Cinéma

Cinéma : Le film Italien à l’honneur

La 3ème édition de ce festival étranger s’est ouverte vendredi dernier au « Centro Italiano » de Yaoundé.

 

Devant un public timide, la soirée va débuter au sommet de la tour du siège du Centre Culturel italien à Yaoundé. Avec quelques minutes de retard, la balade cinématographique peut commencer. « Mi rifaccio vivo », est le film retenu pour l’ouverture. L’histoire qui va durer 80 minutes déroule son générique. Le Script orale est en italien, mais le sous-titrage annoncé rassure. L’histoire est celle de Biagio Bianchetti.  Il a un ennemi juré depuis l’école primaire, Ottone Di Valerio, le classique “fils à papa” à qui tout réussit. Ottone a toujours été le premier en tout, en couvrant de ridicule et de nombreux insuccès le pauvre Biagio. Ainsi, après une énième défaite, Biagio, croyant mettre un terme à ses souffrances, décide de se suicider.

Mais, une fois trépassé, il découvre qu’ayant accompli, de son vivant, une bonne action, il a droit à un bonus : il pourra revenir sur Terre pendant une semaine et démontrer qu’il est un homme meilleur. Bien que Biagio n’y attache aucune importance, il accepte tout de même, étant convaincu qu’il pourra enfin détruire le bonheur de son ennemi, tant détesté. Pour ce faire, il choisit de se réincarner en Dennis Rufino, un super manager à qui Ottone a confié le destin de son entreprise. Ce que Biagio ignore c’est qu’une fois aux côtés de son rival, il verra que derrière l’image d’un homme sûr et gagnant, se cache celle d’un homme fragile, dépourvu d’assurance et qui, tout comme lui, est à un pas du gouffre et de la ruine.

L’histoire est certes belle, mais, il va s’en dire que le réalisateur Rubini se confirme comme étant un artiste intelligent, un explorateur inquiet, éclectique et curieux, sans préjugés, toujours disponible à se mesurer et à essayer. Un film complexe, à voir et à revoir : on rit, mais on peut aussi faire des réflexions qui pourraient nous amener à pleurer. On ne peut ne pas reconnaître au cinéma de Rubini une indéniable magie, qui a son clou dans la séquence sur la corniche, séquence qui nous fait cadeau d’un morceau de cinéma comique d’une extraordinaire efficacité.

Finalement, on a eu droit à un retour à la comédie, aux tons brillants, à l’humeur grotesque et aux atmosphères surréalistes qui ont caractérisé et rendu une bonne partie de sa filmographie bien distinguable dans le panorama italien. « Mi rifaccio vivo » peut être beaucoup de choses, le terme « comédie » n’étant pas suffisant à en définir son identité, du moment où, à l’intérieur même du film sont bien visibles, à la fois, des nuances nostalgiques et romantiques, ainsi que des éléments typiquement « fantasy ». Après cette première sortie, le cycle du cinéma italien se poursuit dans les villes de Yaoundé et Douala.

Viviane Bahoken 

 

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