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Nar6 Pryze : « J’ai donné le meilleur de moi-même ; à vous d’apprécier à présent »

La rencontre avec les médias de Douala était inscrite dans le cadre d’une concertation, et non d’une conférence classique comme ce fut le cas de celle de Yaoundé ; cependant,  qu’avez-vous ressenti ou alors gardé comme souvenir de cet échange ?

J’étais très relax, je me suis senti très bien, surtout que j’avais comme quelque chose en travers la gorge et j’ai eu comme l’impression que c’est sorti. A Yaoundé, vous l’avez dit, c’était plus protocolaire, mais à Douala ce fut une atmosphère paisible, tout c’est bien passé, dans la convivialité et la fraternité. Tout était réuni pour faire de cette rencontre, une concertation, une réunion de famille, avec à mes côtés les médias qui, je le souligne sont mes partenaires, sont mes frères.

Est-ce qu’on peut revenir sur ce qui a été dit ce jour-là,

Ecoutez, on s’est parlé franchement, chacun a ouvert son cœur et a dit ce qui n’allait pas et ce qu’il faut arranger.. Bref, je me sens beaucoup plus libéré maintenant, après avoir écouté tout un chacun. Ça a été très constructif, et j’en ressors grandi.

Les deux rencontres passées, comment entrevoyez-vous l’avenir ?         

Mes appréhensions sont relativement bonnes, et ce que je puis dire pour le moment sur le devenir de ce disque « SASSAYE » c’est qu’en ce qui concerne l’artiste que je suis, j’ai donné le meilleur de moi-même ; aux médias et au public d’apprécier le projet et de l’adopter ou pas. Donc le reste suivra, une fois que les médias auront fait leur part de boulot comme il se doit, et pourquoi pas, on pourra alors voir Nar6 Pryze en spectacle à gauche et à droite… C’est tout ce que je puis souhaiter en tout cas. Mon travail se limite au studio, à vpus (médias) de prendre le relai à présent.

On note dans cet album de multiples collaborations, mais avec la jeune génération, qui d’ailleurs se particularise par son style urbain ; quels sont vos rapports actuels avec les anciens qui pourtant vous ont inspiré à une certaine époque ?

Ecoutez, moi je ne dirais pas que l’ancienne génération ne m’a tenu qu’à une certaine époque, non ! Elle me tient et m’inspire jusqu’aujourd’hui. Elle est un pilier sur lequel je m’appui. Pour ce qui est du choix porté sur la nouvelle génération, il faut reconnaitre qu’elle fait du bon, et qu’elle a le sens de l’éthique, voilà pourquoi je m’entend très bien avec elle. C’est qu’il y en a aussi qui salissent l’image de ce métier, mais je ne m’associerai jamais avec ceux-là.

Comment Nar6 Pryze jugerait-il la fusion du Makossa et du Bikutsi ? Selon le technicien que vous êtes, est-ce que ça peut donner ?

Ça peut donner… Mais il faudra bien réfléchir, tout simplement parce que le Bikutsi est un ternaire (rythme à trois temps) et le Makossa un binaire (rythme à deux temps). Vous savez, il est possible de commencer une musique à trois temps qui par la suite évolue à quatre temps ; mais de là fusionner une musique à trois temps pour retomber à deux temps… C’est  un peu compliqué quand-même mais c’est pas impossible, il faudrait juste travailler plus afin de produire quelque chose de bon, d’audible et de positif.

Un mot à vos fans ?

A mes fans je dis, merci de me soutenir ; faites-moi des reproches car ils me permettront de faire mieux, soutenez la musique camerounaise, je vous aime beaucoup.

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