Le KOLATIER 2015 s’est refermé samedi 10 octobre dernier

La 8^ème édition du grand marché des musiques Africaines « Le Kolatier » amorcé le 07 Octobre dernier a refermé ses portes le samedi 10 à l’Ifc de Yaoundé. C’était alors au cours d’un spectacle époustouflant qui célébrait l’Afrique à travers les performances de Didier AWADI (Sénégal), TRIO TERIBA (Bénin) et du magistral groupe camerounais Nkul-Obeng.

Près d’une quinzaine de pays à travers le monde et bien sûr le pays hôte le Cameroun, ont pris part à cette 8^ème édition et plus de peur que de mal, cet évènement à l’échelle continentale connaitra un succès à la satisfaction de tout son comité d’organisation. Le Kolatier qui une fois de plus a brillé à travers sa brochette d’activités, aura certainement eu le mérite d’édifier en posant des problèmes réels de l’industrie musicale dans le contexte africain, non sans en énoncer quelques ébauches de solutions. La table ronde tenue samedi 10 Octobre dernier au Mont Fébé Hôtel sous le thème : « Les musiques d’Afrique au profit des acteurs et des Etats Africains : Quelle Stratégie ? », nous en apprendra des choses… Les quatre intervenants : M. Kladoumadje (CERDOTOLA), M. Manassé Nguimambaye (Directeur du festival DjamVi au Tchad), M. Luc Yatchokeu (Promoteur du Kolatier) et M. Thierno Ousmane Bâ (Sénégal). Plusieurs sous-thèmes avaient alors été explorés notamment sur Les Etats Africains et leurs Politiques culturelles dans l’industrie musicale, l’Economie de la musique dans la cité, l’Accompagnement des acteurs et l’apport de la diaspora, et Les nouveaux marchés et les nouvelles technologies. Sur ce dernier point, il a été souligné l’importance de l’ouverture dans le cadre des échanges internationaux (avec la mondialisation) notamment l’utilisation des NTIC pour un meilleur rendement économique des musiques africaines. La bonne marche du secteur passe également par l’accompagnement de ses acteurs, d’où l’évocation des problèmes liés à leur formation, à la professionnalisation et surtout de la mise en réseau de ces derniers avec l’implication de la diaspora.

Un atelier sur le thème « La Communication, le marketing et la gestion des évènement culturels à caractère musical » s’était déjà tenu en semaine dans les locaux du CERDOTOLA à Bastos animé par deux experts sollicités par le Conseil International de la Musique à savoir Blaise Etoa Tsanga (Cameroun) et Thierno Ousmane (Sénégal). Le côté spectacle qui a réuni près d’une dizaine d’artistes venus des quatre coins de l’Afrique : Fred Kabeya (RDC), Djmawi Africa (Algérie), Didier Awadi (Sénégal), Trio Teriba (Bénin), Nelida Karr (Guinée Equatoriale), Nelly’O (Cameroun), Hip hop developpé (Cameroun), Otou Bala Jah (Cameroun), Raym’s Kero Banda (Cameroun), Orchestre Patengue (Cameroun), Alexis Prigas (Cameroun), groupe Ayita Bakka (Cameroun), Nkul-Obeng (Cameroun), et Rass Ngamo (Cameroun), nous confortera dans l’idée que l’Afrique regorge d’un talent et d’une richesse à nulle autre pareille en termes de musique. Tenus tous les soirs à l’Ifc de Yaoundé à partir de 17h, ces spectacles ont donné à découvrir des groupes qui font la fierté du continent, et la fête fut véritablement belle dans une salle archi comble.