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Kemi Seba tacle Ali Bongo

Dans un post sur facebook qu’il a intitulé Le Talent d’Ali, Kemi Seba a réagi sur  l’affiche de campagne d’Ali Bongo, président Gabonais. En campagne électorale, le candidat sortant a dévoilé son affiche avec pour slogan « Changeons Ensemble ». Le fils de l’ancien président Gabonais  Omar Bongo, se présente comme « le candidat du Changement ». Pour Kemi « Ali Bongo est un piètre politique, un criminel économique, mais un génie comique ».

Voici ce qu’il écrit sur sa fan page facebook.

« LE TALENT D’ALI BONGO

Ali, je voudrais te dire merci. Jamais de ma vie, la vue d’une simple affiche n’aura provoqué en moi un aussi grand fou-rire, que celui de ce matin. Jamais une image n’aura autant dégagé une aussi grande puissance comique. Lire que tu es l’Homme du changement, toi qui qui avec ton père, a pillé depuis tant d’années les caisses de l’Etat Gabonais, et qui, malgré cela, a le courage de te présenter, je n’ai plus de mots pour commenter. Juste des larmes de rire. Bien que déficient en politique, tu es, à n’en pas douter, un génie humoristique. Je compte appeler Gohou pour venir compléter sa formation chez toi.

Cela n’enlève en rien la stupidité de certains de tes opposants qui au lieu de t’attaquer sur ton bilan politique famélique, préfèrent être dans des attaques tribalistes. Mais cela révèle que le changement, le seul véritable changement politique au Gabon, comme dans toute l’Afrique du reste, ne pourra pas venir des prétendues élites politiques, mais plutôt de la base. Et j’entends par base, une société civile autonome, mature, non co-optée..Une société civile qui donc, plus que jamais, reste à construire… ».

Mini bio kemi Seba

Né à Strasbourg de parents béninois naturalisés français, Kémi Seba est issu d’une famille noire aisée (son père est médecin) et de gauche modérée. Suite à la séparation de ses parents, il sera élevé par sa mère et dira connaître le « racisme » du quotidien qui le convaincra de se proclamer fier de ses racines et « anti-blanc ».

Après avoir « zoné » pendant quelque temps, il rejoindra la Nation of Islam à Paris, qui lui donnera ses bases idéologiques et ses capacités d’orateur. Il prône alors la « revalorisation de la race noire », ce qui passe selon lui par la « séparation » des noirs et des blancs (qu’il nomme « leucodermes »). Alors que les scientifiques établissent le caractère caucasien des pharaons de l’Egypte ancienne, Kémi Seba proclame que ceux-ci étaient de type noir.

Alliant panafricanisme activiste et kémitisme, il participe à la fondation du Parti kémite, un groupe noir radical en 2002, dont il est pendant deux ans le porte-parole national, avant de le quitter, le trouvant trop intégrationniste.

En décembre 2004, il fonde alors la Tribu Ka, organisation présentée comme un mouvement politico-mystique d’obédience kémite. Ce mouvement est dissous le 26 juillet 2006 par le ministre de l’Intérieur de l’époque Nicolas Sarkozy.

Le 14 janvier 2007, Kémi Séba tient une conférence à Tours dans laquelle il annonce la création d’un nouveau groupe nommé Génération Kémi Seba. À cette occasion, vraisemblablement sous l’influence du courant nationaliste révolutionnaire, il affirme avoir abandonné ses références « suprémacistes » au profit d’une vision « ethno-différencialiste » et déclare : « Je rêve de voir les blancs, les arabes et les Asiatiques s’organiser pour défendre leur identité propre. Nous combattons tous ces macaques qui trahissent leurs origines, de Stéphane Pocrain à Christiane Taubira en passant par Mouloud Aounit. […] Les nationalistes sont les seuls blancs que j’aime. Ils ne veulent pas de nous et nous ne voulons pas d’eux. »

Le 22 mars 2008, Kémi Séba a participé à la création du Mouvement des damnés de l’impérialisme dont il a été nommé président.

Fin mars 2009, Kémi Séba est invité par Dieudonné à participer à la Liste antisioniste lors des Élections européennes du 7 juin 2009 mais il refuse, ses idées étant en contradiction avec l’anti-communautarisme invoqué par Dieudonné et Alain Soral (également sur la liste). Toutefois, plusieurs colistiers de Dieudonné rejoindront le MDI après l’élection.

Kémi Seba s’est converti à l’islam, en juillet 2008, après un séjour en prison.

Il a été personnellement condamné à de nombreuses reprises pour « incitation à la haine raciale ». Le 8 février 2007, alors qu’il tient une conférence à Chartres, il lui est reproché d’avoir traité les policiers dépêchés sur place de « policiers sionistes à la solde d’un gouvernement sioniste ». Arrêté pour violences et menaces, Kémi Séba est condamné en comparution immédiate et immédiatement incarcéré. En appel, le 3 mai à Chartres, Kémi Séba revendique ses propos, et précise qu’être antisioniste ne fait pas de soi un antisémite argumentant que dans ce cas tous les anticommunistes seraient de facto « antirusses ». Le verdict prononcé le 28 juin 2007 par le tribunal correctionnel de Chartres le condamne à 6 mois de prison avec sursis, 1 500 € d’amende et 1 000 € de dommages-intérêts à la LICRA, le procureur ayant demandé 6 mois de prison ferme et 10 000 euros d’amende. Son porte-parole national, Héry Djéhuty Séchat, est lui condamné à 3 mois de prison avec sursis et 750 € d’amende, ainsi que 1 000 € de dommages-intérêts à la Licra. Le 30 novembre 2007, il est condamné en première instance à un mois de prison ferme, à deux ans d’inéligibilité et à des dommages-intérêts par le tribunal correctionnel de Paris pour la diffusion sur son site Internet de propos qualifiés d’antisémites et de négationnistes en août 2006. Jugé, le 20 février 2008, pour avoir reconstitué sous le nom de Génération Kémi Séba la Tribu Ka dissoute, Kémi Séba est condamné à six mois de prison, dont deux fermes, ainsi qu’à un an de privation de droits civiques, civils et de famille. Etc. À propos de ces procès, Kémi Seba a déclaré : « Les procès sont la preuve, pour la rue, pour les nôtres, qu’on s’attaque au système. Plus ils nous attaquent, mieux c’est. »

Durant le second semestre 2009, Kémi Seba a multiplié les contacts avec des pays et des organisations progressistes africaines et a annoncé que son départ pour l’Afrique était proche. Il ne put cependant quitter la France du fait de mesures de police prises à son encontre.

En mars 2010, Kémi Seba a publié un ouvrage de réflexion Ma’at Ikh-s Philosophie définissant les bases de son combat. Le 14 du même mois, il a été nommé délégué pour la France du New Black Panther Party For self Defense.

En mai 2010, il participa à la National Black Power Convention d’Atlanta aux côtés de figures du nationalisme noir américain (Louis Farrakhan de la Nation of Islam, Malik Zulu Shabazz du New Black Panther Party), de stars du milieu hip hop et R&B (Erykah Badu, André 3000 d’OutKast, Professor Griff de Public Enemy), et de l’actuel président de la Gambie, Yahya Jammeh.

En février 2011, joignant enfin l’acte à la parole et se mettant en conformité avec ses idées, il quitte définitivement la France (malgré l’interdiction du gouvernement français de quitter le territoire!), pour s’établir au Sénégal, sur la terre de ses ancêtres!

Il a depuis été nommé porte-parole d’Amadou Lamine Faye, ministre chargé du panafricanisme au sein de l’actuel gouvernement sénégalais.

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