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Emmanuel Mbombog Mbog Matip pleure pour les orphelins

Le président de la ligue nationale de défense des personnes défavorisées a effectué une descente à l’Orphelinat Marie Cécile Dzana d’Odza pour l’octroi des dons à ses jeunes pensionnaires.

Il n’a jamais arrêté son combat pour les meilleures conditions des démunis et personnes abandonnées. Emmanuel Mbombog Mbog Matip, malgré ses maigres ressources, tient à donner l’exemple au gré de ses œuvres et actions entreprises depuis déjà plusieurs années. Hier Lundi 18 Août 2014, il descendait encore à l’Orphelinat Marie Cécile Dzana que tient Mme ADZABA Juliette tant bien que mal. Il faut dire que cette dernière, faute de moyens, s’est vue expulsée du local qu’elle occupait précédemment avec ses petits anges, n’ayant pas réglé les lourdes factures qui s’accumulaient à mesure que le temps passait. Désormais, elle abrite ses jeunes pensionnaires dans une demeure encore en construction, à Odza Borne 12 vers la Chefferie Minkan. Une situation qui n’a pas manqué de susciter en Mbombog Mbog Matip –lui-même orphelin et de surcroît invalide- un soupçon d’orgueil, alors face au silence des plus narcotiques de certaines autorités et même d’une certaine opinion. Ce dernier remuera alors ciel et terre afin de concocter un petit paquet (vêtements, denrées alimentaires, produits laitiers, médicaments et autres) pour ces jeunes défavorisés abandonnés à eux-mêmes. Sur son choix pour l’Orphelinat Marie Cecile Dzana, il se justifie : « Cet orphelinat a été délocalisé faute de moyens. Sa Directrice n’arrivait plus à payer le loyer où ils étaient, et le Ministère des affaires sociales ne daigne faire quelque chose pour cette pauvre femme », avant de s’offusquer de la non assistance des personnes concernées : « J’ai les larmes aux yeux parce que moi Mbombog Matip Emmanuel, invalide de mon état, si je n’ai rien mais parviens tout de même à apporter de quoi mettre sous la dent de ces enfants, que font donc nos élites qui roulent dans de grosses cylindrées qui coûtent des centaines de millions ? Quid du ministère des affaires sociales ? »

Ce combat, Mbombog Matip le mène depuis très longtemps ; intervenant dans plusieurs médias, il a fini par s’attirer la compassions de l’opinion, surtout après la parution de son tout premier ouvrage « Souffrances et épreuves de vie » qui raconte le calvaire aberrant de l’auteur (de l’enfance à l’âge adulte), les réalités dans nos univers pénitentiaire et le quotidien des pensionnaires dans les orphelinats, non sans dénoncer le laxisme de certaines autorités censées être en charge de la question.

Pour Emmanuel Mbombog Matip, le devoir de porter assistance aux démunis nous incombe tous ; tout est question d’initiative : « Vous-même pouvez faire pareil si ce n’est plus. Je lance un appel et les âmes de bonne volonté se manifestent à partir de mon périmètre de résidence. Chacun donne ne serait-ce qu’un paquet de bonbons ; c’est déjà ça car ces pauvres petits n’ont rien ». Mais ce dernier déplore l’attitude de certaines personnes qui pour lui n’ont pas de cœur : « Quand je dis chacun donne ce qu’il peut, il y en a qui abusent quand-même. Tout récemment, quand j’ai lancé l’appel pour cette petite descente, demandant des vêtements pour les orphelins, il y a un monsieur qui a garé une grosse voiture et m’a remis un carton. Plus tard dans ce carton on a découvert des vieux habits, des chaussures moisies et même des asticots. C’est vraiment malheureux, car beaucoup estiment que comme ces enfants sont des orphelins, alors ils ne méritent que ce qui est bon à jeter. Comment serrer le cœur devant de telles situations, dites-moi monsieur ? N’avons-nous plus de cœur ? Ces enfants n’ont pas choisi leur sort, soyons-en conscients je vous en prie. Être enfant démuni ne veut pas dire qu’on a raté sa vie ; moi je suis orphelin et invalide depuis ma tendre enfance, mais je vis et je me bats comme n’importe qui ».

Pour apporter du baume à leur cœur, la chorale Youth Prophetic de l’EPAC chantera des louanges à ces petits qui en avaient vraiment besoin. Un culte sera dit afin que le Seigneur leur accorde courage, santé et veille sur ces derniers.

Mbombog Matip regrette néanmoins que les personnes en charge des nécessiteux ne soient recrutés que parmi les plus nantis : « Celui qui est né avec une cuillère en or à la bouche connait quoi de la faim, des moustiques, des souris ou des cafards ? Alors j’interpelle une fois de plus Mme Catherine Bakang Mbok, ministre des affaires sociales, qu’elle fasse le travail à lui donné par le Chef de l’Etat. Vous n’allez tout de même pas me dire qu’on ait un service social juché sur des étages et qu’il n’y ait pas des issues pour handicapés moteurs ! De grâce, je demande à Paul Biya de créer un autre ministère pour les handicapés et défavorisés, et qu’il laisse Catherine Bakang Mbok dans son ministère des affaires sociales ». Il ajoutera : « De grâce, je demande à Paul Biya de créer un autre ministère pour les handicapés et défavorisés, et qu’il laisse Catherine Bakang Mbok dans son ministère des affaires sociales ».

Mbombog Mbog Matip Emmanuel répond au 00237 96 91 41 47.

 

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