A la uneCamerounInterviewMusique

Ndedi Eyango: «La Socam n’est pas une société pauvre»

Les manifestants contestaient  la nationalité de celui-ci tout en  affirmant, qu’il aurait géré ces derniers jours, une somme de 40 millions de FCFA, débloquée irrégulièrement du compte de dépôt spécial.  Rencontré par nos confrères du REPERES, le prince des montagnes répond…

 Au lendemain des mouvements d’humeur, quels éclairages pouvez-vous apporter?

Il n’y avait pas de problème. Il y a eu des malentendus. Et certains artistes qui sont généralement manipulés ont finalement compris. Je suis aujourd’hui le PCA de tous les artistes camerounais. Je suis le PCA élu de la Socam. Je suis là pour travailler avec tous les artistes. Notre vision reste simple: c’est de travailler ensemble. Le conseil d’administration d’aujourd’hui nous permettra de discuter des orientations, de l’état des lieux et voir les objectifs que nous avons à atteindre.

Vous trouvez une Socam qui a des caisses vides. Comment allez-vous faire pour remonter la pente?

Le plus important c’est que les gens doivent comprendre que la Socam n’est pas une société pauvre. Le droit d’auteur génère beaucoup d’argent. Il faut tout simplement que les Camerounais paient les droits d’auteur. Il faudrait que les sociétés coopèrent et que l’argent rentre dans les caisses. Quand on peut dire que c’est une société en faillite, je dis non. Toute société peut avoir des dettes mais il faut insister sur le fait que les usagers doivent payer et que la société redémarre.

L’on entend beaucoup parler de votre double nationalité. Que répondez-vous à cela?

C’est un mauvais débat. Je ne veux pas m’étendre là-dessus parce que le problème de droit d’auteur au Cameroun, ce sont les malversations, la mauvaise gestion. On doit rester là-dessus. Il ne faut pas fausser les débats. On ne va pas rentrer dans les détails pour savoir qui a quelle identité. Parmi les administrateurs, parmi ceux qui ont géré avant, c’est un problème qu’on n’a jamais soulevé. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on va une fois de plus distraire les artistes sur des débats qui sont sans importance. Là, on doit se mettre au travail.

Nous sommes des ayants droit sans chercher à savoir qui est né où? Qui a quelle identité? On ne l’a jamais fait ce n’est pas aujourd’hui qu’on va commencer. Je ne suis ni le premier ou le dernier PCA. On ne sait pas qui a quel passeport parmi ceux qui sont là. Il ne faut pas se laisser distraire pour que nous relevions le défi que nous avons en face de nous aujourd’hui. Il faudrait que les gens ne s’immiscent plus dans la vie d’artistes. Nous sommes là pour réorganiser le métier d’artiste qui est dysfonctionnel au Cameroun. Il n’y a pas que le droit d’auteur. Il y a les spectacles qui ne fonctionnent pas; il y a la piraterie; il y a les problèmes de producteurs que les artistes ont. Nous devons rester sur les vrais problèmes. Nous devons nous attarder sur le travail en général. J’encourage les autres artistes à rester calmes, sereins et unis pour qu’une fois dans la vie nous puissions travailler ensemble.

Quels sont vos chantiers immédiats ?

Immédiatement, nous faisons l’état des lieux que nous allons présenter aujourd’hui (26 novembre 2013, Ndlr). Nous allons passer à l’audit. Ensuite à l’autre étape qui est celle de recruter un directeur général. Et sûrement, nous allons nous attarder au recrutement des employés. Il faut nettoyer les fichiers, le répertoire des artistes. Parce que le capital dans une société de gestion collective ce sont les artistes et on doit prendre du temps pour savoir qui est artiste ou pas. Aujourd’hui quand on demande à un responsable de la Socam combien de chansons on peut retrouver dans le répertoire camerounais, nous ne connaissons pas. Nous devons savoir combien d’œuvres nous appartiennent.

Commentaires

0 commentaires

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux:

📸 INSTAGRAM: https://instagram.com/culturebeneofficiel
🌐 FACEBOOK: https://www.facebook.com/culturebene
🐤 TWITTER: https://twitter.com/culturebene
📩 EMAIL: culturebene@declikgroup.com
Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Bouton retour en haut de la page