ACEC 2015 : Yaoundé a réussi son pari

Yaoundé a abrité la 5^ème Conférence annuelle sur l’économie créative, bouclant ainsi sa rotation dans la cinquième et dernière zone que comporte le vaste réseau Arterial Network ; au bout deux longs et laborieux jours de réflexions et de propositions concrètes favorisant le développement des industries créatives en Afrique, Yaoundé peut se targuer d’avoir réussi son pari.

Choisi en raison de sa diversité culturelle, ses multiples atouts de stabilité et de développement, son engagement sur le développement et la promotion des industries créatives et surtout pour son expertise dans le secteur, le Cameroun a abrité la Conférence annuelle sur l’économie créative, 5^ème du genre. Une meilleure visibilité à l’échelle internationale, une plateforme de réseaux d’échanges en matière de développement et de promotion d’une économie créative forte et concurrentielle, telles étaient alors les espérances de Yaoundé relatives à cette tenue. Après Naïrobi, Dakar, le Cap, et Rabat (13 au 15 novembre 2014), la capitale Camerounaise se devait de faire mieux, et à en croire la quasi-totalité de participants, ça a été un succès.

Dès son amorce le 09 octobre dernier au Mont Fébé Hôtel part les brillants exposés d’illustres matières grises à l’instar du Pr. Charles Binam Bikoï (spécialiste des anciennes civilisations et de traditions orales), les grandes lignes développées entre autres : La nécessité d’une COOPERATION sous-régionale (Afrique Centrale), très bien explorée par l’universitaire Christian Lambert Nguena, le Dr. Alain Cyr Pangop Kameni (qui se penchera sur le rôle des médias dans l’économie créative), ou encore Solange DAO/SANON (pour ce qui est de la protection de la propriété intellectuelle) étaient très édifiantes.

Sur le module Musique et Economie, la Southern African Music Rights Organization représentée par André Le Roux aura son mot à dire, suivi du propos de Yusuf Mahmoud sur les festivals de musique en Afrique et l’économie locale.

Le crochet sur les nouvelles technologies aura pour axes la Production et la distribution en Afrique via les contenus multimédias sur quoi interviendra Marie Lora-Mungai, CEO de RESTLESS GLOBAL. La journaliste Ribio Nzeza Bunketi Buse ajoutera de l’eau au moulin en se penchant sur des questions : « Sur quel système travailler ? Quelle est la tendance technologique actuelle ?, avant l’évocation des revenus et de la mise en place d’un modèle sûr y relatif via Internet par Emma Kaye, comptée parmi les 10 femmes dont le génie dans les Sciences et la technologie en Afrique n’est plus à présenté.

Cette 5^ème édition aura ainsi mis en relief les initiatives actuelles qui attestent que les africains s’approprient de plus en plus le secteur créatif et économique, et contribuent de manière efficiente et positive au développement de leur Continent. Les différentes thématiques ainsi abordées étaient essentiellement axées sur les industries créatives avec pour points principaux : la propriété intellectuelle, les nouvelles technologies, les modèles d’industries créatives, les initiatives régionales dans le secteur, l’autonomisation des jeunes dans les débats, l’apport (conséquent) des Médias africains y relatif, le Marché de l’industrie créative africaine, sans oublier l’option de financement du secteur.

Grosse satisfaction donc pour le président sortant d’Arterial Network Cameroon, Chembifon MUNA : « Je suis un président comblé ; comblé de voir qu’après quatre jours de difficultés on ait pu tenir le pari d’organiser cette grande messe continentale sur l’industrie créative et que tout se soit très bien passé. Impossible n’est pas camerounais ! En toute honnêteté, j’ai bossé sur ce projet pendant dix mois, et peu importaient les obstacles, rien ne m’aurait découragé, encore que des amis et frères comme le CERDOTOLA et la FONDATION SOLOMON TANDENG MUNA à qui j’ai fait appel ont répondu promptement. Tous les participants sont très satisfaits, et moi encore plus ; c’est l’occasion pour moi de saluer les efforts de toute l’équipe d’Arterial Network Cameroon, et merci infiniment pour tout », nous a-t-il confié. Rendez-vous est pris pour la prochaine édition dont la date et le lieu restent à déterminer.