vie : « Déjà je dois vous révéler que je suis orphelin de père et de mère, donc c’est un hommage à tous ceux qui comme moi ont perdu leur parents ».

L’album est en vente dans l’espace culture mboa à l’ifc de Yaoundé, chez Mélodies Diffusion, ou encore appelez le 96 61 66 13. Il ne coûte que 2000 frs.

Qui est Trémolus Zang ?

Trémolus Zang, de vrai nom Zang Dimitri Crepin, est un jeune camerounais orphelin de père et de mère et vivant du métier de la musique. Originaire de la région du Sud, plus précisément dans vallée du Ntem, il décide de se lancer dans la métier dès l’âge de 7 ans par des chorales. Très motivé, il va s’installer à Buéa, où il fait la rencontre du musicologue Djinda Thierry qui pendant quatre ans, lui transmettra pas mal de connaissances dans le domaine. Par la suite, il se retrouve à Yaoundé, et tombe sur un certain  Georges Seba, qui va également l’encadrer. Se sentant prêt à sortir son propre projet, l’homme se jette donc à l’eau, et vous propose « Toumbéré », son tout premier album.

 

 

 

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