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Neuf réseaux sociaux In Africa

Ushahidi

Loin d’être un réseau social dans le sens classique comme Facebook, Ushahidi (« témoignage ») est une plateforme communautaire kenyane d’information, de communication, de partage. Jusqu’ici, Ushahidi a été utilisée pour traquer et dénoncer les violences politiques ou la corruption en Afrique, ou encore pour coordonner l’aide humanitaire sur les zones dévastées. Cela est rendu possible grâce à son logiciel gratuit et open source permettant aux citoyens de décrire et de géo localiser sur une carte interactive les situations dont ils sont témoins via SMS, e-mail et les réseaux sociaux. La plateforme s’est fait connaître durant ces dernières années bien au-delà du continent africain.

L’Onu l’a sollicitée par exemple pendant le tremblement de terre en Haïti. L’aventure Ushahidi a commencé en janvier 2008 au Kenya, alors frappé par une vague de violences postélectorales. La bloggeuse et activiste kényane Ory Okolloh, qui se trouve sur place, lance un appel sur le web pour développer une carte qui recenserait les violences et les dégâts dans le pays. En compagnie d’Erik Hersman, de David Kobia et de Juliana Rotich, ils vont lancer le projet Ushahidi à Arusha, en Tanzanie, lors de la conférence sur les technologies et l’innovationTED Global, qui avait pour thème « Afrique : un nouveau chapitre ». Le réseau social, qui est désormais très célèbre, est accessible via www.ushahidi.com.

Blueworld

Conçu pour fournir les mêmes services que ceux offerts par les réseaux sociaux européens afin d’attirer à lui les internautes africains, le réseau social sud-africain Blueworld est une plateforme qui a vu le jour en 2010. Une fois inscrit dessus, il est possible de créer un profil afin de pouvoir interagir avec des amis ou alors de s’en faire de nouveaux. Un ensemble d’outils comme les blogs, le partage de vidéos, le téléchargement de photos et d’étiquetage, la mise à jour de statuts par des mini-blogs, etc. permet de personnaliser l’inter-réaction avec les autres membres de la communauté. Il est possible de créer des groupes d’affinités, et même de suivre les activités d’un ami, d’écouter de la musique ou encore de consulter des photos d’événements qui ont marqué ou marquent le pays. Blueworld comprend aussi quelques services qu’on ne retrouve pas chez les autres réseaux sociaux comme celui réservé à l’aide et au volontariat.A découvrir sur www.blueworld.co.za.

Eskimi

Vous voulez échanger ou encore rencontrer de nouvelles personnes en Afrique, le réseau social Eskimi est l’une des adresses de choix. Créée en 2010 au Nigeria par Vytas Paukstys, la plateforme, qui trouve déjà de nombreux utilisateurs dans d’autres pays comme le Ghana, l’Afrique du Sud, la Namibie ou le Kenya, est davantage tournée vers les opérateurs économiques.

Ses créateurs ont d’ailleurs constaté que ceux qui l’utilisaient le plus étaient des commerçants. C’est un moyen de tisser de nouvelles relations, de vanter la crédibilité de ses affaires, de nouer des contacts professionnels, etc. Pour le découvrir, il faut aller surwww.eskimi.com.

MXit

MXitest une application développée par MXit Lifestyle (Pty) Ltd. Lancée en 2004 en Afrique du Sud, elle servait au départ de moyen de communication par SMS. Après quelques difficultés qui l’ont contrainte à l’agonie, MXit est réapparue en 2011, plus forte et avec un nouveau concept. La plateforme de messagerie instantanée s’est muée en réseau social. Ses abonnés s’inscrivent gratuitement, remplisse un profil et peuvent discuter par messages textes instantanés avec d’autres membres, ajouter des amis, écouter de la musique, publier des photos, envoyer des fichiers, chatter, créer des groupes de centres d’intérêts. L’outil dispose d’une application PC, portables, tablettes et mobiles sur Android, Ios,Blackberry, Windows Phone, pour rester toujours en contact avec ses connaissances. Pour y accéder, il faut se rendre sur :http://site.mxit.com/.

