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Eitel Issoukou aka Reezbo: « Elephantastik est le premier festival pour la protection de l’environnement en Afrique centrale »

Bonjour M. Issoukou Eitel aka Reezbo, vous êtes bel et bien directeur du projet « Elephantastik », de quoi s’agit-il ?

Le projet « Elephantastik », c’est un projet initié par Les Amis de la Culture, qui est mon association et dans lequel j’ai regroupé plusieurs artistes et qui ont décidé de mettre l’art au service du développement. Important des causes comme la protection de l’environnement, précisément de l’éléphant. On a donc décidé de faire un festival pour passer un message fort à l’égard du gouvernement, des médias en place et des médias internationaux pour dire que voilà, il y’a des éléphants qui sont tués dans notre pays et qu’il est temps qu’on face quelque chose, qu’on se bouge parce que l’éléphant, ça fait quand même partie du patrimoine camerounais. S’il n’y a plus d’éléphants, il n’y a plus de tourisme. Il y’a des populations dans des villes environnantes qui ne vivent plus du tourisme et puis, c’est très dangereux ! Et même pour nous, pour pouvoir léguer quelque chose à nos enfants, il ne faut pas que nos enfants voient les éléphants à la télé plus tard comme nous voyons les dinosaures aujourd’hui. Donc, c’est le moment de poser un acte fort et, c’est la raison pour laquelle, l’association Les Amis de la Culture a initié ce festival, pour que l’art soit au service du développement.

Parlez-nous du concert proprement dis.

Il est d’abord question de dire qu’il n’y a pas que le concert dans ce festival. C’est tous les trente artistes dans des domaines culturels différents qui vont performer pendant deux jours. Nous avons les dessinateurs de Wonder Studio qui vont faire un atelier d’une semaine dans les lycées camerounais avec les enfants et sur le thème du braconnage et les dessins seront exposés le 29 à l’ouverture du festival. Nous avons 30 artistes qui vont jouer du 29 au 30 novembre. Des artistes qui doivent passer un message fort à l’égard du braconnage et des éléphants dans notre pays avant d’interpréter leur chanson. Au-delà de cela, il y’a des produits dérivés, autour du festival, des CD sur la protection des éléphants, par exemple. Il y’a une conférence de presse qui va se tenir au WWF, la semaine du 18 novembre pour informer la presse. Il y’a beaucoup d’activité voilà et, il y’aura aussi un concours du meilleur dessin sur le braconnage des éléphants qui va être lancé aussi dans les lycées et collèges de la ville (Yaoundé, ndlr) et le gagnant aura 200 000 F Cfa.

On a toujours en souvenir l’époque où Reezbo était l’un des membres du groupe mythique du rap camerounais. Mais dites-nous, comment s’est faite véritablement cette transition entre la musique urbaine et les causes sociales ?

Ben déjà, vous savez avec mon groupe Ak Sang Grave, nous étions déjà engagés à travers nos textes. Et puis, cet engagement a continué avec les émissions radio que j’ai mis sur pied. Il y’avait une rubrique sur la protection de l’environnement, une rubrique sur la promotion du tourisme. J’ai travaillé en ONG, donc tout cela à renforcer mon activisme. Et puisque c’est mes deux passions, l’art et le développement, ça me tient à cœur. J’ai voulu allier les deux autour d’un festival.

Ce projet est initié à la base par Les Amis de la Culture que vous représentez, avec le feu Faser Maboma qui est décédé, comment cela s’est-il passé pour que WWF porte le projet ?

Le festival, je peux vous dire qu’il est gratuit. Il ne peut pas se faire sans argent. Ça nécessite des moyens et il faut aller les chercher. Ça fait un an qu’on cherche les moyens pour cela. On a fait des gros moyens mais on a le nécessaire pour avoir une sono confortable. En tant qu’artiste, je sais que les artistes sont souvent confrontés à jouer sur des sonorisations qui ne sont pas très bonnes. Bon voilà, j’ai trouvé une sonorisation confortable. Je veux que les artistes jouent de façon agréable. Qu’ils soient dans un cadre vraiment culturel. Que ce soient une espèce de rencontre parce qu’il n’y a pas beaucoup de festival de qualité aussi. Qu’il y’ait une bonne communication autour du festival et que la sensibilisation se fasse. Et, c’est la raison pour laquelle nous sommes allés chez les partenaires chercher ce peu de ressource.

Et pour ce qui est de la programmation ?

La programmation musicale s’est faite aussi avec ma sensibilité et celle du directeur adjoint qui est Taphis. Il y’aura Stanley Enow que  tout le monde connait, il y’aura Stypak Samo, Andy, Queen Eteme, Sanzy Viany, etc.

Un dernier mot ?

Le dernier mot que je vais dire c’est que c’est le premier festival sur la protection de l’environnement en Afrique Centrale. C’est une fierté pour le Cameroun. Pour ne pas parler comme un homme politique, le chef de l’Etat a dit devrait surfer sur un levier. Entre autres, celui de la protection de l’environnement parce que si on casse tout, on détruit tout, et qu’on tue tous les animaux, on n’aura rien à léguer à nos enfants. Nous sommes une génération qui a des enfants aujourd’hui. J’invite tous les camerounais, c’est le festival de tout le monde. Si quelqu’un à une pierre à apporter, pour passer ce message fort à l’égard du gouvernement, à l’égard de la presse nationale et internationale, c’est le moment.

Contact Les Amis de la Culture 

Tél : 77 33 04 08

E-mail : eitelissoukou@yahoo.fr

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