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Entretien avec Mohamed Mbougar Sarr, Lauréat du prix Ahmadou-Kourouma du salon du livre de Genève 2015

C’est par une belle après-midi de printemps, que le jeune auteur sénégalais a consenti à répondre à nos questions. Le soleil nous dardait de ses rayons et nous enveloppait de sa douce chaleur, nous faisant miroiter les perles de pluie sous les feuillages avoisinants. Le gazouillis des oiseaux était aussi de la partie.

Bonjour et merci d’avoir accepté de vous plier à cet exercice en répondant à nos questions.

Qui êtes-vous réellement ?

Bonjour. Je m’appelle Mbougar Sarr. Je suis un étudiant Sénégalais, engagé dans une thèse de Doctorat en littérature à l’école des hautes études en sciences sociales de Paris. Je viens d’écrire mon premier roman « terre ceinte », qui a obtenu le prix Ahmadou-Kourouma 2015

De quoi parle ce roman ?

Ce roman « terre ceinte », parle de la question de l’intégrisme religieux en Afrique et plus précisément de l’intégrisme religieux tel que l’on a pu l’observer au nord Mali entre 2012 et 2014. C’est en réalité une réflexion qui essaye de voir comment est-ce que les populations résistent tout simplement à la question du djiadjisme en interrogeant certaines notions comme le courage, l’engagement, la résistance, la lâcheté.

Quel message vouliez-vous faire passer avec cette œuvre ? 

À travers ce roman, ce que j’ai voulu faire en somme, c’est interroger une situation, la décrier également et éviter surtout de poser un jugement systématique (facile) tel que l’on peut l’avoir en songeant à ce genre de situation.

Que ressent-on quand on est lauréat du prix Ahmadou-Kourouma, dont on connaît l’histoire et les formidables oeuvres ?

Ça fait d’abord beaucoup d’émotions. Je suis ému et heureux. Cet homme a leurré au début à une nouvelle façon d’écrire. Il est au commencement d’une modernité littéraire. De ce point de vue, je ne peux que recevoir ce prix avec beaucoup d’humilité parce que non seulement c’est un prix qui porte le nom d’un très grand écrivain, mais c’est aussi un prix que beaucoup de grands écrivains ont déjà reçu.

Quel regard portez-vous sur la littérature africaine ?

Cela fait plusieurs années que l’on dit que la littérature africaine est dynamique. Je m’en rends compte aujourd’hui. J’ai pu rencontrer de nombreux écrivains, des gens formidables de tout âge qui participent à cette vie littéraire.

En Afrique même, il y a des jeunes écrivains qui font de l’écriture, une expérience et interrogent divers points du continent. On ne peut que s’en réjouir et j’espère que la littérature africaine aura plus d’audience, il faut de ce point de vue que les gouvernements africains soutiennent la littérature pour que les gens puissent facilement avoir accès aux livres.

Genève, juin 2015.

Par Michel Tagne Foko

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