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Jean Claude Ngué : « J’anime 7j/7 à la Radio Tiémeni Siantou »

Animateur à Radio à la RTS, Jean Claude Ngué est une voix bien connu du public de Yaoundé ; 7j/7 sa dextérité et sa discipline se constatent à travers les programmes qu’il présente…

Jean Claude Ngué bonjour ; nous faisons une escale à la RTS et vous êtes l’objet de notre attention.

Merci déjà, c’est pour moi un grand honneur, une immense fierté de vous avoir en face de moi ; cela traduit une certaine reconnaissance du travail que nous abattons au quotidien, un travail certes passionnant mais qui se trouve être à la fois délicat et difficile. Nous sommes juste derrière notre microphone, entre quatre murs et on ne saurait savoir avec exactitude qui nous écoute et jusqu’où va ce que nous relayons et c’est ce qui fait tout le mystère de la radio.

D’où la prudence et l’assurance que ce que vous dites soit vérifié et vérifiable…

En effet, nous travaillons et cela a des répercutions ; parfois positives et parfois négatives. Mais à partir du moment où nous recevons des encouragements, des sollicitations voire des entretiens comme ce que nous avons en ce moment, c’est dire que notre boulot n’est pas si merdique.

Nous connaissons Quart de tour et Feu Vert, mais il y a d’autres programmes que vous avez tenus et que vous tenez sans doute jusqu’ici…

Disons que depuis la nouvelle configuration, sinon la nouvelle grille des programmes de la Radio Tiémeni Siantou –avec l’arrivée du nouvel administrateur exécutif M. Valery Wantou, le Chef de Chaine Jean de Dieu Ayissi et d’autres- pas mal de choses ont changé. Un philosophe disait : « Toute philosophie est fille de son temps », forcement dans les médias il faut aller avec une certaine notion d’évolution, et cela contribue à la compétitivité. Un jour quelqu’un m’avait fait la remarque selon laquelle j’étais le seul animateur de Radio Siantou qui travaillait de lundi à dimanche ; ce n’est qu’à ce moment là que je l’ai réalisé. Déjà je tiens le programme Attaque sur la ville, Feu  Vert de lundi à vendredi 8h-10h, le lundi, mardi et jeudi entre 18h30 et 20h je présente Quart de tour, le samedi 20h-22h je prends les commandes de Sur la route du njoka qui est une sorte de discothèque et le dimanche 13h30-15h je présente La Battle, la Voix, un programme qui permet de redécouvrir les plus grandes voix de la musique mondiale. Donc vous comprenez ; beaucoup de boulot, mais autant d’expériences acquises, avec à chaque émission une couleur particulière, un ton, un tempo, une sélection musicale, un bon synopsis pour ainsi dire, et ce 7/7. Et les critiques pour nous constituent une sorte de motivation supplémentaire, pour parvenir à l’excellence.

Certainement cette question ne vous a jamais été posée ; sur quel sujet souhaiteriez-vous être entretenu ce matin ?

(Rires) Vous êtes fort vous hein ; de toutes les façons je surfe sur tous les sujets qui intéresse l’opinion, et cela passe forcément par autant de domaines. Etre animateur radio ne veut pas dire diffuser de la musique à longueur de temps, nous faisons dans la dénonciation, l’investigation, l’information, et le divertissement, le tout en obéissant bien sûr aux codes de déontologies du métier.

Si je vous disais « Politique » ?

Pour citer un contemporain : « La politique c’est l’art de dire ce qu’on ne va pas faire et de faire ce qu’on n’a pas dit ». Vous comprenez que face à une telle définition, chaque politique s’adapte à son environnement ; si la politique au Cameroun consiste à faire rêver des gens pour avoir leur soutien, c’est qu’on est de bons hommes politiques. Mais si ça consiste –comme je le vois ailleurs- à avoir une diversité d’opinion emmenant chacun à jouer une bonne partition pour le développement de la nation, il y a tout lieu de s’interroger. Maintenant, quand vous comparez, il y a comme une instrumentalisation flagrante à chaque fois chez nous.

Que dire de la Culture alors ?

Tout finalement est mêlé à la politique ; nous avons chez nous une diversité ethnique et linguistique qui entraine une diversité de comportements ; et en ce moment là, on se rend compte que le comportement des gens de Yaoundé diffère de ceux de Douala. A Douala on a des habitudes qui sont encore basées sur le mérite, mais à Yaoundé on a comme l’impression que –peut-être comme c’est le siège des institutions-, c’est politique. Et d’aucuns ont vite fait de penser que la politique consistait à tromper l’autre dans le but de bénéficier de ses faveurs. C’est ce que l’on constate tristement en culture particulièrement quand on voit ce qui se passe en musique avec le droit d’auteur. Beaucoup ont intérêt que l’on ne puisse pas entrer en possession de l’information, car ils ne pourront plus la manipuler à leur guise. Et c’est le véritable problème dont souffre notre culture, un groupuscule de personnes tapies dans l’ombre mettent en place ce qu’elles ont appelé Réseau afin de déstabiliser et c’est dommage parce que c’est devenu une jungle où chacun se bat pour avoir sa petite pitance, parfois au prix de trahisons et de l’hypocrisie. Voilà, où nous en sommes.

« Sport » pour finir, et pourquoi pas football en particulier…

C’est une discipline que j’aime bien, car à une époque j’ai été moi-même footballeur, mais j’ai dû faire face à des situations qui m’ont dissuadé ; premièrement on nous faisait comprendre que c’est une histoire de voyous qui ne payait pas, et ça se constatait sur nos légendes comme la génération de Milla qui malgré ses exploits, n’a eu de retombée financière conséquente, si ce n’est une reconnaissance historique. Du coup j’ai préféré poursuivre mes études. L’autre situation à laquelle j’ai dû faire face c’est une blessure au genou. Mais pour parler du climat actuel du foot au pays, je dirais qu’on revient peu à peu à de bons sentiments, et cela passe par des mesures fortes prises par le Chef de l’Etat qui confirme encore là sa grande sagesse. C’est un papa qui a de l’expérience, du temps, et de l’âge. Ce monsieur maitrise le comportement de chacun de ses enfants, il connait la psychologie de toutes ces personnes dont il a la charge au quotidien. Après le Mondial au Brésil qui s’est soldé de façon calamiteuse pour le Cameroun, d’aucuns s’attendaient à ce qu’il dégage tout le monde dans et autour de cette équipe ; que non ! Il a pris son temps, et les décisions qui ont suivi lui donnent jusqu’ici raison. C’est vrai, il y a toujours des mécontents, parce que tel proche ou ami ne fait plus partir de la mangeoire alors on s’érige contre les personnes restées en place. Mais il est essentiel de comprendre que nous sommes tous camerounais et que les places appartiennent à tout le monde.

plus d’infos

pardon.jeanclaude1103@yahoo.fr

tél (237) 96101104

 

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