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Accès à l’eau: une Gambienne au départ du marathon de Paris un bidon d’eau sur la tête

Le dossard n°64173 accroché à sa tenue traditionnelle, Siabatou Sanneh, Gambienne d’une quarantaine d’années, a pris dimanche le départ du marathon de Paris, marchant avec un bidon sur la tête pour sensibiliser l’opinion aux kilomètres parcourus en Afrique pour chercher de l’eau.

Sandales aux pieds, la marcheuse porte son message sur des panonceaux: « En Afrique, les femmes parcourent chaque jour cette distance pour de l’eau potable », « aidez-nous à réduire la distance ».
« Chaque jour, on va chercher de l’eau et c’est très loin », expliquait-elle avant la course à l’AFP, avec l’aide d’une traductrice. Cette femme longiligne a accepté de quitter pour la première fois son pays et de se glisser au milieu des quelque 54.000 coureurs du marathon pour « s’aider elle-même, aider sa famille et son village ». « Qu’on les aide à avoir de l’eau », exhorte-elle, « les Africains sont fatigués ».

Cette participation symbolique, alors que s’ouvre dimanche à Daegu, en Corée du sud, le 7e forum mondial de l’eau, est orchestrée par l’ONG britannique Water for Africa qui lance une campagne de collecte de fonds pour financer des pompes à eau à Bullenghat, où vit Siabatou Sanneh, et dans d’autres villages.

Trois voyages par jour

Il s’agit aussi de « montrer le contraste entre l’opulence et la beauté de Paris comparé à la pauvreté de l’Afrique », a déclaré à l’AFP Sheryl Greentree, fondatrice de l’ONG. Un puits de pompage coûte 4900 euros et peut être monté en cinq jours, dit Mme Greentree dont l’ONG a déjà financé 120 projets de ce type en Gambie.

Siabatou Sanneh doit chercher de l’eau trois fois par jour, accompagnée de ses deux filles de 10 et 4 ans qui ont aussi l’habitude de porter de lourds bidons pour acheminer le précieux liquide, nécessaire « pour boire, pour cuisiner, pour laver les vêtements ».

« Depuis que je suis née, j’ai vu mes parents faire ça, je le fais, et je montre à mes enfants », explique-t-elle. Mais parfois, en particulier lors de la saison des pluies, « l’eau n’est pas très bonne et les enfants tombent malades, ont des diarrhées à cause de l’eau ».

Selon l’ONG, entre 200 et 300 pompes à eau seraient nécessaires en Gambie pour approvisionner les populations et pallier aux 40 à 60% de puits ou systèmes de pompage qui tombent en ruine.

Par huffingtonpost.fr

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