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Portrait : Djibril Angel

Il a beaucoup écouté du Ben Decca, du Tom Yoms, du Bébé Manga et même à l’Eglise, ne manquait pas d’ouvrir l’oreille car maman était choriste. Cette dernière faisait également les chœurs d’un certain Georges Seba… A force d’exercer ses cordes vocales à la maison, cette dernière ne se doutait pas qu’elle transmettait secrètement son talent à sa progéniture qui elle, assidument captait les vibrations incessamment. Plus tard, les influences RnB à la Matt Houston et américaines des genres Usher, Chris Brow et Omarion contribueront à concocter un délicieux cocktail dont Djibril au fil des années acquerra la maitrise parfaite.

Déjà à la maternelle, Djibril faisait écran à ses camarades, voulant tout interpréter lors des petites cérémonies, pareil lors de ses classes primaires. Au secondaire, au Collège Alfred Saker, Djibril c’est le chouchou de tous et s’attire la convoitise des filles et même la sympathie des garçons, tous subjugués par son génie et surtout par son charme. Mais Djibril avait un autre talent qu’il entretiendra d’ailleurs en secret : la danse. En effet, très mordu du smooth et du Moon Walk à la Micheal Jackson, puis plus tard par le Break dance. Style et esthétique obligent, Djibril ajoutait sa touche personnelle à ses chorégraphies ; une singularité qui va lui servir de valeur ajoutée à son charisme. Dès lors, Djibril accorde beaucoup d’attention à son image, car un artiste, qui plus est sérieux, c’est aussi ça. D’où son surnom « Angel ». Son premier instrument, sa voix à la fois caressante, perçante et séduisante, son physique d’apollon, son caractère mi- mystérieux, un peu fou mais aussi très blagueur, sa présence scénique et son énergie débordante font de lui le nouveau « phénomène » de la scène urbaine de la sous-région. Et quand Djibril intègre l’orchestre « Les Voix d’anges d’Alfred Saker » en tant que chanteur leader, plusieurs prix sont raflés au passage. Pour lui, il est plus que temps de s’asseoir et de réfléchir sur l’éventualité d’une véritable carrière artistique, rien à voir avec des délires scolaires dont les fioritures se limitent à quelques groupies et des racolages de bas étages. La star en herbe se paye un ticket de voyage, direction YAOUNDE, la capitale du ShowBiz d’Afrique Centrale, ville dans laquelle a pris son envol une certaine Lady Ponce.

La détermination n’est plus à démontrer, l’abnégation et l’opiniâtreté aussi. Nous sommes en 2012, et Djibril Angel prend son destin bien en main. Le choix de son registre est pensé à la base ; étant lui-même le prototype d’un melting pot, Djibril veut sa musique aussi variée et versatile que possible. Le projet « LUNATIQUE » vit donc son amorce dans un studio de la capitale, et c’est désormais toute une équipe de professionnels et de férus de la bonne vibe qui entoure le prodige : « Depuis le début, j’ai eu la chance de tomber sur de bonnes personnes pour la concrétisation de mon projet notamment le label JEM’M Music, Darysh Nehdi, Taphis Offishal, mon grand-frère King Créol, Adah Akendji de A Music, Franck Patrick, bref ils sont nombreux. On ne pouvait alors que réaliser quelque chose de costaud », nous glissera-t-il.

C’est effectivement dans les studios JEM’M Label que naitront des tubes comme « Je suis Bolè », « Vexée (Elle veut me tchop) », ou encore « Jaloux », qui figurent tous dans son album LUNATIQUE  qui sortira au cours de cette année 2014. Avant cette belle aventure, Djibril aura également collaboré dans plusieurs projets avec des artistes comme Ebene, Jay-N, Prosby et d’autres noms plus ou moins connus de la scène yaoundéenne.

Le projet LUNATIQUE.

L’album Lunatique a pris deux bonnes années de préparations. Sa qualité sonore laisse toujours stupéfaits les mélomanes avertis, tellement il (l’album) est bien conçu et mastérisé. Basé sur de l’Afro RnB avec un fond Makossa, domaine de prédilection de l’artiste, on y ressent également des influences d’ailleurs, pour plus de richesse. Cinq titres dansants, mais aussi acoustiques et mélancoliques, Djibril souhaitait alors que sa musique soit écoutée de tous. Contrairement à son premier projet Summer Party qui s’adressait à un public particulier. Dans le présent, entre argot et dialectes du pays, avec un léger parfum d’humour pour parodier avec subtilité des histoires telles que vécues à la camerounaise, Djibril a su toucher une cible plus élargie : « Après avoir mené beaucoup de recherches, j’ai compris que les camerounais voulaient consommer local ; ils aiment bien ce vient de chez eux, à la limite ce qui vient de l’Afrique. Alors je me suis mis dans la peau du camerounais et de l’africain que je suis, puis j’ai ouvert mon cœur car cet album LUNATIQUE c’est moi en fait, mon vécu quotidien pour ainsi dire », ajoutera Djibril. Le titre phare « Je suis Bolè » connait en ce moment une ascension fulgurante et son vidéogramme sur youtube ne cesse de voir son nombre de vue croitre. Réalisé par Adah Akendji, la qualité et l’étalonnage de celui-ci bat les records.

Pour en savoir plus sur l’artiste, contacter les +237 96 28 37 17 / 97 56 36 22 et 79 95 66 59.

Sur facebook taper Dadii Djibrill Mohamed ou Djibril Angel (pareil sur Youtube.com).

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