Ils ont distrait 50 milliards à la Bicec...

Il y a eu rebondissement dans l’affaire « scandale de détournement de fonds à la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec) »; depuis quelques heures seulement, les protagonistes dont : l’ex-directeur général adjoint, Innocent Ondoa Nkou, Samuel Ngando Mbongue, ci-devant directeur de la comptabilité et de la trésorerie, et deux prestataires de l’institution bancaire sont aux arrêts à la Prison Centrale de New-Bell Douala. Ces derniers sont inculpés pour faux usage de faux, et abus de confiance aggravé dans l’affaire sus-citée. On parle alors d’un peu plus de 50 milliards de nos francs, tranquillement distraient pendant une dizaine d’années…

Placés en détention provisoire depuis le 8 août à la prison centrale de Douala par le juge d’instruction au tribunal de grande instance du Wouri, les accusés demeurent muet face aux interrogations portées à leur connaissance. Le peu que l’on sacha est que les deux prestataires écroués seraient soupçonnés d’avoir perçu le plus gros des malversations; il s’agit alors de sieur Martin Nyamsi, patron du groupe Interface, et Bénoît Ekoka, dirigeant du cabinet Seaca. Le préjudice estimé à 50 milliards de F CFA n’est autre que le résultat d’une vaste fraude, à coups de surfacturations et production de factures fictives, qui a duré une douzaine d’années au sein de la filiale du groupe français Banque populaire Caisses d’épargne (BPCE) dont étaient les cerveaux nos coaccusés.

Tout est parti en début juin, lorsque les actionnaires de la Bicec n’avaient pu cacher leur déception en découvrant le bénéfice de 2015 : à peine 4,5 milliards de F CFA (6,9 millions d’euros), soit une baisse de 63 % sur un an. Les avocats de la Bicec, munis d’un rapport d’audit du cabinet Mazars, avaient déposé une plainte auprès du tribunal de grande instance de Douala.

Pour l’heure, les enquêtes se poursuivent, et il n’est pas à exclure que d’autres suspects soient appréhendés.

Affaire à suivre!