Bandeka

Si vous considérez faire partie de l’élite africaine, le réseau social qui vous sied le plus sera certainement Bandeka. Créé par le Ghanéen Yaw Boateng et le Nigérian Tunde Kehinde quand ils étaient étudiants à Harvard Business School, il a été lancé en octobre 2011.

Bandeka donne aux Africains instruits la possibilité d’entrer en contact avec d’autres Africains pour converser, échanger des conseils, établir des relations professionnelles, d’amitié, ou encore pour trouver l’amour. Pour les deux fondateurs, Bandeka diffère des autres réseaux sociaux en ceci qu’on ne peut y accéder que sur invitation. Cela permet ainsi de maintenir l’intégrité du site et de forger une meilleure idée de la communauté puisque chaque membre a au moins un contact personnel sur le site. Adresse : www.bandeka.com.

PicRate

Le réseau social PicRate est l’ancêtre de LAGbook (Ladies And Gentleman book). Il a été créé en 2010 et s’adresse essentiellement aux jeunes entre 18 et 30 ans. PicRate est possédé par Baazar Media Pte Ltd, une société basée à Singapour et qui se donne pour mission de construire les meilleurs services web en Asie du Sud et en Afrique. Selon Chidi Nwaogu, l’un des fondateurs du réseau social, PicRate inclut « le partage multimédia, le marché, le forum de discussion, d’échange d’idées, de musique et de partage de fichiers, mais nous avons remarqué qu’il y avait une seule application qui a dépassé les autres dans son utilisation au quotidien et qui est notre application de partage de photos ». Pour l’essayer, un tour sur http://picrate.me/.

Afro Terminal

Un réseau social par les Africains et pour les Africains, c’est ce que Chioma Anyanwu et Charles Akpom ont réalisé en 2009 lorsqu’ils ont lancé la plateformewww.afroterminal.com. C’est un réseau social qui fournit aux Africains du continent et de la diaspora la possibilité de se connecter, de partager des nouvelles et des informations pertinentes concernant l’Afrique, de discuter d’idées pour son développement socioéconomique, de construire des relations virtuelles et personnelles sur le long terme. Muni de divers outils chat, blog, jeux, forum, groupe, partage vidéo, etc., le réseau n’a rien à envier aux plateformes communautaires européennes.

Yookos

Yookos est un réseau social nigérian spécialisé dans la religion. Lancé le 1er janvier 2011, son nom découle de la contraction de « You own Kosmos », traduit en français « Vous possédez le cosmos ». La plateforme permet de connecter les membres de l’église Christ Embassy du Pasteur Chris autour d’échanges religieux, d’enseignements bibliques, de prières.

Comme les autres réseaux, Yookos donne la possibilité de créer un profil, d’y publier des images (chastes, ndlr), d’envoyer des messages, de chatter, etc. Ici, tout tourne autour des exhortations religieuses. Accessible sur www.yookos.com, le site dispose aussi d’une application mobile.

East African Social Network

Ce réseau social a été conçu pour les habitants de la région Afrique de l’Est. Dessus, il est possible de partager des informations, des expériences, de se faire des amis et des relations professionnelles, d’échanger des images, bref de se découvrir entre Africains d’une même zone géographique du continent, même si les membres ne se limitent plus à ça. Sud-africain d’origine, East African Social Network est à l’image de la majorité des autres réseaux sociaux conçus par les Africains, c’est une communauté où chacun peut personnaliser sa présence en ligne. Créé en 2010, il comprend une diversité de services propres aux réseaux sociaux classiques comme le chat instantané, le mur pour les commentaires, les albums photos et vidéos qu’il est possible de créer, des forums de discussions, etc. Faites un tour surwww.eastafricansocialnetwork.com.

Par Muriel Edjo, pour le magazine Réseau Télécom No 65.

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