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« Retours aux sources » d’Erta

Tels les chants de réveil de la forêt littorale, l’entrée avec « Bekem » encadre tout de go sur les saveurs incroyables que renferme l’album d’Erta.

Le chant Mbo’ du Littoral camerounais. Ses origines de Nkongsamba pleuvent de bonheur et de leur poids chaleureux et historique. L’accueil fruité et colorié dans l’espace aménagé de sonorités du monde dont Erta gratifie les mélomanes. Des appels presque maternels, c’est le cas dans « Adingue ».

La famille a toujours une place dans nos cœurs et l’Afrique revêt perpétuellement cet esprit, « Nkuli »…

La polyvalence extrême de l’artiste explose dans « Mbome » sur un fond de Blues et de Jazz mêlé au chant de chez elle. Le tam-tam fait son effet sous un tantinet semblant d’ajout de la flûte et des instruments d’Afrique de l’Ouest, jonché par la voix suave et pure de la chanteuse, faisant de ces 4min32, un grand moment de partage de ses émotions via le son « Ama ». Ensuite, « Kalimba » offre la sensibilité de la chanteuse comme une ouverture de peine à l’instant précis. « Mwerie » par contre annonce l’ère des symphonies graissées aux ailes de la qualité, du charme et de la perfection de notre paysage africain. Voyage oblige !

On pourrait confondre son entrée dans « Jalle » à un soupçon d’Afro Beat et de R&B mais la constance et la fluidité de l’arrangement, le professionnalisme charge la suite de ce festin mélodieux de son pesant unique et surtout simplement Erta. La Salsa et le zeste de Samba filent entre les cordes de « Kem » et somme cette magnifique balade de belles couleurs contenues dans ce fabuleux « Retours aux Sources »…

L’a capella dans « Capella » rappelle à un rassemblement autour du feu, avec les chants de femmes repris en chœur ; avec en bonus, le craquement des morceaux de bois qui s’enflamment comme au village ! « Kene So » vient malheureusement clore ces 41min16 d’écoute et de dégustation inouïe, sur un fond entrainant, une subtilité Samba/Salsa qui réussit à implanter la beauté des retours aux sources avec un signe de joie d’un glamour traditionnel bien concocté.

Erta propose durant cette confession, des instruments comme le tam-tam, les guitares basse et acoustique, des instruments d’Afrique de l’Ouest…

L’album « Retours aux Sources », c’est 11 trajets revigorants, sous-poudrés de bonnes solutions buvables ! Une intimité partagée avec Erta ; des confidences de son éternel africanité ; un tête-à-tête extraordinaire… Elle fait de la World Music. C’est un véritable mélange. On entend donc la Rumba, de Salsa ; un peu de Blues, de Jazz et de l’Essewe de chez les Duala, du Ngondo de chez elle.

Erta chante ici en langue Mbo’ de chez elle et en Français. Sa voix fraye les sentiers de l’Afrique en miniature ; écume et offre le côté maternel de l’Afrique ; la fluidité chorale touchante comme une caresse tropicale. Une sorte de proximité réchauffant de sa splendeur.

Le style très cérébral d’Erta, jamais altéré par la distance avec ses origines, rappelle le temps des grands Royaumes et des grandes Reines d’Afrique ! C’est tout un voyage à travers le berceau de l’humanité. Ses tenues captives les pays à l’aura le plus excité par la virilité de leur culture. On y entraperçoit les chants d’Afrique du Sud, les montagnes du Kenya, toute la diversité africaine en une de son Cameroun, les couleurs de l’Afrique de l’Ouest, etc. Identité flairée et offert dans son premier opus « Retours aux Sources », sorti en 2012.

Les arrangements sont signés Blick Bassy ; la réalisation de Blick Bassy et David Aubaile ; les mixages de Mathieu Romer et de Raymond Kashiba ; … Une production du label SonImage Inc. 

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